Passe d’armes Tiéman-SBM

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Tieman Hubert Coulibaly et Soumeylou B Maïga (photo montage)
Tieman Hubert Coulibaly et Soumeylou B Maïga (photo montage maliweb.net)

Ces derniers jours, il y a une passe d’armes entre Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Anciens combattants, et son ancien mentor Soumeylou Boubèye Maïga (SBM), non moins ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants. Les sorties médiatiques et certaines déclarations du Tigre ne semblent pas être du goût de son ancien «petit». C’est pourquoi Tiéman Hubert Coulibaly a laissé entendre dans une sortie : ils doivent se taire maintenant et nous laisser travailler, ceux qui n’ont rien fait pour l’armée quand ils en avaient l’occasion. S’adressant à ses détracteurs, dans son discours à l’occasion de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la fonction militaire, tenue mardi, le ministre de la Défense Tiéman Hubert Couloubaly s’est insurgé en ces termes : «Beaucoup aujourd’hui veulent jeter l’anathème sur cette armée, alors même qu’au moment où ils avaient l’occasion de faire le travail qui fallait faire, pour aider cette armée, ils ne l’ont pas fait… Le mensonge a beau courir, la vérité le rattrapera un jour. Ceux qui s’agitent aujourd’hui à discréditer l’armée, n’ont rien pu faire pendant vingt ans. Ils doivent se taire maintenant et nous laisser travailler».

Le fameux article 147 

Il n’impose que le parrainage de chaque candidature à l’élection présidentielle par 15 députés et cinq conseillers municipaux. La caution est de 35 millions. Au regard de cet article, on note l’exclusion de tous les candidats sauf ceux du Rpm, de l’Adéma et de l’Urd, donc le maintien du même au pouvoir. Le changement souhaité ne viendra jamais. La transformation de notre régime semi-parlementaire en régime parlementaire est une violation de notre constitution. Les électeurs ne choisiront que parmi les candidats de ces trois partis, une autre violation de notre constitution mettant en cause la notion de suffrage universel. En plus de l’exclusion de tous les autres candidats en imposant un système de parti unique dans la démocratie. Soumana Sacko, Cheick Modibo Diarra, Oumar Mariko, Modibo Sidibé, Moussa Mara sont exclus de la course. Ce projet est porteur d’un germe de conflit électoral que notre pays n’a jamais connu, d’où il est important que le ministre retire ce projet de loi pour éviter une autre crise à notre chère patrie. Dans la même foulée, il faut dénoncer l’attitude de l’Urd. On reconnaît en eux la promptitude à dénoncer le gouvernement, mais cette fois-ci, c’est motus bouche cousue. Certaines formations politiques dénoncent la violation de la phase de concertation des partis politiques par le ministre, avant l’introduction du projet de loi au conseil des ministres. Nous ne voulons pas une guerre politique au Mali, le peuple n’a vraiment pas besoin de cela.

Armée : un statut historique

Face à ces attaques méchantes et gratuites contre notre outil de défense, le ministre Coulibaly a invité mardi ses troupes à la cohésion et à la lucidité. C’était lors de la tenue de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la fonction militaire. «Plus que jamais l’armée malienne est attentive à ses hommes», a-t-il dit. Pour preuve, le ministre de la Défense a rappelé l’adoption du statut général, il y a de cela quelques semaines, par le conseil des ministres. Statut général qui contient des dispositions inédites dans l’histoire militaire de notre pays. Aujourd’hui, on ne s’occupe plus du seul militaire, mais aussi de sa famille, de son vivant comme après sa disparition. Or, dit-il, dans ce pays, hier, le combattant n’avait pas de statut à fortiori l’ancien combattant.

Cinquième décès à l’Assemblée nationale

Après la perte des députés Dramane Goïta, élu à Yorosso, Oumou Simbo Keïta de la commune V, Halidou Bonzèye d’Ansongo, Sidy Fomba de Barouéli, l’Assemblée nationale du Mali vient d’enregistrer une cinquième perte avec le décès de Schadrac Keïta, élu à Tomian, le jeudi 19 août 2016. Avec cinq décès, la cinquième législature détient sans nul doute le record de décès dans l’histoire parlementaire du Mali indépendant. Ainsi, l’épineuse question de la suppléance à l’Assemblée nationale refait surface. La fréquence de l’organisation des élections partielles suite aux décès de députés traduit l’insuffisance de la loi N°02-010/ du 5 mars 2002, notamment en ce qui concerne la suppléance des députés. Cette loi organique est relative au nombre, aux conditions d’éligibilité, au régime des inéligibilités et des incompatibilités, aux conditions de remplacement des membres de l’Assemblée nationale en cas de vacance de siège, leurs indemnités et détermine les conditions de la délégation de vote. Sous la législature en cours, les élections partielles ont englouti plusieurs milliards de nos francs. Ces dépenses exceptionnelles peuvent renforcer d’autres secteurs comme l’éducation, la santé, l’agriculture… Même si le département de l’Administration territoriale entend apporter les modifications à la loi N°02-010, force est de constater que le processus de cette relecture prend du temps. Dans les trois prochains mois, une élection partielle se tiendra dans la circonscription électorale de Tomian, suite au décès du député Schadrac Keïta, après celle de Barouéli. Les propositions faites dans le cadre de la relecture de la loi électorale porteront sur les articles 1er, 9, 10, 11, 12 et 15. Ces dispositions sont relatives au nombre des députés, aux conditions de leur remplacement ainsi qu’aux indemnités parlementaires mensuelles, entre autres. L’objectif principal vise à l’institution de la suppléance des membres de l’Assemblée nationale. Ainsi, le nombre de députés, qui est de 147 actuellement, sera doublé car il y aura autant de suppléants que de titulaires, soit 294 députés au total.

Retour et précision sur l’affaire Ras bath

«J’ai cru personnellement comprendre que le souci 1er d’un juriste est la recherche de la paix et de la tranquillité à travers les actes posés. L’infraction commise par Ras Bath (injure ou diffamation ou par extraordinaire «incitation aux crimes et délits art.33-34-35» sont des infractions commises par voie de presse [Loi du 07 juillet 2000 portant régime de la presse et délit de presse]. Le statut de Ras B. (Animateur) et les moyens de communication en font un délit de presse. Le recours à l’information est une violation de la loi spéciale. Si cela ne suffit pas, un rappel. Si Ras B. n’a pas le statut de journaliste (ce qui est vrai), mais pourquoi et pour quelle raison Iba NDiaye (qui n’était pas non plus journaliste) a été assigné avec l’Ortm par procédure de délit de presse à Ségou, pour avoir “diffamé” la Magistrature en 1999 ? Pourquoi et pour quelle raison le Professeur Dioncounda Traoré en 2002 a été assigné avec Les Échos et Le Malien devant le TPI de la commune 4, en diffamation de la Cour constitutionnelle ? Le président Dioncounda Traoré était-il journaliste ? Non. J’étais constitué pour ses 2 journaux. Question : pourquoi précisément cette régression de la pratique du droit ? Sachant que ce qui est déterminant, c’est «la commission par voie de presse ou tout autre moyen de publication», Amadou Tiéoulé Diarra avocat à la Cour.

Air armes

Le samedi 20 août 2016, un véhicule de la société «Nour Transport AS-4912-M7 a été stoppé, puis fouillé par les éléments de la Douane malienne, positionnés à Diboli, en face de la frontière sénégalaise, sur l’axe routier et ferroviaire Kidira-Kayes. Une fouille de routine qui s’est vite transformée en une opération spéciale, puisque les gabelous ont découvert 25 cartons de munitions de guerre. Branle-bas et mobilisation sécuritaires à l’échelle de la région de Kayes. L’Inspecteur des Douanes, Oumar Kassambara, prend les choses en main, en rapport avec la compagnie de Gendarmerie de Kayes. Les enquêteurs maliens ont -avec la collaboration du chauffeur- identifié le porteur de ce bagage peu ordinaire. Il s’agit de Moussa N’Diaye, un présumé officier de la Police sénégalaise (c’est à vérifier) en activité sous la bannière de la Minusma. Le hic, c’est l’absence d’ordre de mission, sauf des documents saisis qui indiquent ceci : «Direction générale de la Sûreté nationale du Sénégal. Armement DM. Bordereau d’envoi numéro 6421 du 19 août 2016». Cette affaire a suscité une vive émotion dans les milieux du renseignement à Bamako où les questions, teintées d’inquiétude, fusent. La Mission multidimensionnelle des Nations-Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) peut-elle faire une commande de cette espèce, sans que le convoyeur ne possède un ordre de mission ? Plus sidérant encore, via un car de transport en commun ? On mesure aisément la fébrilité des services secrets maliens dans un contexte marqué par des attaques tous azimuts.

La rédaction

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1 commentaire

  1. Les Freres Maiga! Toujours la avec la langue de miel et les jeux sordides…! RIEN et JAMAIS DE SERIEUX, toujours le pillage et la fete… <>
    BOUBEYE MAIGA EST UN JOUEUR …qu’īmporte …pas pour le MALI.
    J’EMBRASSE MES COUSINS ET COUSINES MAIGA ET TOURE!!!

    TIEMAN – CĒST LE BELEDOUGOU ET LA DROITURE COULIBALY

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