L’argent pleut sur le G5 dans le dos du Mali

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Un soldat de l'armée malienne garde l'entrée du G5 Sahel le 30 mai 2018. © AFP/Sebastien Rieussec
Un soldat de la force conjointe à Sévaré (Mali), en mai 2018. © Sébastien Rieussec/AFP

C’est la première fois depuis que cette organisation existe que le président du Mali rate un sommet du G5-Sahel. Une absence qui avait confirmé, s’il en était  besoin, les ennuis de santé du locataire de Koulouba. L’autre confirmation du dernier sommet tenu, c’est la mise à l’écart progressive du Mali dans une organisation où il doit jouer les tout premiers rôles en tant que plaque tournante des phénomènes ayant présidé à sa création. Ainsi, après le retrait du commandement opérationnel à notre pays au profit de la Mauritanie, les partenaires internationaux du Sahel s’en cachent à peine. Les ressources financières longtemps bloquées sous la présidence malienne ne rencontrent désormais aucune peine à être mobilisées comme si la présidence malienne en était l’obstacle. Chaque sommet est en effet l’occasion de dénouer un peu plus le cordon de la bourse à coups de plusieurs millions d’euros dont la gestion passe vraisemblablement par-dessus la tête du Mali où siège l’organisation.

Les raisons probables du meurtre d’Abdoulaye Oputain de Gao

Le richissime opérateur, comme on le sait, a été fauché selon toute vraisemblance par des mercenaires au service de commanditaires dans l’ombre et sur lesquels les habitants de Gao n’ont de cesse de s’interroger. C’était il y a deux semaines en plein cœur de la Cité des Askia où sa voiture,  interceptée non loin de sa propre station d’essence, a été criblée de balles si bien qu’un occupant ne pouvait en sortir vivant que par miracle. Les motivations profondes du crime reste un mystère et l’objet d’innombrables supputations pour une victime très proches des richissimes trafiquants et commerçants de la communauté arabe de Gao. Laquelle communauté est très divisée et scindée entre loyalistes de la Plateforme et séparatistes de la CMA. Avec laquelle des tendances l’opérateur proche des Arabes s’est-il le plus affiché ? C’est la question que se posent beaucoup d’observateurs avec la certitude que l’illustre victime a forcément fait les frais d’un règlement de compte entre tendances opposées de la communauté arabe et des agitations qui la traversent.

Entre Boubeye et Ibk, la confiance n’est pas au beau fixe

Le président IBK est retourné de son long séjour en France, vendredi après-midi, avec beaucoup moins de tapage que d’habitude. En dépit de sa convalescence apparente, le locataire de Koulouba reprendra probablement du service dès cette semaine en présidant le conseil des Ministres du 12 décembre prochain. Ce qui marque la fin des vacances gouvernementales observées en deux vagues par des différents ministres. A l’exception selon toute évidence du chef du gouvernement resté fidèle à la tâche durant toutes les deux semaines qu’auront duré lesdites vacances. Pour autant, le PM Soumeylou B Maiga n’a pas joui du droit de remplacer son employeur dans la plénitude de ses prérogatives. Les traditionnels conseils des Ministres ont dû souffrir que le chef de l’Etat finisse totalement sa visite privée à l’hexagone pour recommencer, en dépit des urgences inhérentes à la période : la session budgétaire et les nombreuses instances commandées par la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Pour nombre d’observateurs, une telle attitude traduit le degré de confiance qu’accorde le président de la République à son PM, qui n’en jouirait pas suffisamment au point de mériter de conduire les décisions hebdomadaires en l’absence du chef de l’Etat. D’aucuns estiment d’ailleurs que c’est pour masquer sa méfiance qu’il a imaginé le scénario de mettre le gouvernement en congé tout le long de son séjour français.

Sidiki Konaté, président des ressortissants de Kolondiéba

L’information est tombée hier après-midi. Une nouvelle corde s’est en effet ajoutée à l’arc du Directeur général de l’Ortm, Sidiki N’Fa Konaté, consacré président des ressortissants de son terroir. Il s’agit de la localité de Kolondiéba où l’ancien ministre de la Communication a récemment pointé le nez pour un mandat électif dans la foulée des législatives reportées in-extremis. Le confrère a même été investi par son parti, le Rpm, qui continue de miser sur la grande notoriété dont il jouit au bercail en tant que membre d’une grande famille de notables. Les préjugés de sa famille politique sont pour le moins confirmés avec la confiance que vient de lui accorder la très célèbre association des ressortissants du cercle de Kolondiéba. Sidiki N’Fa Konaté effectue ainsi un pas de géant vers le dessein politique qu’il s’est fixé : poursuivre sa carrière sur une expérience de membre d’une institution élective

La Rédaction

 

 

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