Pèlerinage 2016 : Mention Bien pour le Mali

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Point de problème d’hébergement ; ni de peine de restauration ; encore moins de soucis de santé, pour les pèlerins maliens qui ont effectué le Hadj 2016 sur les lieux saints de l’islam dans les meilleures conditions possibles. Si le partenariat Etat/filière privée a été déterminant dans cette embellie, le mérite en revient en premier lieu au ministère des affaires religieuses et du culte qui a anticipé, innové et créé un cadre idéal pour ce faire. Le ministre Thierno Amadou Oumar Hass Diallo a tiré les enseignements nécessaires de l’hécatombe mondiale de 2015 et de la mésaventure  des candidats maliens en 2014. Chapeau !

Les années se succèdent mais ne se ressemblent pas pour les pèlerins maliens, toutes filières confondues. Entre 2014 et 2016, les candidats au Hadj, notamment ceux de la filière gouvernementale, sont passés de l’obscurité à la lumière, tant, cette année, les conditions ont été améliorées par le département en charge de l’organisation du cinquième pilier de l’islam.

Partis à partir du 19 août 2016, les pèlerins de la filière gouvernementale ont commencé le retour samedi dernier et ce jusqu’à jeudi prochain, après avoir accompli intégralement les rites du hadj et même des activités parallèles. Entre autres, à Médine, les pèlerins maliens ont visité la mosquée de Kouba (première mosquée construite par le Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui) lors de son immigration de la Mecque vers Médine ; ainsi que d’autres patrimoines culturels musulmans tels que les champs de bataille Ouro où reposent Hamza, oncle du Prophète (PSL), et d’autres compagnons. Est-il aussi nécessaire de signaler la visite de l’Ambassadeur du Mali en Arabie Saoudite, Zeyni Moulaye.

Le délégué général Habib Kane et l’ensemble de son équipe ont réussi un exploit qui leur impose dorénavant de faire, sinon mieux, au moins autant, pour les prochaines éditions. Avec les étudiants maliens résidant en Arabie saoudite, ils ont accueilli à l’aéroport de Djeddah tous les pèlerins d’Etat, conduits directement à leurs hôtels. Pour les pèlerins de la filière gouvernementale, le ministère a réquisitionné deux hôtels qui satisfont parfaitement aux normes retenues par les autorités saoudiennes en charge du Hadj 2016.

Si le hadj sur les lieux saints s’est bien passé pour les pèlerins maliens, c’est parce qu’en amont le ministre Thierno Amadou Oumar Hass Diallo avait réussi un travail propre au pays.

Il a tout d’abord organisé, en mai, deux sessions de Journées de réflexion sur le pèlerinage 2016 et qui ont regroupé tous les acteurs intervenant dans l’organisation du Hadj. Objectif : permettre à tous les acteurs (filières gouvernementale et les agences privées), chacun à son niveau, de travailler dans le meilleur délai pour ne pas attendre trop longtemps dans l’accomplissement de certaines formalités administratives.

Les deuxièmes journées avaient été sanctionnées par l’élaboration et l’adoption d’un Cahier de Charges consensuel.  Les exigences du cahier de charges sont entre autres l’agrément de création d’agence datant d’au moins une année, le contrat de bail ou titre de propriété du siège ; le contrat d’assurance couvrant les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile professionnelle ; l’attestation de paiement des cotisations à l’INPS ; l’attestation de versement de la contribution des pèlerins à la Maison du Hadj ; et la preuve de paiement de la patente de l’exercice en cours.

Ceci a permis de déceler que 76 des 204 agences agréées par le ministère du Tourisme ne répondent pas aux critères établis. L’initiative a été d’autant plus salutaire que, par le passé, tous les manquements aux règles du Hadj, ainsi que les gaffes, les imperfections, les plaintes et les dérives constatées, sont le fait de ces agences fictives, qui n’existent que sur papier et animées le plus souvent par une seule personne et quelques assistants non qualifiés.

Ensuite, le département a ouvert la campagne du pèlerinage 2016 suffisamment tôt afin d’éviter les désagréments de dernière minute. C’était le 2 mai.

Autres précautions et innovations du gouvernement à souligner : l’ouverture d’un guichet uniquement pour la délivrance des passeports aux pèlerins. Plus un bureau pour l’établissement de la carte Nina. Beaucoup de pèlerins ne disposaient pas de ce précieux sésame dont le numéro est obligatoirement porté sur le passeport. Une solidarité gouvernementale agissante qui a vu l’implication outre du ministère des affaires religieuses et du culte, ceux de la sécurité et de la protection civile, et de l’administration territoriale.

Enfin, le ministre Thierno Amadou Oumar Hass Diallo a fait pu faire consentir au gouvernement un énorme sacrifice sur le prix du pèlerinage 2016 fixé à 2 625 000 FCFA y compris les frais de mouton et de passeport contre 2 740 000 FCFA en 2014 et 2 670 000 FCFA en 2015.

Hamadi

 

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