Affaire de l’amputation du sergent-stagiaire de Police Sékou Dabo suite à un accident constaté par le 2eme arrondissement : Le Commandant en chef du Gms de Bamako s’indigne de la gestion scandaleuse du Commissaire Mariam Doumbia

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Dans une correspondance adressée au directeur général de la police nationale dont nous avons pu nous procurer une copie, le Commandant en chef du Groupement mobile de sécurité (Gms) de Bamako dénonce l’attitude du commissaire principal de police Mariam Doumbia, en charge du Commissariat de police du 2ème arrondissement de Bamako, dans la gestion de l’affaire d’accident de la circulation routière du sergent-stagiaire de police Sékou Dabo, au cours duquel ce dernier a été amputé d’une jambe. Une gestion qu’il juge scandaleuse. 

Selon la correspondance, c’est en référence à lettre N°1800/Gms-Bko du 07 septembre 2021 avec en pièce jointe le compte rendu sans numéro du 13 septembre 2021 du Commandant de la 5ème Compagnie du Gms de Bamako que le Commandant en chef du Gms de Bamako porte à la connaissance du directeur général de la police nationale, que le 07 septembre 2021, le sergent-stagiaire de Police Sékou Dabo a été victime d’un accident de la circulation routière avec blessures graves et le constat avait été effectué par le Commissariat de Police du 2ème arrondissement de Bamako.

Et de poursuivre que “le chauffeur, les pièces du véhicule et le camion remorque avaient été remis à l’agent de constat par nos soins. Ainsi, précise la correspondance, le lendemain, à l’Hôpital Gabriel Touré, la victime et un de ses parents ont été entendus sur procès-verbal.  ” Une solidarité sans précédent au Gms, plus de 500 000 Fcfa ont été collectés dans les rangs des différentes compagnies, en guise de soutien à l’élément. Toutes les dépenses ont été prises en charge par le Fonds du service social de la police et le Gms.  Aussi, l’élément est hospitalisé dans une salle VIP par nos soins”, mentionne la correspondance.

En outre, déplore-t-il, le propriétaire du véhicule n’a voulu rien investir dans cette affaire. A en croire la correspondance, cet élan de solidarité a été anéanti par le comportement du Commissaire principal de police Mariam Doumbia, en charge du Commissariat de police 2ème arrondissement. C’était la grande désolation d’apprendre qu’elle avait transmis la procédure au Parquet sans le véhicule et ses pièces.

Ainsi, le Procureur de la République a refusé de recevoir la procédure pour vice de forme et exige la présence de ces pièces à conviction. “La transmission du dossier reste suspendue parce que le commissaire se trouve dans l’impossibilité de présenter le véhicule et les pièces qui sont présentement sur le territoire mauritanien. Il ressort des informations recueillies que le Commissaire principal de police Doumbia a libéré de son propre chef le camion remorque et ses pièces moyennant quelque chose et surtout sans s’en référer au Procureur de la République”, peut-on lire dans le document.

Selon le Commandant en chef du Gms, ces actes prouvent en suffisance qu’elle n’a aucune considération ni aucun sentiment d’appartenance au même corps envers le collègue amputé d’une jambe des suites de cet accident.  “Eu égard à ce qui précède, les agissements du Commissaire sont inconcevables et inadmissibles, de surcroît de la part d’un cadre de la police, constituant une très mauvaise manière de servir, un manquement aux devoirs et à l’honneur de nature à ternir l’image de la société. Au nom de tous mes collègues du Gms-Bko et en mon nom propre, nous sommes indignés par la gestion scandaleuse de cette affaire par le commissaire du 2ème arrondissement de Bamako. Je profite de l’occasion pour suggérer à la hiérarchie de faire prendre les dispositions idoines à l’encontre du commissaire à la hauteur de la faute commise, pour servir de valeur d’exemple aux autres prétendants”, conclut la correspondance.

                                                                                       

  Boubacar Paitao

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