Mali : quand l’Assemblée nationale fait peau neuve

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Mali : quand l’Assemblée nationale fait peau neuve
L’Assemblée nationale malienne compte 147 députés. © Benjamin Roger/Jeune Afrique

Plus question de jouer les potiches : les députés, dont la plupart siègent pour la première fois, comptent faire entendre leur voix. Portrait de quelques figures de proue.

 

 

Trois mois après la présidentielle des 28 juillet et 11 août 2013, les Maliens étaient de nouveau appelés aux urnes, les 24 novembre et 15 décembre suivants, pour les élections législatives. Si le scrutin s’est déroulé dans le calme, il n’a pas suscité la même ferveur populaire que celui qui avait porté Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la magistrature suprême. L’abstention a même dépassé les 60 %. L’enjeu était pourtant de taille. Le renouvellement de l’unique chambre du Parlement a, en effet, consacré le retour à l’ordre institutionnel, deux ans après le coup d’État de mars 2012. La convocation des députés pour la première séance de la nouvelle législature, le 22 janvier 2014, a officiellement mis fin à la période de transition.

 

 

Dix-neuf partis ont remporté des sièges. Parmi eux, le Rassemblement pour le Mali (RPM), la formation du président Ibrahim Boubacar Keïta, arrive en tête avec 66 élus. Fort du soutien d’autres mouvements politiques, dont l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ, 16 sièges), IBK dispose d’une confortable majorité de 126 députés sur 147. Face à lui, 21 élus se sont déclarés membres de l’opposition. La plupart appartiennent à l’Union pour la République et la démocratie (URD, 17 sièges), le parti de Soumaïla Cissé, arrivé deuxième de la présidentielle.

 

Alors que l’Assemblée nationale a souvent été réduite à une simple chambre d’enregistrement, du temps de la “démocratie de consensus” instaurée par l’ex-président Amadou Toumani Touré (ATT), les élus de cette cinquième législature comptent jouer pleinement leur rôle dans la vie politique et institutionnelle du pays. Une volonté partagée par le pouvoir exécutif, qui dit vouloir s’appuyer sur une Assemblée dotée de véritables pouvoirs. Le manque d’expérience des élus (120 sur 147 entament leur premier mandat) sera, tout à la fois, une chance et un risque.

Du président à l’opposition en passant par les têtes d’affiche de la majorité, voici les principales figures de la nouvelle Assemblée nationale malienne.

 

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Benjamin Roger

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