Bateau Mali : Les dernières cartes du commandant de bord IBK

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Tumultueuse gouvernance sous IBK : Est-ce la fin d’un mythe ?
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta

A défaut de chavirer, le bateau Mali tangue dangereusement depuis qu’un certain Ibrahim Boubacar KEITA s’est accaparé de son gouvernail. Mauvais choix politique, corruption, favoritisme et autres maux sont devenus le corollaire d’un peuple qui se sent plus que jamais trahi par le prince du mandé, pardon le bourgeois du Mandé. Bref, de mémoire des quelques soudanais qui font office de bibliothèque aujourd’hui, les ancêtres de Soundjata, Tieba, Babemba, Biton et autres n’ont jamais été aussi trainés dans la boue par ses propres fils. Que reste t-il à faire ?

 

Même si la jeunesse semble faire un choix radical, celui de braver les requins du pacifique et autre obstacle naturel qui les séparent d’un hypothétique eldorado, une lueur d’espoir est perceptible. Si elle est saisie sans complaisance, le bateau Mali pourra quitter la zone de turbulence sans beaucoup de dommage. Les mésaventures des présidents ATT et Blaise sont tristement là pour nous rappeler qu’être élu démocratiquement n’est pas blanc seing pour humilier volontairement ou involontairement tout un peuple. Pour cela, IBK doit d’abord comprendre que le temps joue contre lui. Rester sourd aux cris d’un peuple en détresse est un couteau à double tranchant. Au delà de la déception qui anime plus de 80% de nos compatriotes, la volonté de rupture clairement affichée avec le gouvernement Mara est constamment réaffirmée. Pour faire renaitre l’espoir dans un pays éprouvé par les 20 premières années de sa démocratie, IBK n’a plus mille possibilités. Après l’échec de ses deux Premiers Ministres technocrates, il doit se rendre à l’évidence et remettre à césar ce qui appartient à césar. C’est-à-dire nommé un premier Ministre issu des rangs du parti majoritaire. C’est à ce seul prix que son entourage se sentira concerné par une obligation de résultat. Aujourd’hui, c’est tout le contraire qu’on assiste, certains députés et membres du gouvernement issus du RPM applaudissent des deux mains l’échec de Mara. En plus d’un premier ministre issu des rangs du parti majoritaire, IBK doit rompre également avec sa méthode du choix des hommes. Le critère familial et politique largement ressortis lors du début de la gestion du bourgeois du mandé doivent laisser la place à la compétence. Pour le retour de la confiance entre lui et les Maliens, le président de la république doit sanctionner toutes les personnes impliquées dans le fameux dossier de l’avion présidentiel et de l’achat d’armement.

A tord ou à raison, IBK est aujourd’hui considéré comme le président le plus distant des Maliens. Cette idée se justifie par le fait que le président de la république ne semble pas presser pour se rendre à l’intérieur du pays, notamment dans les régions nord. Pour redorer son blason, IBK doit rectifier le tir.

Bani ZAN

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2 COMMENTAIRES

  1. C’est evident si il y a jamais de transparence et de communication de haut en bas et vice versa.
    Tout ce que le peuple demande:
    1- sanctions immediates des resposables de la clinique Pasteur pour leurs irresponsabilites, laxisme et negligeance.
    2- que tous les documents de air ladji kabakoh soient disponibles (lois d’acces a l’information).
    3- que les auteurs de ces malversations et surfacturations (meme incluant ses proches et proteges) de cette arnaque soient ecrouer, juger et condanmer severement pour servir d’expemple.
    Je n’ai jamais vue dans un pays normal qu’un acte du cas de la clinique Pasteur jusqu’a present rien et absolument, personne n’a ete sanctionnee, donc nous vivons dans un de mer-de sans foi ni loi avec son president pourri. Son inaction me degoute avec son gouvernement degoutant le PM en tete de liste. Il faillait des sanctions immediates pour montrer au peuple que vous avez des couilles. On voit ca qu’au Mali avec un systeme pourri et encore au Mali.

  2. Le commandant de Bord est toujours le seul Maître Décideur dans un avion. Il a beau changé de Co-pilote , sans un plan de vol bien établi il fera toujours une navigation à vue avec tous les risques que cela encours. Pauvres passagers!!!!!!!.
    IBK doit s’assumé et savoir qu’il est le Président de tous les maliens embarqués dans le vol “le Mali d’abord” et ceux qui attendent le vol prochain.
    IBK connaît bien la règle d’une symphonie… “Les notes sont harmonieuses quand la baguette qui les dirige sait où elle va….” Beetoveen. C’est très simple.
    A mon avis MARA joue Sa partition comme Tenor et le Maître connaît la composition du tableau des notes musicales Do Ré Mi Sol La. … Alors
    A t’il bien distribué les rôles ?
    A t’il les bons instruments ?
    A t’il les bons musiciens ?
    A t’il bien conçu les notes ?
    Connaît il le temps du spectacle ?
    Sait il bien manipulé la baguette ?
    Est il le bon Maître ?
    La bonne gouvernance passe par ça.
    A chacun d’en faire son jugement.

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