Candidature de Kalfa Sanogo à la présidentielle : Du pain sur la planche pour les tisserands

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Même si le maire de la commune urbaine de Sikasso, Kalfa Sanogo, n’a pas le soutien de sa famille politique, l’Adéma/PASJ, sa candidature à la présidentielle de 2018 donnera du fil à retordre aux tisserands dans une région à fort potentiel électoral.  

À 6 mois de l’élection présidentielle, les choses semblent loin de rouler comme sur des roulettes pour le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, qui fonde son espoir sur un 2e mandat. En plus d’avoir des adversaires dans l’opposition et la société civile, il battra campagne contre plusieurs de ses anciens collaborateurs, notamment Modibo Koné, Moussa Mara, Oumar Tatam Ly, Mamadou Igor Diarra, et l’ancien directeur général de la CMDT, Kalfa Sanogo. Autant d’adversaires qui seront des épines dans son pied. Et l’adversaire de poids ne sera que l’ancien directeur général de la CMDT, Kalfa Sanogo.

Les soutiens du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, dans la 3e région, notamment l’actuel ministre de l’Agriculture, secrétaire général de la fédération régionale du Rassemblement pour le Mali de Sikasso, et Ousmane n’ont pas de légitimité auprès de l’opinion locale.

Commissaire à la sécurité alimentaire, ministre de la Pêche, avant d’être propulsé à l’agriculture, Nango Dembélé est un cadre du parti au pouvoir qui ne pèse pas lourd dans son village natal (Ourkila), à plus forte raison à Yorosso. Coupé des réalités du Miankala, cet homme avait voulu profiter de son poste de haut cadre de l’administration pour tenter de rafler la mise lors des élections communales du 20 novembre 2016. Malheureusement, le scrutin a été un désaveu pour le Dr-intello. Nango Dembélé n’a pas réussi à faire élire le maire de sa commune rurale (Ourkila) au nom du parti au pouvoir.

C’est ainsi que les grandes communes du cercle de Yorosso, notamment Boura, Kory, Ourkila et autres, lui ont été filé entre les doigts. La population de sa commune lui a montré que le Miankala est fondé sur des principes intangibles et sociologiques dont il faudra tenir compte. Pour se racheter, le ministre a organisé une cérémonie à l’occasion du renouvellement des instances du parti en vue d’avoir une base fabriquée. Un an après, les tisserands de la région de Sikasso placent leur confiance en lui, à la faveur d’une assemblée générale.

Personnalités politiques sans base, ce sont pourtant Nango Dembélé et Ousmane Koné qui auront en charge la campagne d’IBK dans la région de Sikasso. Bien que Mamadou Satigui Diakité, membre de la section Rpm de Yanfolila, actuellement président du Haut conseil des collectivités, jouisse d’une bonne réputation dans son Ouassoulou, Nango et Ousmane ne feront pas le poids devant Kalfa Sanogo. Toute chose qui risque de handicaper IBK. Et d’ouvrir un boulevard pour Kalfa Sanogo.

A suivre

Zan Diarra

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