Cheick Modibo Diarra, une carrière éclair au Mali

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Dr Cheick Modibo Diarra

Après avoir multiplié les postes prestigieux à l’étranger, le premier ministre du Mali, gendre de Moussa Traoré, a été arrêté par des militaires, et assigné à résidence.

Cheick Modibo Diarra, le premier ministre malien qui vient de présenter sa démission était un novice en politique. Âgé de 60 ans, l’homme, natif de Ségou, affiche un parcours hors du commun. Doté d’un physique imposant et d’un caractère bien trempé, il a toujours été imprévisible.

Plus jeune, il rate ses examens universitaires pour aller passer un week-end en amoureux à Rome. Plus tard, toujours sur un coup de tête, il part aux États-Unis et se retrouve, d’abord à vendre des colliers africains sur Madison Avenue avant d’être accepté à l’université prestigieuse de Howard à Washington. Diplômé en ingénierie spatiale, il est recruté par la Nasa et devient «navigateur interplanétaire», comme il se décrit lui-même modestement dans un livre sorti en 2000. Pendant presque dix-huit ans, il a piloté des vaisseaux spatiaux vers Mars et Vénus. Une expérience qui lui a apporté une reconnaissance internationale.

Une carrière politique boostée par un coup d’État militaire

Cheick Modibo Diarra devient une star et multiplie les postes prestigieux. D’abord, ambassadeur de bonne volonté auprès de l’Unesco, il devient ensuite premier président de l’Université virtuelle africaine (UVA), avant de cofonder l’université numérique francophone mondiale. Après avoir quitté la Nasa, il prend les rênes de Microsoft Afrique et partage sa vie entre Bamako et Johannesburg. Il n’est revenu au Mali qu’en 2011 pour présenter son parti politique, le «Rassemblement pour le développement du Mali». Un retour naturel, pour ce gendre du général Moussa Traoré, ancien chef putschiste, au pouvoir de 1968 à 1991.

En mars dernier, le coup d’État militaire pour renverser le président Amadou Toumani Touré accélère sa carrière politique. Nommé premier ministre, Cheick Modibo Diarra promet de rester humble et de lutter pour sortir le pays de cette crise profonde qui le divise. Mais l’homme se sent très vite pousser des ailes et entreprend de se constituer une base électorale en vue des prochains scrutins. Une ambition qui déplaît à beaucoup.

Après son arrestation par les militaires, Cheick Mobido Diarra a été conduit à Kati, ville de garnison située à l’extérieur de Bamako et quartier général de l’ancienne junte. Quelques heures plus tard, il est autorisé à rentrer chez lui où il est assigné à résidence.

lefigaro.fr/11/12/2012 à 16:02

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8 COMMENTAIRES

  1. Je pense que Cheick Modibo en qualité de PM etait l ‘homme de sorti de crise au nord mali. Que Dieu nous preseves pour la suite.

  2. Cheik DIARRA est un révenchard et n’a agi que pour venger GMT. Diango doit débatquer tous ses Ministres car qui s’assemblent se ressemblent. Tous les compagnons de CMD doivent être débarqués.

  3. Comment voulez vous que Dioncounda puisse faire démissionner un PM gonflé, imbu de sa personne qui ne reconnait même pas le pouvoir du Président…. Il aurait tenté, que les forces sauvages du mal auraient bondi encore une fois pour le condamner voire l’agresser une seconde fois….

    Alors la seule solution est de le faire déposer par ceux qui l’ont fait venir et qu’il supportait aveuglément pour son propre agenda de restauration de l’ordre GMT et de confiscation du pouvoir….

    Il n’a eu ce qu’il meritait depuis longtemps…Comment ‘Maudit Bo Diarra’ peut se permettre de vouloir quitter le pays au moment où celui ci s’apprêtait à organiser des concertations nationales pour trouver des issues à la crise sans précedent….. Il n’a vraiment aucun de sens de la responsabilité…. et de la chose nationale….

    Non ….. pour une fois ce Sanogo a posé un acte de salubrité publique il faut le reconnaitre…. Même si l’on est contre le lièvre il faut reconnaitre qu’il court vite et bien… dit on…

  4. Il ne savait pas a qui remetre sa demission, maintenant j’espere qu’il l’a su. Ce qui moi ma le plus choque chez cet homme, c’est sa duplicite: Vu que les politics menacaient sa reconduction au gouvernement d’union nationale, il alla se rallier le haut conseil islamic qui a son tour a user de la religion pour faire un coup contre le peuple. Meme Dicko, lui meme doit etre remercie’. Il faut netoyer tous ces renegats…

  5. Comment avec un tel parcours on peut faire de telles erreurs ??? Se faire entourer par des conseillers nuls et des opportunistes en tout genre !!! Maintenant il est tout seul, abandonné même par certains cadres et élus du MPR qui l’ont foutu dans la merde 👿 👿 👿 👿

    • Koudis la politique est un métier les conseillers mpr ont servi un dictateur alors pour eux il n’y a pas de contradiction son plein pouvoir lui est monté à la tête .En politique il faut manœuvrer ,dribbler ce n’est pas du jour au lendemain qu’on exerce ce métier.La preuve ils ont eu sa peau.

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