Coup de griffe : Les parangons de l’alternance

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Alternance ! Un mot bien à la mode. Sa résonnance nourrit les esprits de beaucoup d’hommes politiques qui espèrent, par le truchement de l’alternance, réaliser leur rêve de conquête du pouvoir. Pour eux, alternance est synonyme de changement. Ce qui n’est pas forcément vrai. De quel changement s’agit-il au juste?

En effet, il faut se garder de faire rêver la population en lui promettant de grands bouleversements pour changer l’ordre des choses afin que le pauvre sorte de sa misère, que le paysan vive enfin des fruits de son labeur, que les chômeurs trouvent du travail, que l’or du Mali reste au pays, que le coton de la Cmdt soit transformé sur place et tutti quanti.

Un vrai programme qui ne laisse personne indifférent, mais qui doit être bien assis sur des fondements réalisables.

En d’autres termes, l’alternance en tant que telle n’est pas synonyme de bonheur de la population. Il faut beaucoup plus, notamment prouver qu’il ne s’agit pas simplement de changement d’hommes, mais de système politique voire économique, pour créer les conditions de réalisation des aspirations du peuple au bonheur et au bien-être.

C’est en ce sens que l’élan de regroupement autour de candidats uniques (sont-ils d’ailleurs uniques s’il y en a plusieurs de plusieurs groupes de l’opposition ?) trouve tout son sens si cela se fait autour d’un programme consensuel, prenant en compte le changement qualitatif tant attendu dans la vie des Maliens.

C’est pour dire que l’alternance doit avoir un contenu prometteur pour l’avenir du Mali et non se résumer à un simple changement d’hommes, comme ce qui s’est toujours passé au Mali depuis le renversement du régime du Général Moussa Traoré, laissant donc les mêmes causes produire les mêmes effets. Pour faire passer la pilule on s’est limité à proposer des palliatifs en lieu et place de remèdes. Pour extirper un mal, on l’attaque à la racine. Voilà au moins un principe autour duquel il y a consensus.              

A.B.N. 

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3 COMMENTAIRES

  1. L’ alternance peut être soit idéologique,soit méthodique,soit institutionnelle menant à une réforme en profondeur de nos institutions démocratiques.
    En 1991,il y a eu incontestablement alternance méthodique,sinon on aurait continué à traîner les manquements du régime de l’ UDPM résumés à son incapacité à faire face aux engagements de l’ ÉTAT à savoir le paiement régulier des salaires et celui des dettes (internes,externes).
    Cette alternance méthodique a fait que notre pays a retrouvé sa crédibilité d’où des milliards de fcfa versés dans l’économie MALIENNE boostant le produit intérieur brut.
    PERSONNE NE PEUT CONTESTER LE NIVEAU ÉLEVÉ DE NOTRE ÉCONOMIE APRÈS LA RÉVOLUTION DE MARS 1991.
    Pendant l’ère démocratique les maliens se sont incontestablement enrichis.
    Certains de façon honnête,le plus grand nombre de la façon la plus malhonnête.
    Certains hommes politiques ont profité des failles des institutions démocratiques pour s’enrichir impunément de sorte qu’ on ne fait plus la différence entre les hommes politiques honnêtes et ceux malhonnêtes et escrocs.
    LES CADRES DE L’ ADMINISTRATION EN ONT LARGEMENT PROFITÉ.
    L’ enrichissement est réel à cause de l’ alternance méthodique réalisée en 1991.
    Aujourd’hui,notre jeune démocratie a besoin surtout de l’ alternance institutionnelle pour assainir l’utilisation des deniers publics permettant à un plus grand nombre de nos compatriotes de profiter de l’ enrichissement incontestable de l’ ÉTAT malien.
    Certains hommes politiques qui cherchent à accéder au haut sommet de l’ ÉTAT ont largement contribué à cet enrichissement.
    Ils constituent ces cadres les plus honnêtes et travailleurs de l’ ère démocratique notamment SOUMAILA CISSE et ZOUMANA SACHO .
    Mettre tout le monde dans le même sac est l’erreur fatale à ne pas commettre.
    Une campagne de ceux qui ont favorisé les détournements immenses des deniers publics est engagée pour empêcher ces deux hommes d’accéder au sommet de l’ ÉTAT .
    Elle consiste à les associer aux vagabonds qui ont jalonné l’ère démocratique ,qui ont massivement soutenu AMADOU TOUMANI TOURÉ et IBRAHIM BOUBACAR KEITA.
    Elle sert surtout à maintenir le statut quo pour continuer à mener leurs «affaires ».
    IL faut savoir ramener ceux qui ont réellement contribué à l’enrichissement de ce pays après la révolution de MARS 1991.
    ils sont les seuls capables de proposer une constitution tenant compte des réformes institutionnelles dont notre démocratie a besoin pour permettre une répartition idoine des ressources nationales.

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