Coup d’gueule : Quand la sanction fait défaut

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L’incivisme, qui s’avère être le non-respect des normes de bienséance et de bonne conduite établies pour la bonne marche d’une société donnée, est l’apanage des égoïstes et autres individus abreuvés, à satiation, au «moi d’abord !». Ceux qui, pour faire rentrer leur récolte par camion, seraient capables de tracer des boulevards dans les champs qui séparent le leur de la grande voie. Pour eux, seul leur intérêt à eux a de la valeur. Leur jugement «de valeurs» commence à leurs pieds et se termine à leur tête. Au-delà, c’est le néant d’avant la création de l’espèce humaine. Du genre, «tout pour moi et tant pis pour les autres !».

Mais nous sommes tous, le résultat de ce qui nous aura couvés dans notre éducation familiale. Au-delà, c’est à l’Etat de prendre le relai en poursuivant la bonne éducation inculquée ou en corrigeant la mauvaise reçue.

Pourtant, nos autorités, surtout les directions commises à faire respecter les décisions prises en haut lieu, tournent le dos quand sonne l’heure du devoir.

C’est ainsi que le prix du bétail et du kilo de viande balance de gauche à droite, comme les testicules d’un bélier, malgré les efforts fournis pour faciliter la tâche aux ménages maliens. Et aucune saisie, scellé ou toute autre forme de sanction de la part des directions impliquées pour faire plier l’échine aux spéculateurs.

A notre frontière avec la Côte d’Ivoire, on a laissé entrer des camions surchargés de marchandises après les avoir immobilisés des heures durant; en violation d’une décision de l’Uemoa. Prétexte évoqué; éviter de perdre les produits et fournir le marché en denrées de première nécessité. Et pourtant la mesure avait fait l’objet d’une campagne de sensibilisation à coût de millions auprès des conducteurs fautifs.

Pour paraphraser le dicton qui dit : «Autant il faut parler au chien, autant il faut parler à l’os», nous dirons qu’autant il faut se plaindre de l’incivisme, autant il faut décrier le manque ou la légèreté d’application des sanctions. Alors revoyons la copie, car un Etat n’est fort  que quand il fait respecter les lois et décisions prises par tous pour le bien de tous.

Par  Abdoulaye Konaté

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