Concertations nationales : Les organisations de la société civile harmonisent leurs positions

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Les assises des organisations de la société civile se sont tenues les 24 et 25 novembre 2012, au Gouvernorat du district de Bamako. Elles s’étaient fixé l’objectif d’élaborer un document de propositions communes représentant la vision de l’ensemble des organisations de la société civile du Mali sur les questions de l’heure, notamment les concertations nationales prévues les 11, 12 et 13 décembre 2012.

Quels seront les rôles et responsabilités des organisations de la société civile pendant toute la phase de la transition ? Quels peuvent être les organes complémentaires de la transition ? Quel rôle la société civile peut jouer au sein de ces organes de transition ?  Est-ce que la société civile doit participer à l’animation de ces organes ? Ce sont autant d’interrogations auxquelles les assises du week-end denier ont tenté de répondre. Le point de presse qui a suivi les travaux a permis aux responsables des organisations de la société civile de lever un coin du voile sur certaines réponses.  Selon Mamadou Diabaté, les organisations de la société civile sont prêtes à prendre part aux concertations nationales. Il souhaite une participation active de cette dernière au conseil consultatif qui va être mis en place. «Au terme des travaux, nous allons faire des déclarations et des recommandations. Un outil va être mis à la disposition des délégués des organisations de la société civile pour les  concertations nationales. Nous allons parler d’une seule voix et adopter une seule démarche. Mais, également, nous avons pu définir la démarche que nous allons tenir», a expliqué Mamadou Diabaté, président du forum des organisations de la société civile. Parlant du rôle que comptent jouer les organisations de la société civile au cours de la transition, Allaye Touré, président du Conseil National de la société civile, a laissé entendre : «Nous ne serons dans aucun gouvernement de qui que ce soit. Nous avons un rôle de veille, de contrôle citoyen et d’accompagnement», a-t-il précisé. Pour Allaye  Touré, les concertations nationales en vue constituent une occasion pour les Maliens de débattre sur toutes les questions intéressant la vie de la nation «Il est temps pour les Maliens de se parler sans passion et sans parti-pris. Il faut dépassionner notre sortie de crise», a-t-il conseillé. Pour sa part, Adama Diakité, l’un des conférenciers du jour, dira que la société civile attend toujours de voir des actions concrètes de la part du gouvernement sur les deux missions qui lui sont assignées : la libération des régions du nord occupées par les groupes armés et l’organisation des élections. « Aucune institution de la République ne sera dissoute  à l’issue des concertations nationales. Car elles n’auront pas un caractère souverain », a-t-il expliqué.  Par rapport aux droits de l’Homme, Amadou Teketé de l’AMDH a dressé un tableau sombre de la gestion de la transition. Il dira que les droits de l’homme  sont actuellement bafoués dans notre pays, notamment dans les zones sous contrôle des groupes armés.  «Nous ne sommes plus en sécurité à Bamako», s’est-il inquiété.  Avant d’ajouter : « nous ne savons  pas qui gère la transition». Toutefois, les organisations de la société civile constatent que l’administration continue de fonctionner avec le payement régulier des salaires, une reprise timide de la coopération bilatérale et multilatérale. L’audit en vue du ficher électoral et l’adoption de la résolution 2071du Conseil  de sécurité de l’ONU sur le Mali, l’adoption du plan d’action militaire de la Cédéao sont autant d’actions positives à l’actif du gouvernement de Check Modibo Diarra, soulignent les organisations de la société civile. Alors que nous sommes à 4 mois de la fin de la transition, suivants le délai donné par la Cédéao, les tâches assignées au gouvernement de transition demeurent entières. C’est pourquoi, les organisations de la société civile souhaitent aujourd’hui, dans leur majorité, une prolongation de la transition jusqu’au 31 décembre 2013. Ce délai n’est qu’indicatif, selon Allaye Touré, président du Conseil national de la société civile.

Abdoulaye Ouattara

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3 COMMENTAIRES

  1. Le Mali d’aujourd’hui est la conséquence d’un coup d’état stupide qui n’est ni légal ni n’a de motif valable.

    Alpha et ATT ont mal géré le pays surtout la corruption, la défense nationale et l’éducation nationale mais nous avions un cadre de droit tracé par la constitution qui nous permet de les traduire en justice.

    Il faut faire confiance à la justice dans un espace de droit et de liberté.

    Si elle ne fait pas son travail nous avons tout le cadre juridique pour l’obliger à le faire.

    Faire un coup d’état et plonger un pays en guerre dans une crise institutionnelle très grave et dans une transition incertaine est le comble de la bêtise des soldats fuyards des combats qui ne comprennent même pas le sens du serment qu’ils ont fait au Mali.

    Le pays est bloqué de partout et ces inconscients fuyards terrés à Kati comme des poules mouillées trouvent encore à dire des choses.

    Il faut avoir vraiment le culot pour des gens incapables d’aller au delà de Sevaré et Diabali alors que quelques centaines de bandits font la loi dans les deux tiers du pays.

    Pour débloquer cette situation, la rue doit s’exprimer en marchant sur Kati et la communauté internationale fera le reste.

  2. L’ONU attend juste de voir si ce sont des opportunistes qui prendront le pouvoir à l’issue de la mascarade de concertations nationales.

    Si tel est le cas, l’Onu ne bougera pas d’un iota, les états-unis et l’Europe non plus.

    Ils vont au contraire aider le Mnla qui sera plus crédible que les guignols de bamako qui auront par une mascarade de concertations tué notre constitution du 25/02/1992 et enterré le Mali démocratique.

    Cela serait un motif valable pour que la communauté internationale tourne le dos au Mali.

    Elle le fera en donnant la main aux touareg pour combattre les islamistes.

    Ainsi les touareg auront gagné leur pari sans combattre vraiment ( première mi temps: l’Aqmi joue pour eux; deuxième mi-temps: la mascarade de concertations nationales leur donne la coupe).

  3. Le concert national ou concert géant est en réalité le bal des opportunistes qui tentent par tous les moyens de substituer une mascarade de concertation à la constitution du Mali du 25/02/1992.

    Après le coup d’état du 22 mars 2012, l’accord cadre anticonstitutionnel du 6 avril 2012 cette concertation de Kati et copain qu’on veut faire croire que c’est “Nationale” alors qu’elle n’est même pas locale est une troisième violation flagrante de la constitution du 25/02/1992 que tous les maliens démocrates doivent combattre par tous les moyens et avec la dernière énergie puisqu’elle n’a d’autre objectif que de légitimer le pouvoir illégal des spadassins de Kati et de leurs cohortes du Copam, de leurs apôtres du Mp22 et de leurs hordes du Yerewoloton.

    Ces hommes lige de l’anarchie bon marché et des règlements de comptes sauvages dont les éléments encagoulés sèment déjà la terreur partout à Bamako, après avoir battu à mort le président Dioncounda jusque dans son bureau, escaladant nos bâtiments officiels à Koulouba comme des fourmis magnans, cherchent seulement un brin de légitimité pour leur permettre de sevrer encore plus nos compatriotes du sud car ils ont juré de ne plus aller au nord malgré leur serment militaire.

    CMD, le grand troubadour de la transition sait plus que tout le monde que l’accord cadre qui est à la base de sa nomination n’est plus valable l’une des partie signataire (le Cnrdre) ayant disparue juridiquement le contrat signé avec la Cedeao n’est plus valable et à tout moment Dioncounda et même l’assemblée nationale du Mali peut valablement lui débarquer de la cité Kadhafi.

    Alors il cherche, en vrai patriarche de l’opportunisme mal placé avec ses copains de circonstance, un stratagème pour contourner la constitution malienne du 25/02/1992 qui seule est aujourd’hui l’émanation de la volonté populaire clairement exprimée (par référendum) du peuple souverain du Mali car on à plus de président en exercice élu au suffrage universel direct des maliens.

    Donc peuples du Mali, je vous exhorte à plus de vigilance sinon vous allez dire adieux à la liberté et à la justice pour au moins 20 ans encore si jamais vous leur laisser vous imposer une mascarade de concertation.

    À bon entendeur salut!

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