Conférence de presse de SADI sur la situation au Nord du Pays : Le président ATT, le gouvernement et les partis de la majorité pointés du doigt

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Le parti Solidarité Africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI) a organisé à la radio Kayira, une conférence de presse sur la situation qui prévaut dans le septentrion de notre pays. Au cours de cette conférence, les responsables de la formation politique de l’opposition ont fait une déclaration dans laquelle, ils ont attribué la responsabilité de cette situation au président de la République, au gouvernement et aux partis de la majorité présidentielle.

Depuis 17 janvier, notre pays vit une crise sans précédent dans sa partie septentrion. Cette crise a mis sur le chemin de l’exil plusieurs milliers de personnes. C’est face à cette situation que la formation politique de l’opposition conduite par son président, Cheick Oumar Cissoko, et le secrétaire général et candidat investi du parti à l’élection présidentielle,                                                                           Oumar Mariko ont rencontré la presse pour exprimer leurs positions et faire des propositions de sortie de crise.

Cette conférence de presse a démarré avec une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes depuis le début de la crise.

Dans sa déclaration, lue par Nouhoum Keïta, le parti a condamné tous les actes perpétrés par les bandits armés sur toute l’étendue du territoire.

Dans cette déclaration, le parti SADI a attribué la responsabilité de cette crise au président de la République, au gouvernement et aux partis de la majorité présidentielle.

Les Maliens doivent comprendre que les responsables de cette situation désastreuse à tous points de vue ne sont pas les paisibles communautés touareg, maures et arabes. Les vrais et seuls responsables sont ATT et son Gouvernement, le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), certains anciens militaires de Libye AQMI et les narcotrafiquants“, a dit Nouhoum Keïta au début de la déclaration.

La déclaration a situé la responsabilité du président ATT par sa gestion solitaire des problèmes du Nord. Ce qui  l’a conduit à des décisions contraires aux principes de la République, aux intérêts de notre pays, à l’esprit et à la lettre du serment qu’il a prêté devant la Cour Suprême et l’accord d’Alger signé en 2006 avec l’Alliance du 23 mai.

En ce qui concerne le gouvernemen, sa responsabilité se situe, selon la déclaration, dans son incapacité à prévoir les crises: crise de l’école, l’emploi, la famine, la corruption, la cherté de la vie, l’insécurité qui frappe aujourd’hui toutes les villes du Mali.

Le secrétaire général du parti,  Dr Oumar Mariko a affirmé : “Le peuple malien n’est ni par sa culture, ni son histoire et son éducation un peuple à comportement tribaliste. Il n’y a jamais eu au Mali de pogroms contre des communautés ou des ressortissants d’autres nationalités même pendant les moments les plus difficiles : comme la guerre avec le Burkina en 1985, les massacres de maliens en Côte-d’Ivoire et les rebellions successives de 1963, 1990, 1992, 2006.  Pour le Parti SADI,  les racines de cette colère populaire sont le résultat du déni de droit et d’humanité pour les autres Maliens qui sont touchés par le problème, la désinvolture et le larbinisme des autorités qui ne sont soucieuses que de satisfaire les attentes de la soi disant communauté internationale“.

Dans la perspective d’un dialogue entre le Gouvernement et la rébellion du MNLA, les dispositions suivantes sont obligatoires notamment, désarmement immédiat et sans condition des rebelles, retrait des villes et villages occupés par le MNLA pour assurer le retour des populations partis à l’exode et pour leur sérénité,  rejet de tout schéma d’interposition entre notre armée et les rebelles. Tenue du dialogue sur notre territoire et plus précisément à Mopti, qui de par sa position géographique se trouve au milieu du pays.

Le parti a fermement condamné des exactions des deux côtés (MNLA et Forces Armées et de sécurité).

Le SADI apporte un soutien total aux Forces Armées et de Sécurité du Mali et exige l’ouverture d’une enquête judiciaire sur tous les cas d’atrocités avérés afin de poursuivre leurs auteurs.

Le président du parti, Cheick Oumar Cissoko, a soutenu que compte tenu de la situation, il est urgent de prendre des dispositions nécessaires pour taire les armes et organiser le retour des réfugiés avant de s’attaquer à l’organisation des élections.

Moussa SIDIBE

Stagiaire

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6 COMMENTAIRES

  1. le Dr Mariko est un partiote et nous aimons cela car aujourd’hui la voix de Dr esst la seule neutre qui nous guide sur des pistes de reflexion ainsi que des reponses claires.

  2. Moi j´apprecie bien cette position du SADI
    au Mali on n´aime pas entendre la verite on aime seulement des gens comme ATT qui depuis la transition n´a cesse de cacher la verite au peuple Malien tous les problemes qui sont au Mali sont de sa faute il a gerer se pays comme c´etait sa famille avec a sa solde ces politiciens corrompus il est le champion des unaugurations!!!!

    • Rassurez mon cher, le Dr fera pire que ATT. Reflechissez un peu, s’il est aussi soucié que tu le crois, il doit, pour respect aux soldats massacrés, oublier ses élections et penser plutot à une sortie de crise. Mr Mariko! je vous respect bcp mais l’heure n’est pas à s’accuser ou à tirer la meilleur portion de la couverture vers soi. Sauvons d’abord notre fasso afin de mieux partager l’héritage.

  3. Il est étonnant le manque de réaction par rapport à cette position du SADI ,qui, à mon avis, doit être soutenue par tout malien qui a en lui une fibre patriotique, toute considération politique mise de côté. “Même si le lièvre est ton ennemie, reconnais-lui ses grandes oreilles”

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