Réplique du ministre Ben Barka aux propos de son ancien collègue Soumeylou B. Maïga : «Moi, je suis droit dans mes bottes…»

5
Achat de l’avion présidentiel : Ben Barka répond à Soumeylou Boubèye
Soumeylou Boubèye et Moustapha Ben Barka
Photo montage maliweb.net

En proie depuis quelques temps aux murmures insidieux dans la sulfureuse affaire d’achat d’avion, le jeune ministre des investissements, Moustapha Ben Barka, a eu l’opportunité de se prononcer sur la question, Samedi dernier, à la Cellule Technique de Réforme Cadre des Affaires. C’était en marge d’une conférence de presse plutôt consacrée aux prouesses du Mali dans le Doing-Business, mais le ministre a choisi de ne point botter en touche pour permettre à la rumeur de l’emporter sur ce qu’il présente comme la réalité des faits.

La réaction du Ministre est certes intervenue après que les bruits aient déjà envahi la capitale et interféré dans tous les canaux au risque de les brouiller. Il n’en demeure pas moins qu’elle vaut son pesant d’or, tant elle repose sur des explications et un argumentaire pour le moins défendables à tous points de vue.

En effet, après avoir été longtemps susurrée de bouche à oreille dans les salons feutrés de Bamako, le rôle présumé du Ministre Moustapha Ben Barka dans l’acquisition controversée de l’avion présidentiel a rebondi de plus belle avec la publication, dans le Rapport du Vérificateur Général, de l’audition de l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maïga. L’évocation des propos tenus par ce dernier a eu un retentissement si puissant dans la presse qu’elle ne pouvait laisser indifférent l’ancien ministre délégué du gouvernement Oumar Tatam Ly.

  1. Ben Barka, qui affirme l’avoir appris par le biais des journaux, assure s’en remettre aux procédures judiciaires déjà enclenchées et qui détermineront sans doute la responsabilité de chacun dans le processus d’acquisition de l’aéronef présidentiel. En attendant, l’interlocuteur des journalistes a d’ores et déjà consenti à apporter certaines précisions en vue d’éclairer un tant soi t peu la lanterne de l’opinion. Il a ainsi rappelé que dans sa position de ministre délégué à l’époque des faits, ni ses prérogatives ni ses attributs ne lui permettaient de jouer une partition dans la passation de marchés frappés du sceau de secret-défense. À quel titre l’actuel ministre en charge des Industries et des Investissements aurait-il donc joué un rôle dans le processus ? Les propos de son ancien collègue du département de la Défense ne sont pas assez précis là-dessus. Quant à l’intéressé, il s’estime blanc comme neige et assure n’avoir ni de près ni de loin joué rôle, en signifiant par ailleurs qu’il ne l’aurait pas décliné en tant que membre de l’équipe gouvernementale.

«Moi, je suis droit dans mes bottes», a-t-il déclaré, avant d’ajouter au passage que la tâche à lui dévolue, es qualité ministre délégué en charge des investissements, consistait en l’amélioration du climat des affaires dans le pays. «Tout le reste est hoba-hoba car les résultats sont là», a-t-il clamé, allusion faite à l’objet véritable de la rencontre, c’est-à-dire la satisfaction que lui procurent les succès engrangés par le Mali dans le classement mondial du Doing-Business.

En effet, Moustapha Ben Barka entretenait la presse autour d’un rapport annuel de la Banque Mondiale où notre pays se hisse au premier rang des pays de l’Uemoa en termes d’amélioration du climat des affaires, passant de la 155è à la 146è position mondiale.

Aux yeux du ministre comme de la directrice de la Cellule Technique de Réforme du Cadre des Affaires, Mme Keïta Zeïnab Sacko, ce «success story» est le fruit des efforts abattus depuis un certain temps dans le sens d’un allègement des procédures de création d’entreprises au Mali : garantie juridique des actes, facilité dans l’obtention des permis de construire, baisse du capital minimum, contraction des délais, etc. Ces mesures attractives ont favorisé la création de 24 000 entreprises depuis la création du Guichet unique dont 4000 pour la seule année 2013-2014, selon les deux interlocuteurs de la presse.

Quant aux points engrangés par le pays dans le rapport de la Banque Mondial, ils se traduiront, à coups sûrs, par un intérêt croissant des investisseurs étrangers car il s’agit, selon Ben Barka, d’une carte de visite qui ouvre les portes d’une telle opportunité pour le secteur des affaires au Mali.

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Le voleur et ses enfants!

    Volez et prenez du plaisir,

    Ce sont les milliards qui coulent de source.

    Un faux bourgeois, sentant 77% fit venir ses enfants et leur parla sans témoin.

    Gardez vous de tout piller et tout spolier car vous venez du Mandé Zonkèba!

    Surfacturez, volez, voyagez, ne laissez aucune miette que vos langues peuvent attraper dès qu’on aura fait de vous ministres.

    Le père se réfugie à Kouluba et les fils vont à l’assaut des marchés publics.

    Ni FMI, ni Vérificateur général, ni tribunal ne leur font peur.

    Ils picolent, ils glandouillent, ils glougloutent au milieu du trésor public du Mali.

    Mais le FMI survient sans prévenir, et attrape la pègre par la bouche et enclenche une formidable machine de vérification des comptes qui est en passe de déboucher sur du judiciaire.

    Le père avait oublié de dire à ses enfants que le vol est un délit réprimé par le code pénal du Mali.

    Kassin De La Fontaine!

    Salute Ouagadougou!

  2. Plutôt “je suis droit dans les bottes de mon oncle IBK” Un hurluberlu comme toi ne serait jamais parvenu là s’il n’était pas le fils d’Untel. mais votre arrogance prendra fin car après la vérité il y’aura une justice populaire qui ne vous épargnera pas, bande de petits voyous, voleurs sans foi. Propos à suivre

  3. Dans cette affaire pourquoi le vérificateur ne s’est pas intéressé à répondre à certaines interrogations notamment :
    Qui a exprimé le besoin d’acquérir un nouvel avion ?
    Qui payait les factures de location de l’avion utilisé par la Présidence ?
    Qui a lancé la procédure d’’acquisition avec le prestataire de la Présidence ?
    Quel service a élaboré les documents contractuels ?
    Sur quelle ligne budgétaire l’avion a été payé ? Est-ce le budget de la défense ou du Ministère des finances ?
    Qui a autorisé le Ministre des finances a opéré tous ces décaissements ?
    La ministre des Finances est –elle sous les ordres du Ministre de la Défense ?
    La Ministre des finances peut-elle décidée d’engager l’Etat sans instruction du Premier Ministre et du Président ?
    A qui profite le forfait ?
    Dans l’attente de vos clarifications

  4. Un voleur droit dans ses bottes et un viel avion de 7 milliards est surfacturé au Mali pour 20 milliards sans qu’il soit en notre nom?

    Mais ce petit croit qu’on est où la?

    J’ordonne aux juges d’instruction du Mali de coffrer ce petit larcin de la pègre dès demain matin!

    Salute Ouagadougou!

Comments are closed.