Processus de décentralisation : L’Assemblée nationale renforce les régions

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Assemblée nationale : LA MODIFICATION DE LA GRILLE DES SALAIRES
Assemblée nationale

Au titre de sa session d’avril qui vient de prendre fin, l’Assemblée nationale a ratifié, au cours de sa séance plénière du vendredi 3 juillet, l’ordonnance 2015-17/P-RM du 2 avril 2015 portant création d’agences de développement régional. Le Parlement motive l’adoption de cette loi par le fait que, en dépit des avancées significatives, la dynamique de développement régional et local qu’on pouvait attendre de la décentralisation ne se fait toujours pas sentir à cause de l’insuffisance des moyens matériels et financiers et de la faible capacité technique des collectivités territoriales. Si cette situation peut être compensée par l’effet de proximité au niveau communal, elle reste toutefois critique au niveau des régions. Ainsi, pour permettre aux collectivités régions de s’ériger en véritables leaders du développement dans leurs espaces respectifs, il est nécessaire de renforcer leurs capacités de mobilisation, de facilitation, de négociation et de communication, entre autres. D’où l’importance de la mise en place des ADR qui viennent ainsi renforcer d’autres structures existantes, notamment l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (Anict) et les Agences d’exécution de travaux, telles que l’Agetipe et l’Agetier.

Sans toutefois se substituer aux autorités élues au niveau régional sous la tutelle desquelles elles sont placées, les ADR auront pour tâches de jouer un rôle de réflexion prospective pour le développement régional, servir d’interface pour la mobilisation des acteurs territoriaux, assurer la coordination des différents intervenants dans le développement, aider ainsi la région à exercer sa fonction de maîtrise d’ouvrage du développement régional. A ce titre, elles auront à planifier des opérations de développement dans les domaines de compétence des collectivités en cohérence avec les politiques publiques définies par l’Etat, préparer et programmer des opérations de développement relatives à l’amélioration des infrastructures, des équipements et des services pour les populations; réaliser des infrastructures et mobiliser des ressources pour le financement du développement régional et local.

L’Agence est impulsée par un Conseil d’administration composé de 14 à 22 membres nommés par le ministre chargé de la décentralisation.  Le Conseil d’administration est présidé par le président du Conseil régional et le maire du District et la vice-présidence est assurée par le représentant du Gouverneur. Le directeur général de l’ADR et son adjoint sont nommés par le président du Conseil régional et le maire du District et font, au même titre que le personnel de l’Agence, l’objet d’évaluation de performance.

Il importe de souligner que pour l’installation et le fonctionnement des ADR, une somme de 900 millions de FCFA est prévue dans le budget rectificatif de 2015 que l’Assemblée a voté le 25 juin dernier. A rappeler que, dans le Programme gouvernemental 2015-2018, les 30% des ressources budgétaires seront accordés aux collectivités.

Bakary SOGODOGO

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2 COMMENTAIRES

  1. M. Veillez chercher a savoir que veut dire décentralisation au lieu de vous mettre à critiquer les actions des élus de l’Etat.

  2. Notre pays n’a pas besoin de la décentralisation le Mali a besoin que tou les maliens fassent leurs autocritique pour ce mettre à travailler et de chasser tout les hommes politiques corrupu par les votes le Mali a Ete dénigre par des responsables apatride sans fierte la jeunesse doit se réveiller le temps de s’assoir dans les Grin pour raconter des bêtises est révolu

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