Elections au HCME en aout : Jusqu’où iront les interférences politiques ?

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Longtemps attendue, la conférence élective du Haut conseil des Maliens de l’extérieur se tiendra les 20, 21 et 22 août 2015 au Centre international des conférences de Bamako. C’est une correspondance en date du mois d’avril dernier signé du président du HCME, Habib Sylla, qui l’annonce.

Ainsi, l’ordre du jour étant connu, l’équipe sortante, sous la direction de M. Sylla, ouvrira la voie à une élection de l’instance chargée de la défense des droits des Maliens de la diaspora. Cette décision d’Habib Sylla intervient à un moment où une forte contestation commençait à gagner les rangs des Maliens de l’extérieur surtout ceux de l’Europe qui avaient du mal à se retrouver dans les activités du bureau exécutif du HCME. C’est suite à cette fronde que les autorités ont rappelé au bureau du HCME de diligenter la conférence afin de dynamiser la structure et au mieux d’éviter une crise qui pourrait entacher sa crédibilité.

Depuis l’annonce de la convocation de la conférence élective devant sceller le renouvellement du bureau, c’est une véritable course à laquelle on assiste. Dans cette aventure pour le contrôle de l’instance dirigeante de la diaspora malienne, les conciliabules et les guerres de positionnement sont visibles. Chaque entité ou candidat se bat avec ses moyens avant que la machine de l’Etat ne s’en mêle. Mais une chose est sûre : l’ancien président est toujours dans la course et de ce fait, il est parvenu à rallier un certain nombre de bureaux d’Afrique à sa cause.

Cependant, en Europe, le message d’Habib Sylla a du mal à passer, car on estime ici que son bilan est moins flatteur. Et pour lui barrer la route, l’espoir est fondé sur le président d’une cellule Europe du Haut conseil qui semble avoir la caution d’une bonne partie de ce continent.

Selon d’autres sources, des candidatures plus ou au moins sérieuses sont en gestation pour se faire entendre, on parle des Maliens du continent asiatique qui pensent que l’heure est venue de prendre la tête du Haut conseil. Dans ce lot des prétendants à la succession de Habib Sylla, certaines candidatures ont été retirées de la course sous la pression des autorités qui semblent avoir déjà pris position.

Certes, nous dit un observateur, la piste Sylla est exploitée, mais il est fort probable que l’Etat ait d’autres cartes à faire prévaloir pour éviter toute crise qui pourrait intervenir à la suite d’une élection mal organisée.

En tout cas, la succession de M. Sylla est ouverte même si on peut reprocher à la tutelle et à l’équipe sortante d’avoir laissé la porte ouverte à une crise au sein de la faitière des Maliens de l’extérieur. Maintenant, il faut espérer que l’élection se fasse dans la transparence et que les interférences politiques ne puissent pas ébranler sa quiétude, car nombre de candidats se prévalent d’avoir la caution du pouvoir.

Alpha Mahamane Cissé

 

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