IBK depuis Tombouctou à propos du Nord-Mali : “Les attaques rebelles sont une trahison d’une infime minorité isolée et contestée”

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En prononçant le discours d’ouverture de la conférence régionale de son parti à Tombouctou, hier dimanche 29 avril au Centre Ahmed Baba, le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéïta, a largement évoqué l’insécurité grandissante dans le Nord-Mali. Pour lui, "les attaques des villes comme Ménaka, Aguelhok, Tessalit et Léré par des rebelles sont pour nous tous une humiliation et une trahison". Car, selon le président du RPM, "ceux-là qui nous tuent aujourd’hui ont été accueillis en frères à leur retour de la Libye. Rien ne leur a manqué. En retour, notre peuple a été attaqué, humilié et bafoué. En cela réside la trahison. Trahison de notre peuple surpris dans son sommeil, trahison de nos valeurs humanistes". Pour le président du RPM, "les rebelles qui nous attaquent ne représentent qu’eux-mêmes, c’est-à-dire une infime minorité isolée et contestée". Avant d’appeler la nation malienne à dégager une synergie d’action contre les fauteurs de trouble. "Le Mali est un et indivisible et il le sera avec la bénédiction de Dieu" a-t-il martelé.      

Actualité oblige, le président du RPM a commencé son discours par la situation préoccupante du nord. A ce sujet, il a déclaré que "le Mali traverse une crise difficile".

Après avoir fait observer une minute de silence à la mémoire des soldats morts au combat pour défendre la République et la souveraineté nationale, IBK a indiqué que cette nouvelle violence, marquée par les attaques des localités comme Ménaka, Aguelhok, Tessalit et Léré, vise à déstabiliser le Mali. "Elle s’appuie sur des combattants rentrés de Libye avec un arsenal militaire sans précédent.

Les terroristes de la nébuleuse d’AQMI ont profité de cette situation confuse pour semer la terreur et répandre la mort dans nos villes. Ils ont commis des actes irréparables qui prouvent autant leur lâcheté que leur absence totale d’humanité" a déclaré le président du RPM.

 

"Le Mali entre le feu des rebelles et celui des terroriste d’AQMI"

Face à la situation qui prévaut, IBK estime que "nos troupes sont prises entre le feu des rebelles et celui des terroristes d’AQMI".

S’agissant des bandits armés, il a soutenu qu’ils ne "représentent qu’eux-mêmes", c’est-à-dire "une infime minorité isolée et contestée". Car, a poursuivi Ibrahim Boubacar Kéïta, l’écrasante majorité des populations du Nord-Mali aspire à vivre en paix dans l’ensemble national, pour participer au développement du Mali.

 

Face à l’insécurité grandissante au nord, IBK a lancé un appel pour une synergie d’action contre les voyous qui tentent de déstabiliser le Mali. Car, dira-t-il, le président ATT fait de son mieux.  "Aujourd’hui, l’honneur, le bon sens et l’intérêt supérieur de la nation commandent à chaque Malienne et à chaque Malien où qu’il se trouve, de rejoindre le front républicain pour le rétablissement de la paix, de la défense, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale" a-t-il martelé.

 

"IBK, l’homme de la situation"

Côté précampagne, IBK a déclaré devant les militants de son parti, ses alliés d’autres formations politiques et ses sympathisants : "Je serai un combattant indéfectible pour la protection de notre intégrité territoriale et de notre stabilité. Soyez-en rassurés, je ne laisserai pas des hors-la-loi prendre en otage notre unité et notre paix. Je ne laisserai pas AQMI semer la terreur au Nord-Mali". 

Des propos qui ont, sans doute, rassuré les uns et les autres qui estiment qu’ "IBK est l’homme de la situation".

            Alassane DIARRA

 Envoyé spécial

 

 

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