Le président du RPM, l’honorable Ibrahim Boubacar Kéita : «Je fais confiance à ATT concernant la tenue à bonne date des élections de 2012»

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La problématique sécuritaire plus que préoccupante dans la partie septentrionale du pays, l’état de santé réel du parti des tisserands, particulièrement dans la région de Sikasso, réputée bastion  à fort potentiel électoral convoité par toutes les formations politiques, les inquiétudes par rapport à la tenue dans les délais constitutionnels des prochaines élections, les assurances venant du Gouvernement et du chef  de l’Etat, les inscriptions sur les listes électorales, le contexte de famine menaçant la période électorale… Ce sont là des points sur lesquels le président du Rassemblement pour la Mali (RPM), l’honorable Ibrahim Boubacar Kéita alias IBK, s’est prononcé, en marge de la conférence régionale de son parti tenue à Koutiala le dimanche passé, dans un entretien avec la presse. Pour le leader du parti du tisserand, il n’y a pas lieu d’être sceptique quant à l’organisation d’élections paisibles à bonne date d’autant que le chef de l’Etat n’a de cesse d’en donner les assurances.

Quelle appréciation faites-vous de l’état de santé du parti en 3ème région ?

IBK : L’accueil qui m’a été réservé suffit largement pour dire que le RPM respire la bonne santé. Vous avez vu, vous-même, que mon accueil a franchi allègrement les frontières  du parti. Je peux donc dire que dans l’ensemble, en 3e région, le parti se porte bien. Mais peut faire mieux.

Est-ce qu’à partir de Koutiala vous allez répondre à l’appel des Maliens qui sollicitent votre candidature à la présidence de la République?

Je le ferai le moment venu. Vous savez, durant cette période  préélectorale, il y a beaucoup d’anticipations.  Je voudrais garder toute ma lucidité.  Ce n’est pas une course de vitesse. Je crois que l’affaire est trop  sérieuse pour quelque précipitation que ce soit. J’entends les voix et les échos du pays profond, comme vous l’avez constaté à l’étape de Sikasso. Mais, ce n’était pas une escale de candidat, c’était celle de président de parti. Vous avez aussi vu l’accueil absolument extraordinaire de ma ville natale, Koutiala. Ce qu’on a vu à 15 Km de la ville déjà, jusque dans la salle où nous avons pu accéder avec beaucoup de difficultés. Donc tout cela témoigne de beaucoup d’estime  et d’affection et je ne saurais être insensible à cela. Ni caprice, ni malice n’ont fait qu’à ce jour je n’ai déclaré quelque ambition que ce soit. Mais une chose est sûre, je le ferai inch Allah à un temps que nous avons choisi pour ce faire.

Aujourd’hui, la situation que traverse le nord de notre pays met en péril le déroulement normal des élections dans les délais constitutionnels. Que dites-vous par rapport à ces inquiétudes ?

Moi, je n’ai aucun doute parce que le chef de l’Etat et son équipe ont dit que les élections se tiendront à bonne date.  Il n’y a pas lieu de ne pas le croire.  Donc, je m’en tiens aux assurances du chef de l’Etat.

 

 Selon certaines inquiétudes venues de la classe politique, le gouvernement serait très en retard par rapport à l’organisation des élections. Cette situation n’est-elle pas un facteur aggravant de nature à mettre en péril la tenue des élections?   

 

Encore une fois, je maintiens mes propos, au risque de passer pour un perroquet,  parce que j’ai dit tantôt que quand le chef de l’Etat donne l’assurance que rien n’empêchera la tenue  des élections à la date échue, je n’ai pas le droit de ne pas lui faire confiance. Pour ce qui concerne le cadre de concertation entre le gouvernement et nous, je n’ai pas le sentiment que les choses n’avancent pas et je sais qu’il y a des inquiétudes ça et là. Mais le président de la République nous donne l’assurance que les choses se passeront comme chacun le souhaite, et c’est notre intérêt et les siens également que le Mali commence une période électorale apaisée, et qu’au terme, nous ayons un président bien élu.

 Les élections se tiennent dans un contexte où la famine menace. Qu’en dites-vous ?

Chacun sait que la pluviométrie n’a pas été égale. Nous avons seulement à déplorer les déficits alimentaires. Je sais que le gouvernement en est conscient. Des mesures sont en train d’être prises pour que le Mali ne connaisse pas de pénurie. Je fais confiance au gouvernement.

Vous avez déclaré,  depuis Sikasso, que vous êtes plus préoccupé aujourd’hui par l’insécurité au nord que par les élections  de 2012. Quel apport pouvez-vous fournir au président de la République, au gouvernement, pour gérer le problème du nord ?

Vous comprendrez que chacun d’entre nous se bat pour le mieux.  Expertise ? Je ne sais pas si je suis expert par rapport au nord. Mais, sous l’égide du chef de l’Etat, le président Konaré, quand j’étais  le chef du gouvernement, j’ai eu mon mot à dire. Nous avions, avec l’appui des Maliens, réussi  l’apaisement. Les efforts du chef de l’Etat et du gouvernement en place sont encourageants encore aujourd’hui. Ils font en sorte que toutes les voies appropriées, qui conviennent entre frères, soient mises en œuvre pour que le nord ait l’apaisement et soit  sécurisé.

Au moment où vous vous apprêtez à quitter la capitale de l’or blanc du Mali, quel est le message que vous voudrez  lancer aux populations de la 3e région, au peuple malien?

D’abord, une forte mobilisation sur l’inscription, si ce n’est pas tard. Dans cette période des élections, partout où j’ai été jusqu’à présent, le message a été suffisant. Il faut que nos compatriotes aillent s’inscrire. Je ne leur dis pas de venir voter pour moi, mais d’aller s’inscrire, quels que soient leurs sentiments, leurs préférences. Je leur dis, si vous ne vous inscrivez pas… parce que vos voix seront déterminantes. Elles vont fonder  la légitimité du futur chef de l’Etat de ce pays et quel qu’il soit.  Donc allez-vous inscrire ! C’est ce message qu’il faut lancer.

Et également aussi, un message de concorde nationale et de paix, surtout par rapport aux menaces qui viennent du Nord aujourd’hui. Je ne suis pas égoïste.  Vous savez,  le chef de l’Etat est en train de faire un travail appréciable  et qui demande à être approfondi et continué, en attendant que chacun soit conscient des grands défis de l’heure. Parmi ces défis, il y a la question de la sécurité. Aujourd’hui, c’est l’heure d’un front uni national autour du chef de l’Etat, pour que la République reste une et indivisible. C’est cela ma préoccupation.

 

 

 

 

 

 

 

Réalisé par Bruno D.  

 

 SEGBEDJI


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