Le retour de la paix dans la famille politique des amis d’Att : Comment le PDES a-t-il enterré la hache de guerre ?

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C’est une véritable équipe de choc que le PDES a mise en place pour aller à la conquête du pouvoir en 2012. Avec un directoire de 295 membres qui se recrutent dans toutes les régions et dans toutes les corporations socioprofessionnelles, le parti des amis d’ATT espère pouvoir défier voire vaincre les grandes formations politiques, tels l’ADEMA, l’URD et le RPM. En tout cas, sa première Convention nationale, tenue les 17 et 18 décembre 2011, de par le succès de la mobilisation et la présence dans le nouveau bureau des personnalités les plus diverses, laisse présager un bon score pour ce parti né il y a tout juste 17 mois. Comment le retour de la paix dans les rangs du parti des amis d’ATT a-t-il pu se produire ? C’est la question que tous les observateurs se posent maintenant.

Tout le monde a pu constater que tous les grands partis du microcosme politique national avaient fait le déplacement pour assister à la Convention nationale du PDES. En plus de l’ADEMA, qui est assurément la plus grande des formations politique de notre pays, représentée par une forte délégation dirigée par son 1er vice-président Ibrahima N’Diaye dit Iba, il  y avait l’URD, le MPR, la CODEM, les PUR (partis unis pour la République) et plusieurs autres partis dont les représentants n’ont pas désiré s’exprimer.

Tout ce beau monde était venu avec en tête quelques petites appréhensions sur l’issue de cette Convention nationale, plusieurs fois annoncée mais toujours repoussée. Les plus sceptiques avaient cru que le PDES, pourtant né avec une cuillère dorée à la bouche, vivait une période de mort lente…mais inexorable.

Des gens étaient même allés jusqu’à dire que l’objet de sa création n’étant plus d’actualité, ce parti finira par mourir de sa belle mort. On a entendu également que la guerre de leadership entre son président Hamed Diané Séméga et le 1er vice-président Jeamille Bittar allait sonner le glas de ce projet des amis d’ATT. Ce qui avait amené, ces derniers temps, la presse à faire de son chou gras cette supposée rivalité entre les deux principaux ténors du parti.

C’est pour toutes ces raisons que la Convention, qui vient de tenir le week-end dernier, a déjoué tous les pronostics. Car, moins de 12 heures encore avant l’événement, les différentes tendances étaient, chacune de son côté, en train de fourbir ses armes, de concocter ses stratégies et méthodes d’élimination de l’adversaire principal et de ses compagnons. La tension était forte et perceptible. Dans chacun des camps, la crainte d’une défaite a même empêché certains militants et responsables de fermer les yeux  toute la nuit.

Chaque camp ne lésinant ni sur les ressources humaines, financières et matérielles pour être mieux représenté à la Convention. On sait, par exemple, que l’un des protagonistes avait confectionné pas moins de 5 000 T-shirts pour ses sympathisants devant être à…l’ouverture des travaux.

Comme mentionné plus haut, à une douzaine d’heures de cette manifestation, personne ne pouvait croire que Hamed Diané Séméga et Jeamille Bittar allaient même se croiser dans le couloir avant d’entrer en salle.

Le jour J, c’est Jeamille Bittar qui arriva le premier, accueilli par son comité d’accueil. Plus tard, ce sera le tour de Hamed Diané Séméga. Il rejoindra les quelques membres du Comité Directeur sortant, parmi lesquels Jeamille Bittar, dans le salon réservé aux  VIP dans la salle polyvalente du Stade du 26 mars où il fallait montrer patte blanche pour franchir les grilles. Car, en plus des agents de la Police et de la Garde Nationale en grand nombre, il y avait aussi des miliciens privés " les gros bras ", comme on les appelle. Ces derniers étant sur le qui-vive et comme s’ils étaient prêts pour un duel.

Sourire aux lèvres comme à l’accoutumée, le président Hamed Diané Séméga  serra rapidement des mains qu’on lui tendait de partout. Avant d’avancer vers le groupe (des délégués de l’extérieur) qui causait tranquillement et faisait des photos avec Jeamille Bittar, lui aussi toujours souriant comme son grand-frère Hamed Diané Séméga. Les deux personnalités s’élancèrent dans les bras l’un fr l’autre sous le flash nourri des photographes et du seul journaliste présent dans cette salle. Désormais historique.

 

Les deux personnalités décidèrent alors, sans en aviser personne, de faire leur entrée ensemble en salle. C’est là où le protocole réagit. Ce sera d’abord le 1er vice-président et ensuite le président du parti. C’est ainsi que Jeamille fit son entrée avec N’Diaye Ba, le 2ème vice-président du parti, et ils prirent place auprès des autres membres du Comité Directeur sortant. Ensuite, ce fut le président du parti, Hamed Diané Séméga, qui fit son entré. Sous des applaudissements nourris d’une salle en liesse. Il est un peu plus de 10 heures.                                                                                          A suivre

 

 

Mamadou FOFANA


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