Les démons de la division de retour dans la ruche à la veille de la présidentielle 2012 : Soumeylou Boubèye serait en voie de déposer sa candidature

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C’est la nouvelle qui circule dans les milieux proches de la ruche, au sein de laquelle cette éventuelle candidature de l’enfant terrible de Gao, 5ème vice-président du parti de l’abeille, est perçue avec curiosité mais surtout avec beaucoup d’anxiété. Dans la mesure où, elle apparaîtrait comme une défiance vis-à-vis du parti qui a déjà investi son candidat en la personne de Dioncounda Traoré, président de l’ADEMA-PASJ.  

Boubeye Maiga, Ministre des A. E.

Selon des sources concordantes, le samedi 3 mars dernier, une équipe chargée de la question du parrainage de la candidature de Soumeylou Boubèye Maïga, 5ème vice-président de l’ADEMA, se serait réunie dans un lieu gardé secret, ici, à Bamako.

Si cette information s’avérait, cela signifie que les vieux démons, qui ont toujours hanté la ruche à chaque désignation de candidats à des postes électifs, sont de retour.

Investi officiellement et solennellement candidat du parti, le 30 juillet 2011, en grande pompe au cinéma Babemba, Dioncounda Traoré avait toutes les raisons de croire, ce jour-là, que personne ne viendrait, au sein de sa propre formation politique, contrarier son rêve et ses ambitions présidentielles.

En prenant les devants, il avait   tenu à rappeler dans son allocution que ” dans la division la victoire est soit impossible, soit fortement précaire “.

Et cela comme pour conjurer les vieux démons de la division qui n’ont jamais été loin de la ruche. Le candidat de l’ADEMA avait, pour rappel historique, déclaré : ” Je dois à la vérité de dire que notre parti a déploré en 1994, en 2000 et en 2002 des hémorragies qui, si au final, n’ont pas ébranlé ses fondements ont tout de même coûté la défaite à la présidentielle de 2002 “. Conscients des conséquences néfastes de ” cette expérience douloureuse et des enjeux de 2012 “, les barons de l’ADEMA s’étaient rassemblés,  ce jour-là, autour de leur candidat pour parler d’une même et unique voix. C’est ainsi que devant témoins, tous les prétendants s’étaient retirés, les uns après les autres, pour soutenir la candidature unique du président du parti, Dioncounda Traoré, pour être le porte-étendard de la ruche à la présidentielle 2012.

Dans ces conditions, est-il surprenant que le 5ème vice-président lui-même ou d’autres voix s’élèvent maintenant pour demander la candidature Soumeylou Boubèye Maïga à l’élection  présidentielle d’avril prochain ? Oui et non.

Oui, car, indéniablement, cela jure avec la discipline du parti. Non, dans la mesure où l’ADEMA n’a jamais été un bloc de béton dans le cadre du respect de la discipline au sein du parti. Pour rappel, en 2002, c’est une multitude de candidats qui se sont présentés contre le candidat officiel du parti. Cela a donné les résultats que l’on sait.

Et tous ceux qui ont eu à trahir le candidat du parti se sont vu, après la victoire d’ATT qu’ils ont soutenu, gratifier de juteux postes au sein du gouvernement ou dans des conseils d’administration. C’est là un genre de comportement qui a droit de cité en politique dans notre pays.  Dans la mesure où c’est, le plus souvent, l’intérêt personnel qui prime. Faudrait-il alors s’en plaindre?

Les prochains jours nous édifieront, si Soumeylou Boubèye Maïga sera candidat à la présidentielle du 29 avril. Ou bien, si c’est là une rumeur savamment distilée pour tout simplement brouiller les cartes et se faire “ valoriser ” en quelque sorte auprès d’une opinion publique qui apprend, petit à petit, à ne plus croire au mythe.

                         Mamadou FOFANA

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4 COMMENTAIRES

  1. J’informe, j’avertis, je préviens, je mets en garde, quiconque signera un soit disant cesser le feu avec ces bandits et bouchers de Aguel Hoc viendra me trouver ici.

  2. LES “11 COMMENT” D’IBK

    Chers compatriotes,

    La situation du Mali appelle des politiques nouvelles. Elle appelle des solutions fortes que seul un homme d’expérience, doté d’un sens aigu de l’Etat et d’une vision claire, peut porter. Elle appelle un homme qui rassure, compétent et capable d’agir. Agir efficacement et tout de suite. Car les urgences sont nombreuses.
    Il faut redonner un avenir à notre jeunesse.

    (1) Comment accepter plus longtemps que nos jeunes aient à braver la mer ou le désert, et parfois mourir, pour fuir la mère patrie à la recherche d’un destin meilleur, ailleurs?
    (2)Comment laisser nos jeunes, sans espoir, rejoindre les rangs d’organisations terroristes, ces marchands d’illusions, qui prospèrent sur la misère et le désœuvrement, et ruinent nos efforts de développement?
    (3)Comment accepter plus longtemps que beaucoup d’entre nous travaillent durement et pourtant restent pauvres?
    (4)Comment accepter plus longtemps que nos valeureux paysans, femmes et hommes, qui travaillent la terre aride à l’aide de leur daba, sans répit, puissent gagner si peu, et demeurer dans la misère?
    Nous devons résoudre ce paradoxe inacceptable. Cela a assez duré.
    (5)Comment accepter plus longtemps la terrible inégalité devant l’accès aux soins et à la santé?
    (6)Comment tolérer que des femmes meurent encore en donnant la vie, faute de soins et d’équipements sanitaires dignes de ce nom?
    (7)Comment accepter plus longtemps que notre armée nationale puisse être humiliée et détroussée par des bandits armés dans le Nord Mali?
    (8)Comment accepter plus longtemps le malaise de notre diaspora, parfois humiliée et livrée à elle même, avec le sentiment d’être abandonnée par la mère patrie?
    (9)Comment accepter plus longtemps que des crises alimentaires puissent menacer notre population de ses effets dévastateurs, quand elles pourraient être jugulées par de l’anticipation et une meilleure gouvernance ?
    (10)Comment tolérer plus longtemps que chaque année, des centaines de milliards de Francs CFA soient détournés, et que la corruption à grande échelle se soit immiscée partout dans notre société?
    Enfin,(11) comment peut-on laisser l’insécurité fragiliser notre économie et écorner l’image de notre pays?

    Mes chers compatriotes,
    Le tableau est sombre, mais il n’est pas fatal. Des solutions existent pour concrétiser notre rêve à tous d’un Mali fort et juste. Notre pays a besoin d’une vision d’avenir et de surtout de solutions. C’est tout le sens de ma candidature et du projet que je vous propose de mettre en œuvre.

    • Hey ! Ag Dudube… ces “11 comments” là… ça rappelle le “c’est comment comment”… la chanson de la campagne de Gbagbo… notre ami… Non ? 😀 😀 😀 ……….. Vous n’allez pas reprendre ce clip quand même… 😀 😀 😀

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