Plusieurs élections en perspectives : 2012 ou l’année des grands rebondissements électoraux :

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L’année 2012 sera relativement marquée par des élections à travers l’Afrique, l’Europe, l’Asie, les Etats-Unis d’Amérique. Si ces échéances, sous d’autres cieux, sont des moments de célébration de la démocratie, tel n’est pas le cas en Afrique. D’ailleurs, les hostilités sont d’ores et déjà lancées dans des pays comme le Mali et le Sénégal. La définition de la notion d’élection dépend ainsi des continents. Et pour l’Afrique, l’histoire a très souvent démontré que les élections ne riment forcement pas avec démocratie et transparence, mais plutôt avec crises et bains de sang.

Mali : le scrutin présidentiel est prévu pour le 29 Avril en couplage avec le referendum. Plusieurs voix ont exprimé leur désaccord en ce qui concerne cet état de fait.  La rivalité entre les candidats augmente de manière exponentielle et farouche. Les divergences idéologiques vont crescendo. La crédibilité et la transparence des élections sont d’ores et déjà remises en cause par certains leaders politique, à l’image d’Oumar Mariko, bien avant leur tenue. Des partis ne jurent que par la victoire et ce, peu importe le prix. Le peuple est pris en otage. La jeunesse est instrumentalisée. Voilà autant de facteurs qui présagent une année agitée pour le Mali. Cependant, les maliens auront-ils la grandeur de sauvegarder la paix et la cohésion sociale qui les a toujours caractérisé ? Le temps nous en dira plus.

Sénégal : le 26 Février, les Sénégalais sont conviés aux urnes pour choisir un nouveau président. Le président sortant Abdoulaye Wade, 85 ans, est investi à sa propre succession après avoir gouverné onze ans durant le pays de la Terranga. Wade, triomphalement élu en 2000, réélu en 2007, sollicite un nouveau mandat en dépit d’une forte opposition de l’intérieur et d’inquiétudes de pays occidentaux qui jugent que sa candidature peut menacer la stabilité du Sénégal jusqu’alors considéré comme un modèle de démocratie en Afrique. La nouvelle candidature du chef de l’Etat alimente la polémique depuis plusieurs mois. Elle était carrément contestée par les opposants sénégalais. Des manifestations, organisées par ses détracteurs ont souvent abouti à des pertes de vies humaines et aussi causé des blessures graves. Malgré, ces faits lors des son investiture, M. Wade, sous un tonnerre d’applaudissements, s’est réjouit en déclarant : « Vous venez de m’investir candidat du PDS et de ses alliés, laissez-moi donc vous remercier pour ce geste généreux, mais aussi ce geste de responsabilité qui vous engage et m’engage aussi. J’accepte ». Il a souhaité que la campagne se déroule "dans la paix". Son message sera-t-il écouté ? Encore le temps, seul le temps nous apportera la réponse.

En France, la bataille sera rude entre le président sortant Nicolas Sarkozy de l’UMP, pour son second mandant à Elysée, et l’opposant farouche du PS, François Hollande qui est pour le moment favori dans les sondages. Sans doute, le verdict des urnes prouvera le futur locateur de l’Elysée pendant les cinq prochaines années à la sortie de l’élection présidentielle du 22 Avril 2012. Sarkozy bénéficiera t-il de la confiance de ses concitoyens ? François Hollande pourra t-il tirer la bonne carte, celle de la victoire ? Confions la réponse de cette question au temps ?

Du même cheminement aux Etats-Unis l’Afro-américain restera-t-il à la maison blanche pour les quatre prochaines années ? La date du 6 Novembre 2012 nous donnera certainement la réponse. Mais avant, force est de reconnaître que le président américain Barack Obama va briguer son deuxième mandat comme le président français. En attendant, il reste à savoir le candidat des Républicains qui aura le privilège de l’affronter.

La Russie, la Belgique, la Coré du Sud, le Mexique, l’Egypte, la Lybie, entre autres, ne seront pas épargnés par cette année de fièvre électorale.

Véritablement l’année  2012, qui est considérée selon le calendrier Maya  comme la fin du monde, nous réserve beaucoup de surprises et de sujets de discussions.

SEYDOU KARAMOKO KONE

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