Premier conseil de cabinet : Le PM Maiga appelle à la culture de l’éthique et de la redevabilité

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“Je voudrais que notre équipe s’inscrive dans une vision stratégique claire, nourrie par l’Ethique de la GOUVERNANCE et de la REDEVABILITE”. C’est là l’une des annonces clé du discours liminaire du Premier ministre, chef du Gouvernement au tout premier Conseil de cabinet à la suite de la nomination du Gouvernement du 11 avril 2017. Ce vendredi à la Primature l’heure était aux retrouvailles pour les membres de l’ancienne équipe gouvernementale, et des grands débuts pour les tout nouveaux nommés.
C’est donc en bloc que les ministres ont écouté les grandes orientations de Abdoulaye Idrissa MAIGA en véritable chef d’équipe. Après les avoir félicités, il leur a rappelé le contexte qui a prévalu à la mise en place du nouvel attelage. “Le Président de la république nous a accordé sa confiance dans un contexte de défis, de difficultés et d’urgences” a t’il précisé.
RÉDUIRE LE TRAIN DE VIE DE L’ETAT
Le Premier ministre a insisté sur deux mots: éthique et rédevabilité. “La rédevabilité contre les postures budgétivores. C’est d’autant important que notre gouvernement, par sa taille, a déjà fait l’objet de critiques.” a t-il poursuivi. “Il urge donc de réduire le train de vie de l’Etat, à commencer par la RATIONALISATION des dépenses au sein de nos départements ministériels mais aussi à la Primature, voire dans d’autre services publics” a t-il précisé.
Il s’agit pour lui d’aller à une rupture par des cartes concrets qui parlent à l’opinion, à nos concitoyens et qui crédibilisent l’action publique. C’est à cet effet que le Premier ministre MAIGA invite le ministre en charge des finances à revoir et reformer le système des avantages en nature, notamment les carburants et les produits alimentaires par l’instauration d’un système de cartes, rationalisant le seuil des besoins et des consommations. Dans ce cadre, il faudrait également réglementer et encadrer les missions à l’intérieur et à l’extérieur au profit de la maîtrise et de la diminution des dépenses et coûts.
Tout cela parce que l’équipe gouvernementale doit relever d’immenses défis, a poursuivi le Premier ministre Abldoulaye Idrissa MAIGA. “Parmi ces défis qui urgent, l’apaisement du front social par l’obtention rapide d’une trêve sociale pour garantir des négociations sereines, exigeantes et courtoises avec les syndicats. Cette trêve constitue une urgence, une condition nécessaire pour un travail gouvernemental serein” a analysé le Chef du Gouvernement.
(Cellule Communication Primature)

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3 COMMENTAIRES

  1. C’est le début de tout serieux dans la gestion gouvernementale! Au beau milieux de la crise et des revendication socio-financieres (de santé, de logements etc..), a défaut d’une mesure d’austérité il faudra absolument réduire les dépense de l’État…. et fermer les trous noirs de la surfacturation qui sont devenu comme des repaires de la drogue pour les administrateur complices et leurs clients d’ entreprises bidon. Pres de 50% de dépenses de l’État sont entre bidon et surfacturées…donc on bousille près de 400 milliards pour RIEN …sauf pour la poche des fossoyeurs! Apres on crie “l’État n’a pas de moyens” bla bla bla! NON il a tous les moyens…mais seulement il perd son argent comme un con!

  2. Comment voulez-vous réduire le train de vie de l’état avec 35 Ministères? Il aurait été plus sage de fusionner certains, ce qui aurait permis de diminuer les dépenses. Vous voulez une chose et son contraire. Tant que les Ministères continuent à facturer des dépenses en thé et sucre, lait en poudre et de riz, on ne s’en sortira pas de sitôt. C’est trop bête de voir de telles dépenses figurer dans les calculs des Ministères, comme s’il s’agissait de dépenses ménagères. Que viennent faire ces denrées alimentaires dans le budget d’un Ministère? Il faut être au Mali pour voir ça. Il faut rompre avec les vieilles pratiques. Le Premier Ministre devra être beaucoup plus regardant sur ces pratiques, qui sont difficiles à endiguer sous nos cieux. Il devra aussi veiller scrupuleusement sur l’utilisation des fonds dont disposent les Ministères. Mais, qu’il sache avant tout, que la mafia dans l’administration Malienne est très difficile à combattre. Pour dire simplement, qu’il a du pain sur la planche. Pour l’intérêt général, il a besoin d’être soutenu par tous autant que nous sommes. Mais on ne parle pas de campagne de délation, ou d’en profiter pour régler des comptes. Une des qualités que doit avoir le nouveau Premier Ministre, c’est de pouvoir résister à certaines instructions de son incapable de Président, lorsque ces ordres sont néfastes pour la bonne conduite des affaires de l’état. A moins, qu’il ne soit lui aussi, dans la même logique de la navigation à vue que son patron. Les Maliens jugeront leur nouveau et quatrième P.M en quatre ans, aux résultats qu’il obtiendra à son examen de passage dans le règlement de la crise sociale.

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