Présidentielle 2012 au Sénégal Un jeune indépendant se lance dans la course

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De passage à Bamako, Bruno d’Erneville, candidat indépendant à la présidentielle de février prochain au Sénégal, a échangé avec votre bihebdomadaire préféré sur son programme et les motivations de sa candidature. Pour permettre à nos lecteurs de mieux le connaitre, voici un bref aperçu sur ce jeune loup aux dents longues, en attendant d’évoquer dans une prochaine parution son programme, basé sur 3 R: refondation, restructuration et remobilisation. 

Bruno d’Erneville  est né au Sénégal d’une famille métissée, installée en Afrique depuis le XVIII° siècle. Il part en France étudier et obtient un diplôme de l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, avant d’être embauché dparune entreprise internationale de contrôle technique. Quand tous les Africains rêvent d’aller en Europe ou aux Etats-Unis, et que sa famille et ses amis cherchent à l’en dissuader, il choisit le retour à ses racines. Il fonde une société de contrôle technique, ALPAGES, première société du genre au Sénégal. Elle emploie aujourd’hui une trentaine de personnes et couvre sept pays d’Afrique de l’Ouest: Sénégal, Gambie, Mali, Mauritanie, Gabon, Niger et Guinée.

Ses ambitions ne s’arrêtent pas là, car Bruno croit au renouveau de l’Afrique en général et du Sénégal en particulier. Le sous-développement et les guerres chroniques ne sont pas le fruit d’une «tare génétique» mais d’un contexte socio-culturel qu’il est possible de transformer, comme le firent Nelson Mandela, le Général Rawlings ou le Général Amadou Toumani Touré. Des hommes animés de valeurs, détachés des biens matériels, tournés vers le service de leur pays. Les espoirs de Bruno se fondent sur les richesses naturelles du continent, sur «la qualité indéniable» des jeunes Africains ayant réussi à faire des études supérieures et qui, souvent, enrichissent les pays outre Atlantique qui les accueillent. Cette diaspora constitue un vivier incontournable pour la création de richesses, au Sénégal et en Afrique. Il s’agit dès lors de provoquer une immigration à l’envers, en donnant à cette élite qualifiée l’envie et les conditions de revenir en Afrique pour la servir.

Bruno d’Erneville accompagne ces faits d’une vision du développement qu’il appelle «la troisième voie». Ni celle de l’enfance empruntée par les pays africains après les indépendances, qui ont entretenus avec leurs frères ainés colonisateurs un rapport de dépendance irresponsable, ni celle de l’adolescent, qui, tout en étant dépendant, cherche sa voie dans la pure opposition; mais celle de la maturité, où l’on est ce que l’on est: l’ipséité de l’homme (de la nation), qui reste soi-même. «La jeune expérience» de Bruno d’Erneville, mais aussi l’histoire singulière de sa famille, aux origines françaises mais profondément ancrée dans le peuple du Sénégal, est l’illustration de cette troisième voie qui reçoit sa singularité de la sagesse africaine et de sa foi dans le Christ. Il s’agit «d’accepter pleinement la vie qui nous est donnée», en en relevant les défis «pour la victoire de l’amour sur la haine, de l’espérance sur le désespoir, de la culture de vie sur celle de la mort».

Ce nouveau développement ne peut se baser uniquement sur les indices de croissance, mais doit être complété «par de nouveaux référentiels, tel que l’indice de développement humain, voire d’autres concepts, moins scientifiques, de bonheur». Et ceux qui ont eu la chance de vivre en Afrique savent combien ses peuples sont riches de cette dimension humaine, de la solidarité, du sens de l’accueil, du respect pour la nature. Bruno d’Erneville ne cache pas que le sursaut doit aussi passer par un changement politique, une profonde transformation des mentalités et des habitudes. Les «Assises nationales» de 2008 ont lancé un grand mouvement d’espoir, en faisant émerger des candidats hors des partis officiels. Les élections locales du 22 mars 2009 ont élu de nouveaux hommes politiques, donnant aux citoyens sénégalais la possibilité de choisir, avec une grande mobilisation, une nouvelle voie «ni libérale, ni socialiste, tout simplement citoyen».

C’est la force de Bruno d’Erneville, ce «petit Africain», de croire que c’est possible. «L’Afrique n’a pas d’avenir»? Pour Bruno, elle en a un! Cet avenir est à construire sur la richesse d’un continent, à peine exploitée, avec la ténacité de la foi en l’homme et en Dieu: «Pour gravir la montagne, il faut mettre un pied devant l’autre, puis encore et encore remettre le cœur à l’ouvrage!»

 

Source : www.Bruno2012.com

 

 

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