Report des concertations nationales: LA COPAM perd le fil conducteur

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Younouss Hamèye Dicko,(C) président par intérim

La maladie nationale dont souffre le peuple malien ne semble pas préoccuper certains démocrates de la dernière heure qui ne voient que le mal dans toute décision prise par les autorités pour sauver le pays.

Ainsi, dans leur mauvaise clairvoyance, les militants de la COPAM (une organisation improvisée pour soutenir les auteurs du coup d’Etat militaire du 22 mars dernier dans la seule intention de s’octroyer des pourboires et privilèges) ont fini par prendre en otage tous les bons principes républicains. C’est dans ce sens que le samedi 24 novembre, les responsables de cette coordination se sont rassemblés au stade omnisports « Modibo Kéita » pour s’exprimer par rapport au report des dates des concertations nationales. Les responsables de ce mouvement ont ainsi mis à nu leur incohérence et leur mauvaise vision de la vie d’un pays mis à mal par des rebelles indépendantistes et terroristes qui ont pris en otage les populations de trois régions du Nord. Mais cela ne semble pas préoccuper des gens de la COPAM parce qu’ils avaient nourri l’intention de porter à la tête de la Transition l’acteur d’un coup d’Etat qui a permis aux rebelles d’occuper ces régions du Nord. Ils prétendent ainsi vouloir sauver le pays, mais  avec des divagations à l’endroit de leurs rivaux qui, pour des questions de principe, ont pourtant déclaré ne pas participer à ces assises à cause de la non prise en compte de leurs revendications et du fait que la présidence des dites assises doit être assurée par une personne neutre et consensuelle.

En tout cas, les raisons évoquées par les responsables du Front pour la sauvegarde de la Démocratie et la République  ont été jugées patriotiques par le Président par intérim qui serait devenu l’ennemi des affamés de la COPAM dont certains ont été cités dans l’agression contre Dioncounda Traoré. « Moi, je suis trop riche, je suis très aisé, je suis trop puissant, j’ai les meilleurs soutiens à la CEDEAO, les meilleures relations dans la Communauté internationale. Mes hommes et mes cadres tiennent sous leur pouvoir la haute et la petite administration de l’Etat malien, pour que je daigne aller m’asseoir et discuter avec des minus sans que toutes mes conditions ne soient acceptées, de gré ou de force ». En voilà des propos pleins de jalousie dont se servent certains responsables  d’une COPAM sans tête pour mener le peuple malien droit dans le gouffre.

Quant aux  responsables du FDR, ils disent ne pas vouloir participer aux travaux des concertations dont les Termes de référence (TDR) et autres sont montés de toutes pièces pour compromettre la bonne marche de la Transition. Quel est donc le problème si réellement la COPAM et ses associations non reconnues veulent la paix dans ce pays ? Et pourquoi ces prétendus démocrates de la COPAM n’exigent-ils pas aux hommes armés de Kati d’arrêter leurs exactions contre les pauvres citoyens ? Selon certains responsables de la COPAM, « chacun mène sa partition et ensuite, ils viennent se faire le compte-rendu pour rire de nous ! Le Président Dioncounda Traoré, le FDR et la CEDEAO se sont pris entre eux en otage et ont pris en otage les concertations nationale et le Mali ». Une autre preuve de leur complexe : ils pensent que les autres se moquent d’eux.

Serge Lath

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