Réunion du Comité Afrique de l’international socialiste : La sécurité et la démocratie au centre des préoccupations

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« La sécurité, la démocratie et  le développement pour les peuples du sahel », tel était le thème principal choisi pour la réunion du comité Afrique de l’international Socialiste, tenue à Bamako du 10 au 11 avril dernier. Marquée par trois sessions de travail. Dont la première axée sur « l’engagement des socialistes pour mettre fin au terrorisme dans le sahel et au de-là », a été animé par l’ancien ministre Zeyni Moulaye et Hamadoun Konaté, actuel ministre de l’action sociale et de la reconstruction des régions des régions du  Nord qui s’est penché sur le pré accord d’Alger.  Quand à la seconde session, axée sur le thème : « Assurer les libertés, les droits et le développement par la démocratie » a été animé par Nancoma Keita du RPM et Mankan Moussa Sissoko, tous deux anciens ministres. Puis la troisième session a été consacrée aux situations nationales dans les pays de la sous région.

« En acceptant de vous rendre au Mali en cette période de crise sécuritaire engendrée par le djihadisme international vous avez contribué à relever le défi de la psychose de la terreur par solidarité, une des valeurs cardinales de notre organisation » s’est réjouit, Boulkassoum Haïdara, le président par intérim du RPM (Rassemblement Pour le Mali), et président de la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP), dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture. « Ce geste hautement politique et humanitaire à l’endroit du Mali, restera gravé dans  la mémoire de notre peuple, a-t-il apprécié.

Selon lui, cette réunion du comité Afrique de l’international Socialiste intervient dans un contexte particulier pour le Mali qui dit-il, se remet progressivement d’une double crise sécuritaire et institutionnelle. A l’en croire la pertinence des thèmes choisis, offrira aux participants l’opportunité de faire une analyse approfondie des questions sécuritaires dans les pays du Sahel et d’y dégager des pistes de solution devant favoriser un cadre de paix et de liberté indispensable à la démocratie et au développement. « La paix est une condition préalable à tous nos espoirs » a-t-il, conclu.

« Le thème choisi est une illustration éloquente de votre volonté d’apporter une contribution de la meilleure qualité possible à la recherche de réponses idoines et durables aux difficultés auxquelles se trouve confronter le Mali et avec lui toute la sous région » poursuit pour sa part le président par intérim de l’Adema Pasj, Tiémoko Sangaré. Avant de souligner que l’Adema Pasj et le RPM constitue le noyau dur de la majorité présidentielle.

Quant au président du comité Afrique de l’international socialiste, Emanuel Goulou, il a été en un peu clair dans son intervention. Selon lui, les Etats africains n’ont mis en place à temps des instruments efficaces de lutte contre le terrorisme. « L’Union africaine a pourtant conçu une ambitieuse association de paix dotée d’un mécanisme de prévention de gestion de conflit mais cette machinerie ne tourne pas. Que de rencontres et de sommets. La formule dite des solutions africaines aux problèmes africains est devenue une formule incantatoire » a-t-il, déploré. Selon lui pour venir à bout du terrorisme, les Etats africains doivent renforcer la capacité des armées  nationales et privilégier une collaboration à l’échelle internationale. « Le premier combat de l’international socialiste est le combat pour la démocratie et la liberté les partis membres de notre organisation sont à l’avant-garde de ce combat » dit-il. Avant de poursuivre que l’euphorie, des années 1990, s’est vite estompé avec l’émergence des démocraties de façade marquées par des tentatives de modification des constitutions. « Nous appelons les dirigeants africains au respect strict des dispositions légales » a-t-il, lancé.

Par ailleurs, le président du comité Afrique de l’international Socialiste, Emmanuel Golou, potentiel candidat aux prochaines élections présidentielles au Bénin, a profité de l’occasion pour  féliciter le président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta, et son gouvernement pour avoir pu trouver un accord de paix.

 

Lassina NIANGALY

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