Révision constitutionnelle : les APR adhérent au projet de révision

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Pour mieux outiller ses militants sur le projet de révision, l’Alliance Pour la République (APR) a organisé une journée d’échanges et d’appropriation sur le sujet. C’était vendredi 14 juillet 2017 dans la salle de conférence du mémorial Modibo Keita. Placée sous la présidence du ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré, non moins président du parti du « Perroquet » en présence de l’honorable Me Zoumana Ntji Doumbia, président de la commission loi à l’Assemblée Nationale et de l’honorable Boulkasoum Touré président du groupe parlementaire APM.

 

Dans son mot d’ouverture, le président du APR estime que le débat sur le projet de révision constitutionnelle est une belle expression de l’animation démocratique. Il dit se réjouir de l’effervescence ambiante, du bouillonnement du débat politique et de la mobilisation du peuple malien pour une cause unique malgré les divisions. Toutefois, il regrette la crispation et le jusqu’au-boutisme de certaines positions. Il a souligné que son parti Alliance Pour la République ne peut et ne doit rester en marge de ce débat d’où la tenue de cette journée pour mieux outiller ses militants pour une décision en toute connaissance de cause dans l’intérêt supérieur de la nation.

Pour Oumar Ibrahim Touré, tout référendum créé une dualité de position. Le Oui et le Non sont les seuls choix qui s’offrent à nous sans pour autant être une source de division profonde et infinie. C’est pourquoi il a invité le peuple malien à résister à toute tentative de détournement de l’objectif de la paix et à rester concentré sur ce qui devrait nous unir. Au cours de la rencontre, le président de la commission loi, Me Zoumana Ntji Doumbia a expliqué de long en large le projet de révision constitutionnelle aux militants APR du début de la procédure en passant par les auditions jusqu’à son adoption par la session plénière de l’Assemblée Nationale le 2 juin 2017 par 111 voix pour et 35 contre.

Selon Me Zoumana Ntji Doumbia, pour un consensus autour de la chose, la commission loi a procédé à un examen minutieux du texte avant son adoption. Des auditions des personnalités de diverses fonctions notamment d’anciens premiers ministres, anciens présidents de l’assemblée nationale, d’autres personnes ressources et citoyens sans oublier des missions dans les pays voisins pour s’enquérir de leur expérience ont été initiées. A en croire le président de la commission loi, les raisons qui ont poussé le président de la République à la révision de la constitution du 25 février 1992 sont entre autres les insuffisances constatées suite au coup d’Etat du 22 Mars 2012 ainsi que les engagements internationaux auxquels est souscrit notre pays.

S’agissant des innovations apportées à la constitution du 25 février 1992, elles sont la création du sénat, de la cour des comptes, la limitation de nombre de mandat présidentiel à deux, la nomination du président de la cour constitutionnelle par le président de la république, la suppression de la haute cour de justice de la liste des institutions entre autres avant de démentir les rumeurs qui circulent selon lesquelles le projet de révision constitutionnelle comporte une disposition autorisant le mariage pour tous et d’autres propos par les partisans du Non.

Cette rencontre a été l’occasion pour l’APR de réaffirmer son soutien aux actions du président de la République dans sa quête de paix de stabilité et de développement équilibré et harmonieux de notre pays.

Mamadou Nimaga

Source : L’ENQUETEUR

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