Révision constitutionnelle : La CRAJ invite le Président IBK à renoncer au projet

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Au cours d’une conférence qu’elle a organisée le samedi 17 juin 2017, à la maison de la presse dont le thème était sur la révision constitutionnelle. Ainsi, la Convention des Réformateurs pour l’Alternance et la Justice (CRAJ) a demandé au Président de la République de surseoir à toute initiative de révision constitutionnelle. Selon la CRAJ, l’organisation du référendum le 9 juillet demeure inopportune et fratricide en ces moments de turbulences pour le Mali qui peine à faire face aux menaces extérieures et intérieures qui pèsent sur son intégrité territoriale.

Parlant du projet de  révision constitutionnelle le secrétaire général du parti CRAJ, Cheick Coulibaly a déclaré que l’opposition du peuple malien à ce projet traduit avant tout un rejet de la mauvaise gouvernance et  que le régime d’en face  a extraordinairement échoué à produire la sécurité nécessaire au développement du pays. En analysant le document officiel sur trois angles, notamment  la forme, le fond et de la méthodologie, le  conférencier principal, non moins président de la CRAJ, Mahamane Mariko, a fait savoir que malgré les difficultés, le Mali ne devrait pas être dépourvue de cadres pour soumettre un document aussi pleins de coquilles et de dérapages en ce qui concerne la forme document. En ce sens, il est revenu sur le décret N° 2017/0048 du document officiel qui convoque le collège, en disant que l’article 4 est répété et que l’article 5 n’est pas mentionné. De même, il a évoqué aussi l’article 33 alinéas 4 qui stipule que « si l’un des deux candidats se désiste » pour le conférencier cette phrase ne sied pas, plus loin, il dira que la bonne formule est si l’un des deux candidats désiste et non se désiste. Pour le conférencier, de telles coquilles  ne doivent pas être visible dans un document officiel. Par ailleurs, il a évoqué l’article 148 qui dit que « La présente révision constitutionnelle n’emporte pas novation de République », selon lui, il doit y avoir une meilleure formulation au niveau de cet article du fait que dès lors qu’on dit n’emporte pas, il n’est plus possible de dire novation. Par rapport à la méthodologie du document, il a souligné que ce qui à manquer aux concepteurs, c’est surtout une méthodologie scientifique et d’incluisivité. Au dire du conférencier, la précipitation et le manque d’une large concertation dans l’élaboration de ce document ont fait défaut. Sur le plan fond, il a énuméré un certain nombre d’articles qui demeurent des points de confusions. Il a pris l’exemple sur l’article 25  dans son alinéa 4 et l’article 143, en disant qu’il y’a un contraste entre ses deux dispositions. En effet, le conférencier a précisé qu’on ne peut pas faire du peuple le détenteur de la souveraineté nationale et également permettre au Président de la République de modifier la constitution sans passer par ce peuple. « C’est une contradiction », a-t-il souligné. Aussi, il est revenu sur l’article 31 qui stipule que « Tout candidat au fonction de Président de la République doit être exclusivement de nationalité malienne d’origine ». Pour lui, des telles situations ont posé d’énormes problèmes à certains pays qui ont même été à la base de guerre civile ou de situation conflictuelle dont jusque là les plaies n’arrivent pas  à être penser. « Il faut faire extrêmement attention, qui est malien, qui est exclusivement malien et d’origine. Ça veut dire quoi. Il faut que les choses soient clairement dit », a-t-il souligné.

Ousmane Baba Dramé

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