Arrestation de notre confrère Boukary Daou : Le silence coupable des démocrates

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Pour avoir publié la lettre de protestation des soldats maliens au front signée d’un certain capitaine Touré et indignés face aux avantages accordés au capitaine Sanogo, récemment investi président du Comité de réforme de l’armée, notre confrère et le directeur de publication du quotidien Le Républicain Boukary Daou, est détenu depuis mercredi dans les locaux de la Sécurité d’Etat en flagrante violation de ses droits puisque sans assistance judiciaire.

 

Boukary Daou
Boukary Daou

Cette énième violation des droits de l’Homme est perpétrée à cause du silence coupable des acteurs politiques dits démocrates à l’exception de l’APDS de Soumana Sako et la Comode d’Ali Nouhoum Diallo.

Ces deux structures ont promptement dénoncé cette séquestration d’un journal qui n’honore pas notre pays qui n’a pas du tout besoin de nouvelles mauvaises publicités. Pour ne pas envenimer la situation et ajouter la crise à la crise, comme le souhaite visiblement la Sécurité d’Etat, les trois associations professionnelles patronales, le Groupement patronal de la presse écrite, l’Urtel et l’Assep, ont privilégié la médiation.

Dans ce cadre, les trois associations ont rencontré aussi bien le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement que le Premier ministre, chef du gouvernement qui, chacun, ont promis de s’investir pour la libération rapide de notre confrère depuis le jeudi 7 mars. Mais, les responsables de la SE sont restés muets et notre confrère continue de croupir dans leurs locaux.

Des directeurs de journaux comme Saouti Haïdara de L’Indépendant ou Chahana Takiou du 22-Septembre avaient fait l’objet d’interpellations de la Sécurité d’Etat. Le premier avait même été tabassé pour avoir critiqué les ex-putschistes de Kati.

A. D.

DECLARATION

GPP, Assep, Urtel

Depuis le mercredi, 6 mars 2013, notre confrère, Boukary Daou, directeur de publication du quotidien Le Républicain, est arrêté et détenu à la Sécurité d’Etat.

Pour ne pas envenimer la situation et ajouter la crise à la crise, comme le souhaite visiblement la Sécurité d’Etat, les trois associations professionnelles patronales, le Groupement patronal de la presse écrite, l’Urtel et l’Assep, ont privilégié la médiation.

Dans ce cadre, les trois associations ont rencontré aussi bien le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement que le Premier ministre, chef du gouvernement qui, chacun, ont promis de s’investir pour la libération rapide  de notre confrère depuis le jeudi 7 mars

Cependant, après trois jours de mise sous surveillance policière du siège du Républicain et les tentatives d’arrestation d’autres membres de la rédaction, les associations professionnelles patronales de la presse, après avoir épuisé tous les recours, en appellent à la sagesse et au sens élevé de l’Etat chez ceux qui se transforment en ennemis de la presse.

Depuis l’éclatement de la crise, la presse malienne s’est montrée très responsable malgré les harcèlements, les intimidations et les multiples interpellations par la Sécurité d’Etat. Nous ne voudrions pas que certains viennent faire en sorte que, au plan international, notre pays soit encore mis au ban des pays liberticides. C’est pourquoi nous dénonçons ces pratiques et nous nous réservons le droit d’entreprendre toutes actions si notre confrère n’est pas libéré.

Bamako, le 8 mars 2013

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