La politique américaine de l’Afrique : Quand les journalistes africains s’imprègnent du programme

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Pour parler de la touche américaine du développement du continent noir, le sous secrétaire d’Etat aux affaires africaines, David Gilmour, au cours d’une rencontre avec les hommes de médias au département d’Etat, a détaillé le programme qu’il dirige ainsi que son importance.

Aujourd’hui, des progrès notables sont à constater dans beaucoup de pays africains qui sont passés de pays en voie de développement à celui d’émergent. Et ce, malgré les problèmes d’infrastructures qui sont aujourd’hui essentiels.   Le sommet Etats-Unis – Afrique tenu en août dernier, a, dira-t-il, été un succès dans les relations entre ces deux entités. En ce sens qu’il a permis de baliser le terrain pour les investisseurs étrangers.

A l’issue de cette rencontre, beaucoup d’hommes d’affaires américains ont annoncé leur intention d’investir en Afrique qu’ils considèrent comme un continent d’avenir. Le forum tenu au cours du sommet a été un grand moment pour les investisseurs américains et africains. De ce point de vue, M. Gilmour indique que nos pays doivent investir plus pour attirer les étrangers. Les Etats-Unis envisagent ainsi d’investir 33 milliards de dollars pour le renforcement des capacités en Afrique ; 4 milliards dans le social ; 100 milliards pour soutenir les efforts de paix le continent (renforcement des forces militaires). Il a aussi parlé de l’Agoa qui doit être redynamisé sur instruction du président Obama en faveur de l’Afrique. Pour parler des investissements dans le développement humain, il a fait cas d’une initiative dénommée ” initiative Yall“, qui vise à former les jeunes africains dans le leadership. Avec l’engouement que les premiers – au nombre de 50 – ont manifesté, le gouvernement américain étudie les possibilités d’augmenter le nombre de boursiers à 50.000. C’est une initiative qui vise à promouvoir des jeunes leaders dans différents domaines capables de prendre la relève.

S’agissant de l’actualité, il a parlé de l’épidémie à virus Ebola qui a créé une sorte de psychose même chez les Américains. ” Cela fait suite à une méconnaissance du fait que les Américains ne s’intéressent pas à la politique étrangère “. Depuis le déclenchement de la pandémie, les Américains ont mis plus de 300 millions de dollars et leur objectif ultime est d’amener les Etats-Unis à investir plus pour une solution rapide.

S’agissant de la question sécuritaire qui se pose avec acuitté en Afrique notamment le cas de la Centrafrique, du Nigéria et du Mali, la situation est très inquiétante. Pour lui, le problème s’explique par la démission des Etats africains face à des phénomènes de pauvreté qui prennent de plus en plus de l’ampleur. Il a également ajouté que le manque d’opportunité d’emploi des jeunes les pousse à se verser dans la guerre et le terrorisme.

La solution militaire à l’en croire n’est pas pérenne, mais il faut créer des opportunités d’emploi et de développement humain durable à travers la création d’infrastructures. Ainsi, dira-t-il, l’Afrique est un continent qui présente beaucoup de potentialité avec une population jeune, mais c’est la mauvaise gouvernance qui fait que la pauvreté reste toujours endémique, les ressources sont aussi très mal gérées. Pour ce faire, la société civile et les médias ont un rôle important à jouer pour contraindre les gouvernants à la transparence dans la gestion des affaires publiques, mais également à être redevables vis-à-vis des citoyens.

 

Fatoumata Mah Thiam KONE , depuis Washington DC

 

La Voix de l’Amérique : Une chaîne pour le monde extérieur

Dans le cadre du programme de leadership des visiteurs internationaux Edward Murrow, les journalistes africains ont visité le siège de la Voix de l’Amérique, le service de diffusion internationale par radio et télévision du gouvernement américain destiné surtout au monde extérieur. Emettant dans 61 langues, la boîte fonctionne avec trois départements notamment l’anglais, le français et le souahili.

Avec plus de 300 millions d’auditeurs et téléspectateurs dans le monde, la Voix de l’Amérique connue sous le sigle VOA, s’est assigné trois objectifs définis dans une charte établie en 1960. Il s’agit d’être une source fiable d’information, avec précision et objectivité ; présenter la société américaine, ses modes de pensée et ses institutions ; présenter avec clarté la politique américaine.

En effet, sa vocation prioritaire est de faire l’information. Ce qui fait d’elle une radio libre. Indépendamment de ce travail de langues, il faut retenir que plusieurs stations de radio à travers le monde sur tous les continents sont engagées avec VOA qui diffuse ses programmes à des heures précises.

Au Mali, c’est la radio Klédu qui émet la fréquence.

La VOA a également un programme multimédia, c’est-à-dire qu’en dehors de la radio, elle anime des informations sur les réseaux sociaux. Par rapport à l’audience de la radio, elle n’est pas destinée au public américain tant bien que c’est l’Etat américain qui la finance.

Malgré ces financements, le gouvernement n’a pas d’influence sur elle. Personne ne lui dicte sa ligne de conduite, toute chose qui montre le caractère assez libre de la presse aux Etats-Unis.

Le département francophone sous la houlette du Tchadien, Timothée Donangmaye, fonctionne avec plusieurs nationalités dont des Maliens notamment Modibo Dembélé, Mariam Traoré et Mohamed Touré…..

                         FMTK

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