Premières assises du Réseau Panafricain des Journalistes (RPJ) à Brazzaville : Les hommes de médias sollicitent un statut de consultant auprès de l’Union Africaine

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La capitale congolaise Brazzaville a abrité, du 22 au 24 février 2012, les premières assises du Réseau Panafricain des Journalistes (RPJ) couplées avec les  oscars de la presse congolaise. ” Le rôle des médias dans la gouvernance démocratique en Afrique ” tel était le thème central de ladite rencontre. Cette organisation, qui regroupe les professionnels des medias d’Afrique, a  comme objectif principal ” l’émergence d’une presse citoyenne sur le continent. La rencontre  était placée sous le  parrainage du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso.

 

Les professionnels de médias et des journalistes venant de 14 pays africains, notamment  de Madagascar, Mali, Bénin, Cameroun, Tchad,  Congo,  République Démocratique  Congo,  Guinée-Conakry,  Guinée Equatoriale,  Gabon,  Sénégal,  Niger,  Centrafrique,  Rwanda et de la France ont participé du 22 au 24 février aux travaux des premières assises du  Réseau panafricain des journalistes (RJP) à Brazzaville. Un an après sa création dans cette même ville, cette structure internationale qui regroupe les professionnels des médias d’Afrique et d’Europe, a été  portée sur les fonts baptismaux pour favoriser l’émergence d’une presse citoyenne en Afrique. Les assises se sont tenues dans la salle de spectacle  du Centre national de la radio télévision du Congo (CNRT) à une dizaine de km de la capitale congolaise. Au cours des  trois jours de travaux, plusieurs communications  ont été faites. Au nombre desquelles : l’autopsie des médias en Afrique, la diversité des médias et leur participation au dialogue, l’apport de la formation continue dans le journalisme, la responsabilité sociétale des journalistes en passant par la révolution des médias sociaux: atouts et inconvénients dans les  jeunes démocraties et les journalistes face aux revendications citoyennes nouvelles.

L’ouverture des travaux  a  enregistré la présence de plusieurs personnalités dont le  président du Conseil Supérieur de la Liberté de la Communication (CSLC), Jacques Banangandzala,  le représentant du ministre de la communication, le président du comité scientifique, Guy Noel Sam Ovhey Panquina, le président continental du Réseau panafricain des journalistes, Adrien Wayi Lewy et le représentant résident de l’Unesco a Brazzaville, Abdourahmane Diallo, entre autres.

A l’entame de ses propos, le président continental du Réseau panafricain des journalistes, Adrien Wayi Lewy a  souhaité la bienvenue aux participants à ces assises. “L’image de l’Afrique que donnent les médias occidentaux à travers le monde et qui se rapporte à la misère, à la pauvreté extrême et à d’autres calamités du genre, doit changer et c’est le combat que le RPJ a mené et mènera encore depuis sa mise en place au mois de février de l’année dernière”, a expliqué le président, Adrien Wayi Lewy.

Selon lui, la présente assemblée générale annuelle devrait explorer les nouvelles pistes de financement de cette organisation qui accuse encore un manque de moyens financiers pour un fonctionnement optimal.

Le Réseau Panafricain des Journalistes milite, a l’en croire, pour l’émergence d’une presse citoyenne sur le continent, et veut également obtenir un statut de consultant auprès de l’Union Africaine, ainsi que celui d’observateur des élections sur le continent.

De son côté, le représentant de l’UNESCO au Congo,  Abdourahmane Diallo, a souligné que la communication, l’information et le savoir sont des éléments moteurs pour un développement durable. Ils doivent également être des outils de base permettant aux personnes défavorisées d’améliorer leurs conditions de vie.

Quant au représentant de l’Unesco au Congo, il a réitéré la disponibilité de son institution à accompagner les professionnels de l’information et de la communication dans leur combat pour une presse citoyenne au Congo et partout ailleurs à travers le continent. Avant d’ajouter  qu’un journalisme basé sur le pluralisme, la liberté d’expression, d’information et de  presse, le respect des normes juridiques, sécuritaires, éthiques et professionnelles constitue un des piliers de la démocratie.

Le représentant du ministre de la Communication, de même que le  président du Conseil Supérieur de la Liberté de la Communication, a apprécié à sa juste valeur la création du réseau des journalistes panafricains. Il a apprécié la volonté des hommes de médias d’organiser la profession au sein de la communauté de l’Union Africaine.

Il a été abordé, au cours de cette rencontre, des questions qui pourront demain permettre la prise en compte de la presse. ” Parce que l’on dit souvent que c’est le quatrième pouvoir, mais personne ne donne le pouvoir à personne“, a relevé le président du conseil supérieur de la communication. Il a aussi souhaité que les journalistes abordent sans tabou, les questions de leurs conditions de travail et celles liées à la qualité du produit qu’ils offrent au public. ” Il s’agit de s’imposer par la qualité du produit, il s’agit de s’imposer par le travail qui se fait au quotidien sur le terrain “, a ajouté le président du Conseil.

 Un bilan satisfaisant un an après sa création

Depuis sa création en février 2011 à Brazzaville, plusieurs activités ont été déjà menées par le RPJ. On peut citer,  entre autres, la mise en place des sections nationales au niveau des pays membres, l’organisation des rencontres d’échange d’expériences entre journalistes et des stages de formation.

S’y ajoutent une tournée de sensibilisation initiée par le président du Réseau Adrien Wayi Lewy  et de prise de contacts du 15 octobre au 2 novembre prochain à l’endroit des journalistes et des autorités politiques des pays de la sous-région d’Afrique de l’Ouest.

Elle va se poursuivre cette année dans les autres pays de la sous-région, en commençant par l’Afrique Centrale a tenu à rappeler le Président Adrien Wayi Lewy.

Les journées scientifiques ont pris fin par l’assemblée générale ou chaque pays membre a fait une présentation succincte de ses activités et  l’exploration des nouvelles pistes de partenariat, e,tre autres.

Ramata TEMBELY

Envoyée spéciale à Brazzaville

 

8e édition des Oscars de la presse congolaise

Les meilleurs journalistes primés au cours d’une soirée de gala

Les professionnels de la Communication, qui se sont fait remarquer tout au long de l’année 2011, ont été distingués le 23 février à Brazzaville au cours d’une soirée de gala des Oscars de la presse congolaise. L’éclat de l’évènement qui avait pour cadre le Centre de loisirs le Chapit’Ô de Ben’ Tsi a été rehaussé par la présence de la fille du Chef de l’Etat, Claudia Sassou Nguesso, non moins Conseillère en communication de Denis Sassou Nguessou. Cette cérémonie a récompensé les professionnels des médias dans les catégories Télé, radio et presse écrite. Les lauréats ont tous reçu des diplômes de participation ainsi que des écrans plats de télévision LC 32.

a 8ème édition des Oscars de la presse congolaise a décerné au total 14 prix aux meilleurs journalistes congolais dans les catégories Télé, radio et presse écrite au titre de l’année 2011.

A cette occasion, un prix d’honneur a été décerné au président de la République congolaise, Denis Sassou N’guesso, pour son soutien à l’émergence de la presse congolaise tandis qu’un diplôme d’honneur a été attribué au délégué général aux grands travaux, Jean Jacques Bouya, pour avoir accepté de sponsoriser la présente édition des Oscars et pour avoir décidé de parrainer désormais cette émulation des professionnels des médias congolais.

Le Président des Oscars, président continental du Réseau des journalistes panafricain, Adrien Wayi Lewy a, dans son adresse, souligné que la presse congolaise  a rendez-vous avec elle-même. Selon lui,  l’avenir est prometteur pour la presse congolaise. Cependant, il fera savoir que cette même presse a également des urgences. Quant au public, il a ses attentes avec la montée satellitaire de certains médias sur les bouquets. “Il est plus qu’impératif que nos prestations soient à la hauteur des attentes du public qui devient de plus en plus planétaire” a estimé l’orateur.

Pour la catégorie “Presse écrite“, trois Oscars seulement ont été attribués sur les sept prix prévus par le comité d’organisation. Cinq pour la radio et six pour la télévision. Il s’agit de l’Oscar du meilleur chroniqueur remis à Emile Gankama, Directeur des rédactions au quotidien «Les Dépêches de Brazzaville», celui de la meilleure publication décerné à Mfumu Fylla Saint Eudes, Directeur de publication du journal «Vision pour demain», ainsi que l’Oscar de la meilleure revue d’entreprise qui est revenue à la revue «Reflet» publiée par la Délégation Générale aux Grands Travaux (DGGT). Au cours de la soirée, un diplôme d’honneur a été attribué au chef de l’État pour sa promesse selon laquelle «aucun journaliste au Congo ne sera emprisonné pour ses opinions». «En effet, sous sa gouvernance, notre nation est l’un des rares pays au monde ne figurant pas dans la liste noire des pays qui entravent la liberté d’expression» a souligné le président du RPJ.  Quant au prix d’honneur, il a été décerné au délégué général aux Grands Travaux, Jean-Jacques Bouya, sponsor officiel de l’édition qui bénéficiera désormais du soutien de la DGGT.

La soirée était animée  par le groupe musical le SOS Salsa et de Saint Patrick Gazano. Rappelons, enfin, que les oscars de la presse congolaise ont été initiés depuis 1995 et consacrent, chaque année, les professionnels des médias qui excellent dans leur domaine.

Ramata TEMBELY

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