22eme journée mondiale de l’arthrite : Les malades de la polyarthrite rhumatoïde lancent un cri de cœur

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Le 12 octobre de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale de l’arthrite. Cette année, notre pays n’est pas resté en marge de l’évènement. En effet, l’Association malienne des malades de la polyarthrite rhumatoïde (Ammapr) a organisé, le mardi 17 octobre, à Azalaï Hotel Salam, une série d’activités pour immortaliser cette journée.

L’arthrite est un nom générique sous lequel se regroupent toutes les affections inflammatoires qui atteignent les articulations. L’arthrite peut être aigüe et disparaitre rapidement. Si elle dure plus d’un mois, elle est dite chronique. L’arthrite chronique se rencontre plus particulièrement dans six maladies, notamment l’arthrite juvénile, l’arthrite psoriasique, le lupus érythémateux, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie et la spondylarthrite ankylosante. Ces maladies font partie des maladies rhumatismales inflammatoires, maladies auto-immunes qui peuvent toucher uniquement les articulations, mais atteignent parfois également la colonne vertébrale, le bassin, la peau ou les organes vitaux.

Dans son intervention, le directeur général de l’Ong Al Farouk, Ibrahim Kontao, a laissé entendre que les trois ennemis redoutables de l’homme sont la maladie, l’ignorance et la pauvreté. Selon lui, la maladie à elle seule peut être la source de l’ignorance et de la pauvreté. Avant d’inviter l’ensemble de la population malienne à cultiver les valeurs de solidarité et d’entraide envers les personnes malades de la polyarthrite.

La présidente de l’Ammapr, Mariam Diallo, a indiqué que le thème : “La polyarthrite ensemble, c’est plus facile à vivre ” retenu par l’association est très évocateur et très révélateur surtout dans le cadre du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion. ” Cette journée est une opportunité pour l’Ammapr de faire connaitre les maladies rhumatismales auprès du monde médical, du grand public et du monde politique”, a-t-elle poursuivi.

Elle ajoutera qu’au Mali, la maladie est mal connue. Les consultations médicales dans les structures privées ont apporté huit nouveaux cas de polyarthrite rhumatoïde par mois, six nouveaux cas pour les autres rhumatismes. Très souvent le diagnostic est encore souvent trop long à être posé, retardant une prise en charge rapide et adaptée par un rhumatologue, indispensable pour limiter les dommages à long terme. Malheureusement au Mali, 90 % des malades arrivent en consultation avec déjà des déformations articulaires et des complications.

A ses dires, la célébration de cette journée permet également de faire prendre conscience au plus nombre de la manifestation de la maladie et de ses conséquences sur la qualité de la vie. “Chaque geste de la vie quotidienne réalisé sans conscience et spontanément par des biens portants, en toutes circonstances et en tous lieux, devient un véritable défi pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. Malgré l’efficacité de certains traitements fournis en Europe et en Amérique pour prévenir l’invalidité de longue durée, la prévention et la détection précoce sont aujourd’hui insuffisantes au Mali”, a-t-elle martelé.

Le représentant du groupe Azalaï dira que la meilleure solidarité est celle qui vient de nous. Et d’ajouter que son entreprise est une société qui assure sa responsabilité sociétale aux côtés de toutes les associations qui luttent contre les maladies. “Nous n’allons pas hésiter à accompagner toutes les associations œuvrant dans le domaine de la lutte contre la maladie. Le Groupe Azalaï assure qu’il jouera toute sa responsabilité société auprès des plus nécessiteux. Donc, les salles du groupe seront désormais offertes gracieusement à l’Ammapr“, a-t-il renchéri.

Pour sa part, le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoualye Pona, a précisé que la santé est la plus précieuse des richesses car la santé n’a pas de prix. Et de rassurer l’association de l’accompagnement de sa structure afin de lutter efficacement contre la polyarthrite. “La maladie n’épargne personne. Un peuple sans santé est un peuple voué à l’échec “, a-t-il conclu.                                      

Boubacar PAÏTAO

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