Assemblée nationale : Les députés soutiennent Pr Samba Sow dans sa réforme du système de santé

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Pr. Samba Sow
Pr. Samba Sow

La réforme du système de la santé porté par le ministre Samba Sow et visant à étoffer le parc hospitalier, à rehausser le niveau des plateaux techniques existants, et surtout à faire une utilisation rationnelle des ressources humaines disponibles, acquiert une adhésion totale des députés. Les élus de la Nation promettent leur implication dans sa mise en œuvre.

Pour une séance d’écoute sur la création des nouveaux hôpitaux, la Commission de la Santé de l’Assemblée nationale avait rencontré le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique et ses services techniques, le vendredi 13 avril. Au cours de la réunion, le Pr Samba Ousmane Sow a eu l’opportunité d’évoquer le projet de réforme du système de la Santé en cours. Expliquant les motivations de la réforme, le chef du département de la Santé a pris des exemples concrets pour justifier la nécessité de sa démarche. Par exemple sur l’axe Bamako-Kayes, il n’y a pas une structure hospitalière appropriée capable de prendre en charge certaine pathologies et de faire analyses et examens médicaux. Vu la fréquence des accidents sur cet axe au trafic dense,  la mise en place d’une structure hospitalière moderne ne se justifie plus.

Ainsi, l’hôpital de Kayes sera transformé en un hôpital de 3e référence et un nouvel hôpital de 3e référence verra le jour dans la capitale des Rails. Les villes de Kita de Nioro du Sahel, toujours dans la région de Kayes, auront leurs hôpitaux de 2e référence. Des centres de  santé de référence de la région seront dotés d’équipements modernes.

Après Kayes, la région de Ségou aura également de nombreuses infrastructures sanitaires. En plus de son extension et des équipements modernes pour l’actuel l’hôpital régional, un nouvel hôpital de 3e référence verra le jour à Pélégana. Markala et San, deux autres localités de la région, bénéficieront des hôpitaux de deuxième référence. De façon progressive, toutes les régions du Mali sont concernées par cette réforme.

A Bamako, un hôpital de 4e référence y verra le jour. A l’exception de l’hôpital Gabriel Touré qui sera un hôpital d’Urgence, les autres hôpitaux de Bamako et celui de Kati vont être renforcés avec des spécialités développés.

A court terme, il est prévu des hôpitaux de 2e référence à Koutiala, Markala, Bougouni, Kita, Nioro du Sahel, San et un hôpital de 3e référence à Koulikoro. Toutes choses qui permettront : l’amélioration du parc hospitalier ; le renforcement des plateaux techniques existant ; et une meilleure répartition des ressources humaines. L’épineux problème de manque de spécialistes dans les hôpitaux régionaux et locaux trouvera sa solution dans cette vision du ministre de la Santé. Cela pourra également de solutionner l’équation de la forte concentration de spécialistes dans la capitale et environ ; minimiser les évacuations sanitaires sur l’étranger, qui coûte cher au budget d’Etat.

Une réforme, mais pas la première !

Cette réforme du système de la santé n’est pas tombée du ciel, loin s’en faut.  Elle  tire ses substances des reformes antérieure tels le PRODESS, la loi 02-050 du 22 juillet 2002, intitulée loi hospitalière. Pour faciliter la compréhension de cette réforme, le ministre Sow adopte la pédagogie simple. La présente réforme n’est qu’une mise à jour, une version améliorée des précédentes réformes qui ont chacune fait de meilleures propositions d’amélioration du système de la santé. « Il ne s’agit pour nous que de faire une mise à jour de ces meilleures propositions tout en répondant au besoin actuel de la population en termes de qualité de soin et services de santé », a rappelé le ministre Sow face aux élus de la Nation.

Après toutes ces explications, les membres de la Commission santé de l’Assemblée nationale, qui sont la plupart des professionnels de la santé, n’avaient qu’à donner leur quitus au ministre de la Santé et l’Hygiène publique. Mieux, ils lui ont promis, au besoin, de se joindre à lui pour l’aider dans la mise en œuvre de ce ambitieux projet de reforme. Connaissant bien les réalités du pays, les députés (de la majorité comme ceux de l’opposition parlementaire) ont proposé au Pr Samba Ousmane Sow d’être au devant de la scène de la réforme dans les communautés. A l’adoption des ordonnances portant création de sept nouveaux hôpitaux le jeudi dernier, le président de la Commission Santé de l’Assemblée nationale, Boubacar D. Sissoko a affirmé devant ses collègues l’adhésion de sa commission à la réforme du secteur de la Santé. Au cours des débats, les députés de l’opposition et de la majorité ont affirmé leur soutien à la réforme. D’où l’adoption à l’unanimité de ses ordonnances.

En somme, l’aboutissement de cette réforme permettra au Mali de corriger beaucoup  d’insuffisances liées aux questions de santé. Tout cela concourt à assurer la couverture sanitaire universelle.

Maliki Diallo

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