Hôpital Gabriel Touré : Les avortements clandestins toujours en cours

0

Après le scandale de vente de sang humain, qui avait à l’époque, défrayé la chronique, la Direction Générale de l’Hôpital Gabriel Touré a feint de lutter contre une autre pratique malsaine au sein de son établissement, les avortements clandestins.

Le coup médiatique a été réussi grâce au licenciement d’un infirmier qui aurait été pris en train de procéder à l’avortement clandestin d’une petite fille. Seulement, ce combat ne sera jamais mené comme le souhaite les populations, pour la simple raison qu’il existe au sein de l’établissement une coalition mafieuse formée par le comité syndical de l’hôpital et une partie du personnel qui, malgré le caractère illégal et criminel de la vente du sang et de l’avortement, s’opposent à la prise de sanctions contre les travailleurs indélicats.

Ce qui a semblé refroidir l’ardeur du professeur Bayo qui s’était promis de s’attaquer même aux gros poissons, c’est-à-dire les professeurs. Il avait annoncé au même moment la prise d’une série de mesures : le recensement physique des travailleurs, la vérification de l’authenticité des diplômes ainsi que l’audit comptable et matériel de l’Hôpital Gabriel Touré. Une partie de cette réforme, selon une source hospitalière, devait concerner aussi l’amélioration de la qualité des soins, le confort des pensionnaires, la fluidité des visiteurs et la dynamisation de l’administration.

Aujourd’hui, on est très loin du compte. L’avortement clandestin continue de plus belle à l’Hôpital Gabriel Touré. Après le décès d’une fillette de 13 ans à la fin du mois de juin dernier provoqué par un brancardier devenu infirmier, le débat est relancé car les proches de la pauvre qui résident à Faladié-SEMA, veulent porter l’affaire devant les tribunaux. Ils veulent ainsi rompre avec le silence irresponsable qui encourage les médecins criminels à continuer leur sale besogne.

  .. Mais là n’est pas uniquement la plaie de ce service, qui depuis sa création n’arrive pas à répondre aux missions qui lui sont assignées. Car il est aussi à regretter l’inexistence du conseil d’administration, qui est l’organe de régulation et de contrôle de tout service digne de ce nom. 

Abdoulaye Diakité

Commentaires via Facebook :