Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) : Vers la mise en place d’un système de filets sociaux.

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Le compte rendu et l’état de mise en œuvre des recommandations des 7ème et 8ème sessions, le rapport d’activités du 1er semestre 2015, le rapport d’exécution du budget du 1er semestre 2015, le projet de relecture des textes fixant l’organisation et les attributions des structures de l’ANAM étaient les principaux points inscrits à l’ordre du jour de la 9ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM).

Les travaux de la dite session se sont déroulés dans la salle des conférences de la Maison des Ainés de Bamako sous la présidence de M. Mamadou Konaté, ministre de l’Action Humanitaire de la Solidarité et de la Reconstruction du nord, en présence de Mme Zouré  Fadimata Maïga. Directrice générale de l’ANAM.

En effet, l’accès gratuit des plus démunis et autres catégories de personnes en situation difficile aux soins de santé est un défi permanent que nous nous devons de relever. Le régime National d’Assistance Médicale, est la manifestation de la solidarité nationale à l’endroit des groupes les plus vulnérables, contribue à relever ce défi. Pour l’accomplissement de cette noble et exaltante mission, l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM), chargée de la gestion du RAMED, initiée et réalisée plusieurs activités de reconnaissance, d’enrôlement et d’immatriculation des ménages pauvres du programme Jigisèmèjiri au titre du premier semestre 2015.

Selon le ministre Konaté, la réalisation de ces activités a nécessité une mise en commun des actions entre l’ANAM et d’autres acteurs intervenant dans le domaine. C’est ainsi qu’une synergie d’action a été créée avec le programme de filets sociaux, Jigisemejiri. Ce programme financé par la Banque Mondiale est une réponse concrète à la vision et à l’engagement du gouvernement de la République du Mali sous-jacente à l’axe stratégique II du CSCRP, de mettre en place un système de filets sociaux au Mali, dans l’optique de mieux coordonner les politiques de protection sociale afin de lutter contre l’extrême
pauvreté tout en soutenant au mieux les ménages les plus vulnérables.

L’objectif de ce programme est de mettre en place des transferts monétaires ciblés aux ménages pauvres, souffrant d’insécurité alimentaire et d’établir les piliers d’un système national de filets sociaux. Ces transferts monétiques ciblent 65.133 ménages pauvres et
en insécurité alimentaire dans 106 communes de 18 cercles des régions de Sikasso, Koulikoro, Kayes, Ségou, Mopti Gao et le District de Bamako a expliqué le ministre. La prise en charge médicale de ces ménages et leurs ayant-droits reconnus comme bénéficiaires du RAMED, sera assurée par l’ANAM. Ainsi, 51.314 chefs de ménages pauvres et 178.784 ayant-droits ont été identifiés et enrôlés dans 84 communes sur 106 communes. Leur immatriculation est en cours.

Aux dires de M. Konaté, Cet arrimage permettra désormais à l’ANAM de pallier l’absence de répertoire des indigents, aux bénéficiaires du programme d’optimiser les ressources transférées et, à long terme de favoriser leur autonomisation en vue d’une éventuelle migration vers les mutuelles de santé.

Mah Traoré

 

 

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