12e conseil national de la sécurité alimentaire : Les raisons d’existence d’une structure d’Etat

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Le commissariat à la sécurité alimentaire a organisé hier au CICB la 12e session ordinaire du Conseil national de sécurité alimentaire. Le ministre du Développement rural, Bocary Tréta, représentant le Premier ministre, a présidé la cérémonie avec à ses côtés le ministre/commissaire Nango Dembélé et la représentante de la FAO Sally Haydok.

Face à une situation de plus en plus croissante d’insécurité alimentaire ces dernières décennies, le gouvernement malien n’avait d’autre choix que de créer une structure qui s’occupera essentiellement des questions liées au phénomène. Le Mali est même engagé dans un vaste projet dont l’objectif est d’en finir avec la faim à l’horizon 2025. Ce Conseil national, 12e du genre, est venu à point nommé relancer les activités du département à renforcer la résilience des populations vulnérables.

Les rapports et les statistiques 2014 sont critiques. Le cadre harmonisé de mars 2015 fait ressortir près de 270 000 personnes comme étant immédiatement en difficulté alimentaire, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas les moyens nécessaires pour s’acheter à manger malgré la disponibilité sur les marchés.

L’enquête smart annonce environ 181 000 enfants comme étant en situation de malnutrition aigue. A cette situation précaire s’ajoute la vulnérabilité des populations des régions du Nord et du Sahel occidental. Il y a lieu de signaler que la situation agropastorale n’est pas très satisfaisante en raison du démarrage tardif des pluies et la faiblesse de la crue des principaux cours.

La représentante de la FAO et coordonnatrice des donateurs du Programme de restructuration du marché céréalier (PRMC), Mme Sally Haydok, a renouvelé sa confiance et remercié le ministre/commissaire Nango Dembélé pour l’excellente coordination qu’il a su imprimer aux interventions du gouvernement et de ses partenaires pour rationaliser les distributions alimentaires et couvrir les besoins urgents des populations sur l’ensemble du territoire national. Elle a remercié les partenaires techniques et financiers et le programme PRMC dont elle est la coordonnatrice.

Le ministre du Développement rural a apprécié la réforme engagée par Dr. Nango Dembélé au sein de sa structure. Pour Dr. Tréta il est difficile dans une telle situation d’insécurité d’assurer l’autosuffisance alimentaire sans la réunion d’un certain nombre de conditions ; à savoir : la disponibilité, l’accessibilité, la stabilité et l’utilisation rationnelle. Il a affirmé que gouvernement ne ménagerait aucun effort pour la mobilisation des ressources internes pour jouer sa partition à l’entente des populations vulnérables afin que la situation alimentaire nutritionnelle soit une réalité dans notre pays.

Zoumana Coulibaly

 

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