Anti-abolitionnistes :rnAu nom de Dieu ou de leurs petits intérêts ?

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 L’opportunisme est le talent le plus répandu dans le monde politique malien. Dicko est Moribo Sangaré, politiciens ou religieux selon les intérêts du moment, ne sont pas moins nantis de cette capacité de tirer profit de l’inattention des populations. Et qui sont en totale perdition depuis leurs déroutes de 2002 pour le premier et 2007 pour le second. L’instrumentalisation de l’abolition de la peine de mort est leur dernière trouvaille pour se refaire une santé auprès des Maliens après tant de déboires.

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Comme je disais tantôt, M. Dicko faisait partie de ces pseudo-religieux qui ont tenté d’embarquer dans leur deal politico – financier de 2002 quand, après des tractations avec un opérateur économique de la place dont l’oncle était a la fois membre de l’Amupi et responsable du Rassemblement pour le Mali, lui et ses complices ont appelé à voter pour le candidat IBK. Il a fallu à l’époque la pression de certains ambassadeurs et la révolte de nombreux autres imams pour qu’ils reviennent sur leur consigne de vote. Depuis cette déconvenue, le bonhomme avait disparu de la circulation. Pour son compère, son dernier revers remonte à avril 2007 lors de la dernière présidentielle, quand il fut incapable de remplir toutes les conditions de la candidature. Avec sa morgue il s’est confiné dans un mutisme total en attendant une nouvelle occasion d’abuser du peuple malien. Il croit la tenir avec la prochaine abolition de la peine de mort qui ne sera que la formalisation d’une situation de fait, d’autant plus les dernières exécutions dans notre pays remontent à près de 30 ans soit à août 1980, avec celle des coupeurs de tête.

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On n’a jamais entendu quelqu’un dénoncé comme cela se doit, cette situation surtout que des dizaines de condamnations à mort avaient été prononcées. Puisque cela ne servait aucun intérêt partisan, on ne s’est pas préoccupé de l’incohérence qui se traduisait par le fait que lesdites personnes n’ont jamais été exécutées. Aujourd’hui, il s’agit de redresser la barre pour avoir une conformité entre nos habitudes et les lois en vigueur dans notre pays. Ce que les pauvres Modibo Sangaré et Dicko ne veulent pas dire aux Maliens, contrairement au populaire et respecté Ousmane Madani Haïdara, aucune loi malienne n’est d’inspiration musulmane. Et en empêchant l’abolition de la peine capitale, on ne rend aucun service à l’islam dont les principes et les règles en la matière se trouvent justement violés par les fautes qui entraînent actuellement la peine de mort au Mali. Concrètement, ce que dit le saint Coran en la matière est totalement différent des textes de notre Code pénal.

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 Avec la laïcité de la République du Mali, ils ne sont pas capables de demander l’instauration de la charia. Et cette incapacité enlève tout sens à leur gesticulation actuelle, surtout qu’au même moment, ils ferment les yeux sur d’autres actes et pratiques condamnés par la religion musulmane. Ainsi, on n’a jamais entendu Modibo Sangaré et compagnie dénoncer les campagnes pour l’interdiction de l’excision, le vote de nouvelle loi sur  la famille qui donne les mêmes droits à la femme et à l’homme en matière d’héritage, totalement à l’opposé de ce qui est prévu par l’Islam et bien plus d’autres choses encore. On ne les a jamais vus non plus dénoncer, comme le Prophète lui-même (SAW), le détournement de fonds publics, surtout quand l’occasion s’est présentée à eux, lorsque leur camarade Ousmane Samaké, imam et prêcheur de son état, a été reconnu coupable de malversation  de la somme mirobolante de 900 millions de FCFA des exonérations fiscales accordées aux opérateurs miniers. Ils  ne pipent mot quand un autre de leurs camarades en la personne du richissime opérateur économique, Mamadou Nimaga est accusé de déposséder de leurs biens (des terrains à usage d’habitation) les pauvres dont la protection a été confiée autant aux rois et aux princes qu’aux imams. Dicko, Modibo Sangaré ont peur de braquer un aussi important homme contre eux. On voit bien que leur combat contre l’abolition de la peine de mort n’est pas dicté par leur foi, mais plutôt par des considérations politiciennes. C’est pourquoi, ils ne pourront pas embarquer le peuple malien dans leur stratagème. Ce même peuple qui leur a barré la route en 1991 en rejetant lors de la conférence nationale la possibilité de la création de partis religieux. Ils nous trouveront encore sur leur chemin.

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Dramane Aliou Koné             

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