Bamako : des ânes collecteurs d’ordures

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Bamako : des ânes collecteurs d’ordures

Passer de porte en porte pour vider les poubelles et en acheminer le contenu au dépôt d’ordure, c’est ce à quoi s’attèlent des centaines de jeunes à Bamako.

Ces saisonniers utilisent de charrettes tirés pas des ânes.

Cette activité nourrit son homme même si les difficultés ne manquent pas.

Il faut être matinal pour les voir passer de famille en famille.

Adama Traoré, réajuste la charrette tirée par son âne.

Il s’apprête à aller ramasser un mélange de détritus nauséabond entassé dans des gros récipients métalliques.

Adama vit de cette activité.

Une activité lucrative

“Par mois, je peux gagner jusqu’à 1 500 000 francs par mois. J’ai plus de 100 clients”, déclare-t-il.

Les charretiers ont des contrats non écrits avec les chefs de familles dans le but d’aider ces derniers à se débarrasser des ordures produites au quotidien.

Selon la quantité d’ordures, la facture peut aller de 1500 à 6 000 FCFA par mois.

Yacouba Diallo est un autre charretier qui fait le tour des quartiers avec sons âne.

Il fait cette activité depuis 13 ans.

Il ne se limite pas à prendre en charge sa seule famille à Bamako

“Notre famille dans la région de Ségou dépend de mon travail. Chaque fin du mois, je gagne 250 000 francs CFA. Je leur envoie 150 000 FCFA et avec les 100 000 FCFA, je m’occupe de mes deux femmes et de leurs enfants ici à Bamako”, explique-t-il.

Difficultés

Certes les charretiers se font de l’argent mais ils se disent confrontés à des difficultés.

Adama souligne l’incompréhension de ses clients en cas de panne de son outil de travail.

“Il y a beaucoup de difficultés. Quand les charrettes sont en pannes, les gens se fâchent et se plaignent”, ajoute-t-il.

Les jeunes charretiers sont parfois obligés de partager parfois la chaussée avec les automobiles pour aller déposer les ordures dans les différentes décharges.

Très souvent aussi ils sont sermonnés par les autres usagers de la route.

Et si la charrette heurte une voiture, le propriétaire peut demander réparation sur le champ.

Adama Coulibaly a été confronté à cette situation

“Je conduisais ma charrette quand cette dernière a heurté une voiture. Le propriétaire a demandé réparation”, déclare-t-il.

Pour Adama et ses camarades, il leur faut beaucoup plus de moyen pour nourrir et bien entretenir les ânes afin de pouvoir affronter le relief très accidenté de Bamako.

Alou Diawara

Bamako

BBC AFRIQUE

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1 commentaire

  1. BRAVO !!
    VOILÁ CE QU’ ON APPELLE VIVRE AVEC LES MOYENS DE BORD. LE MALI N’ A PAS BESOIN DE ” OZONE ” MAROCAIN OU FRANCAIS POUR SE NETTOYER LES FESSES.
    CES GENS ORDINAIRES VALENT MIEUX QUE NOS MILLIERS DE DIPLOMÉS FONCTIONNAIRES QUI NE FONT RIEN Á LONGUEUR DE JOURNÉE ET SUCCENT LE SANG DE LA PATRIE.
    LA VALEUR RÉELLE D’ UN HOMME SE MESURE AU SERVICE UTILE QU’ IL REND Á LA SOCIÉTÉ TOUTE ENTIERE.
    L’ ARGENT PAYÉ Á CES BRAVES HOMMES RESTE DANS LA POCHE DU MALIEN.
    L’ ARGENT PAYÉ Á ” OZONE ” S’ ENVOLE AU MAROC, EN FRANCE ET APRES NONS EN RECEVONS EN MIETTE SOUS FORME DE CRÉDIT, D’ AIDE Á LA FORMATIONS D’ ” IMAMS “, …., DANS TOUS LES CAS EN MENDIANT EN EN S’ ABAISSANT… !!
    BRAVO BRAVES GENS !!

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