La colère des magistrats devant la presse : Le procès de Bathily

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Adama Yoro Sidibé, président du Syndicat Libre de la Magistrature hier face à la presse
Le présidium lors de la conférence. Au centre le président du SYLIMA, Adama Yoro Sidibe

Adama Yoro Sidibé, président du Syndicat libre de la magistrature (Sylima a animé, le jeudi dernier à la maison de la presse, une conférence de presse. Il a été  surtout question des agissements de l’actuel ministre de la justice qui, contrairement à sa réputation d’éminent juriste, n’incarne que « l’imposture et la démagogie drapées du vernis républicain ».

 

Amers ! Le syndicat l’est contre le ministre Bathily, désormais perçu comme « un dangereux agitateur travaillant à préparer les esprits à accepter la liquidation programmée de l’institution judicaire de notre pays». Loin d’être gratuite, cette affirmation, à  croire le président du syndicat, se fonde sur des faits mettant à nue l’incompétence caractérisée de ce ministre. Le conférencier a évoque, a cet effet, le traitement réservé à leur cahier de doléances, la mutation des magistrats, l’affaire Idrissa Hamidou Touré, la réforme de la justice (en cours), les sorties médiatiques du ministre…

 

 

Selon le président du Sylima, Bathily n’a pas fait montre, à travers les actes qu’il a posés depuis sa nomination à la tête du département de la justice, d’être cet excellent juriste qu’il est réputé être. La preuve vient des décisions (n°2014-025/MJ-SG du 03 février et n°2014-043/MJ-SG du 11 mars 2014, portant respectivement suspension de Magistrat et Interdiction d’exercer les fonctions) impulsives prises par Bathily à l’encontre du substitut du procureur en commune IV, Idrissa Touré. Dans cette affaire, le ministre a étalé ses carences, en commettant beaucoup d’impairs. En effet, il ne savait pas qu’il ne pouvait pas prendre de décision contre le magistrat sans aviser au préalable le conseil supérieur de la magistrature. Il ne savait pas, non plus, qu’on ne pouvait infliger à un magistrat une sanction d’interdiction d’exercer ou prendre contre lui une mesure de suspension en dehors de toute procédure disciplinaire. Voilà autant d’impairs, constatés par la cour qui a fini par annuler les décisions du ministre.

 

 

Un dangereux agitateur

Sur un tout autre registre, en occurrence le projet de mutation des magistrats en mai 2014, Bathily a fini de convaincre sur le peu de respect qu’il a pour les textes. Comment ? Il a fait figurer sur un projet de mutation des magistrats siégeant au conseil supérieur de la magistrature alors que la loi interdit cela. Sur le même projet, des magistrats ont été promus sans respect des conditions de grades requis. Ce n’est pas tout. Il a aussi proposé sur le même projet de décret, la nomination des chefs de services centraux de l’administration, leurs adjoints et autres collaborateurs. Alors que ces nominations sont du ressort du décret du président de la République pris en conseil des ministres, ou de l’arrêté du ministre de la justice qu’est Bathily et non du conseil supérieur de la magistrature. Est là la marque d’un éminent juriste ? S’interroge le président du Sylima qui estime que ces faits ne déposent pas, en tout cas, en faveur de la thèse « Bathily, éminent juriste ». Ce qualificatif, ajoute-t-il, est un mythe.

 

Aussi, le Sylim a fait remarquer que Bathily n’est pas un partenaire loyal. Selon le conférencier, l’exercice favori de ce ministre est de se déchaîner en cabales et intrigues contre les magistrats, la magistrature et les membres de la famille judiciaire. «Il ignore qu’on se doit de ne pas céder à certaines impulsions médiocres », dit Adama Yoro. Exemple d’un manège « made in Bathily » ? Le mardi 7 septembre dernier, le ministre conduit une délégation (dont le vice-président du Sylima et autres représentants de syndicat) à Fana. Là, explique Adama Yoro, Bathily a livré le juge à la vindicte populaire.  Aussi, c’est à cette occasion que le juge de Fana et ses collègues des syndicats ont pris connaissance de l’existence d’une pile de plaintes contre le juge. Lesquelles plaintes sont détenues, depuis fort longtemps, par Bathily. Pour le Sylima, l’intention du ministre était de discréditer le juge, l’humilier, et saper son autorité ; si bien que le ministre invita le juge, devant la foule à donner sa version des faits.

 

Que dire de la réforme de la justice. Là encore, le constat est effarant. Pour cette reforme, le ministre a mis en place une commission composée uniquement des avocats. Si le Sylima reconnait que les avocats désignés sont illustres, il déplore cependant le fait qu’ils soient tous des proches de Bathily. Alors, les syndicalistes craints que les travaux qui sont menés dans un tel contexte aient un parfum de travaux dirigés.

Vue ces agissements, le Sylima arrive à la conclusion que Bathily n’est pas là pour assainir la justice, et encore moins pour lutter contre la corruption. Il met en garde contre les visées antirépublicaines de ce dangereux agitateur qu’est Bathily.

 

Issa B Dembélé

 

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8 COMMENTAIRES

  1. monsieur bathily est entrain de vous faire du bien. de part votre comportement combien de juges finissent bien? que deviennnent leurs progenitures?les exemples sont tres nbreux. soyez humbles ; justes; tout se paie . tes actes poses determinent ton avenir.donc bathily est votre sauveur.priez pour lui qu il reste plus longtemps afin de redorer vos blasons. merci bathily que dieu nous protege.

  2. Une diatribe inutile!
    Chers conférenciers,illustres en vos rangs et qualités respectifs,je vous dis mon bonjour fraternel.Je suis bien aise de vous dire que votre lutte ou vos agressions continuelles sur le ministre de la justice ne passeront pas dans la mentalité populaire.Au plaisir de vous dire que ce Bathily que vous taxez de tous les sobriquets a eu le courage de s’attaquer aux intouchables que vous sembliez être,nous terrorisant ,transformant nos verdicts de petits pauvres Maliens en dérision pour vos copains mafiosis riches.
    Tel est pris qui croyait prendre!
    Courage Bathily et serre encore plus fort tes poignets à leur gorge.c’est là même où nous le bas peuple ,nous voulons le “kokadjè”
    Même si nous n’avons pas de doctorat magistral en mensonge,nous ne buvons pas l’eau par les narines!

  3. M. le président du Syndicat libre de la magistrature, tout les Maliens ont vue qu’avant Bathily les incompétences, les détournements, l’abus de pouvoirs des juges étaient patent.
    La population vous a juger, aucun diatribe ne vous sauveras !

  4. On a des problèmes d’intégrité, de souveraineté, d’unité et d’honneur. Vous nous faites chier avec vos problèmes avec Mr Bathily. Faites de lui ce que vous voulez alors. Vous n’avez aucun respect pour ce peuple qui n’a demandé que justice depuis qu’il est indépendant, vous avez toujours été le maillon faible de l’administration malienne.

  5. Mr Sidibé y -a-t-il une institution judiciaire au Mali que Bathily va détruire? Le mal du Mali, c’est sa justice et vous constituez une des ossatures il faut un véritable nettoyage car c’est le corps le plus corrompu. Du courage BATHILY

  6. C’est regrettable ce syndicat n’est même pas responsable et se fous du peuple malien.un syndicat composé des magistrats piètres et des juges qui ont oublié leur serment.comment soutenir un juge assassin de fana qui laisse les violeurs d’une fillette de 13 ans.quand on lui a posé la question s’il a lui même des enfants il a répondu oui a-t-il une fille oui es ce qu’il peut accepter que sa fille soit violée par 6 gaillards il a dis non.voilà c’est ce syndicat qui soutient ce juge là.tout compte fait nous société civile est prête a le débarqué de gré ou de force et nous tenons responsable le SYLIMA de tout ce qui va arrivé au juge de FANA.
    Adama yoro sidibé a faillie la prison car impliqué dans des salles affaires à Mopti puis en Commune III.
    je vous dirai la suite sous peu.

  7. tu perds ton tp le ministere a dans son sac le grand opportuniste issa traore du syndicat autlnome de la magistrature.juste pour rester president du tribunal il pret a vendre son ame au diable.. m sidibe c hasardeux de ta part de vouloir aller seul. il faut assainir vos syndicats. en dictantant un cide ethique aux magistrats vereux qui snobent au volant des gros cylindres.

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