Commune II : La révolte des populations du quartier “Sans-Fil” contre leurs élus

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Commune II : La révolte des populations du quartier
Les habitants du quartier "Sans fil" lors de l'assemblée

Le quartier “Sans-Fil” a manifesté son mécontentement contre les élus de la Commune II du district qui ont tenu des promesses non honorées. C’était le 17 février 2018.

 Les résidents du quartier Sans-Fil (TSF) haussent le ton et invitent les élus de la Commune II sans exception à épargner leurs espaces verts. Femmes, hommes et jeunes de ce quartier interpellent le maire Abba Niaré, les députés Hady Niangadou et Karim Kéita qui, selon eux, ont oublié les promesses qu’ils ont faites à la population de la Commune II  lors de la campagne électorale.

En effet, selon  des habitants, Hady  aurait proposé de faire des routes et de garder les espaces verts. A les en croire, l’honorable Niangadou leur avait demandé de voter pour son candidat, l’actuel maire Abba Niaré.

“Il a promis de mettre 100 millions de F CFA dans les routes et 10 millions de F CFA dans la rénovation de la mosquée. Seule la promesse des 10 millions pour la mosquée a été honorée. Le plus grave dans l’histoire, c’est que le maire ne veut plus voir d’espaces verts  dans notre quartier», déplorent les habitants.

Lors de la rencontre, le chef du village Souleymane n’était pas présent.

“Je parle au nom de tous les jeunes de TSF, Hady Niangadou nous a demandé de voter pour son candidat et il nous a promis qu’il va faire nos routes même si ça vaut 100 millions, mais malheureusement ni le député ni le maire ne tiennent pas les promesses faites. Nous leur promettons qu’on va se retrouver ici aux prochaines élections. Ils veulent mettre les commerçants du Marché rose ici. Nous ne l’accepterons jamais car cet espace ne pourra pas être un marché”, a dit Issa Cissé, président de jeunes du “Sans-Fil”.

La vieille Silikené Coulibaly, âgée d’au moins 80 ans, persiste : “Niangadou nous a promis la route, un marché, les espaces verts et la mosquée, mais il n’a fait que la mosquée, or nous étions tous sortis pour voter pour le maire de Niangadou, et pourtant  le chef du village Souleymane est venu nous demander de l’argent pour ramasser le sable et les ordures là où il va construire le marché pour nous, malheureusement jusqu’à présent nous n’avons pas notre marché”.

“Le problème du quartier Sans-Fil est qu’il n’y a pas de cohésion sociale, car tout ce que les gens disent ce sont de mensonges, il y a des intellectuels ici. Moi-même, je suis l’imam, mais j’ai ma maitrise, je suis également le représentant Haut conseil islamique en Commune II, si nous ne voulons pas nous dire la vérité ça se passe comme ça, donc il y a une chose que je ne comprends pas par ce que, je ne vois pas le chef du village, s’il n’est pas informé pourquoi et s’il a refusé de venir, dites-moi pourquoi, je ne suis d’aucun côté”, a dit l’imam Baba Sylla.

Toumani Sidibé, représentant des personnes âgées, n’est pas allé par quatre chemins. Selon lui, le problème est Souleymane, le chef de village,“il prend de l’agent avec des gens pour manger, donc il ne peut rien dire à personne”.

“Nous prenons les choses à bras le corps, tous les jeunes de la Commune II m’ont dit de vous transmettre leur message que les espaces verts resteront au quartier. Ils vont  les prendre sur nos tombes. Nous avons fait le constant, les impôts du marché Sougouni coura et de Namassa-dankan vont quelque part,  alors nous ne les acceptons plus”, a ajouté Oumar Samaké, président du CNJ-Mali en Commune II.

A.S.T

 

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7 COMMENTAIRES

  1. Tu dis que le chef du village n’était pas……..
    Depuis quand Sans-fil est un village? Ce que tu dis est scandaleux. Est ce que un Village peut se situer en plein coeur de Bamako? Dans ce cas c’est tout Bamako qui serait un village alors. Voici la position géographique du quartier Sans-fil en commune II, a l’Est il y a Sotuba, et Zone Industrielle , au Nord il y a Quizambougou et Hippodrome, a l’Ouest il y Niarela et Ngolonina, au Sud il y a le fleuve Niger et le Cite du Niger. Si un village peut se trouver au milieu de tous ces quartiers de la commune II de Bamako donc c’est tout Bamako qui serait un village dans ce cas. Il faut un peu de respect aux habitants de ce vieux quartier, l’un des quartiers fondateurs de la ville de Bamako. Au temps colonial la seule Radio de l’Afrique de l’Ouest Française se trouvait dans ce quartier qui s’appelait “Télégraphie Sans Fil”, qui est actuellement l’Est du quartier de Niarela. En ce moment, on l’appelait Niarela II, mais avec le temps Sans-fil s’est coupe de Niaréla pour avoir sa propre municipalité et prend le nom de la Radio Coloniale Francaise, TSF ou “Télégraphie Sans Fil”. Je suis un vrai Bamakois , né et agrandi a Bamako, et en plus je connais mieux l’histoire de ma capitale que certains “zeronalistes” qui ne respectent meme pas l’un des quartiers fondateurs de Bamako. Bon je suis fatigue et je perds mon temps avec ces “zeronalistes” qui ne connaissent meme pas l’histoire de leur capitale….

  2. Fb tu fais l’avocat du diable, quand les politiciens font des promesses pour avoir le vote alors ils doivent payer mais c’est aux citoyens du “Sans Fil” de tirer les conclusions et de rejetter les politiciens menteurs et des deputes/elus qui ne tiennent pas leurs promesses.

  3. Il est temps et grands temps qu’on arrête de voter pour de l’argent et de voter pour des gens sérieux.
    Que voulez vous qu’on attende de Aba Niaré et du deputé Niangado .
    C’est du pareil au même. Même s’il faut vendre leur parents pour de l’argent ls vont le faire.
    Ils sont entrain de vendre derrière Itema, Batexi, la grande voix qui quitte Blabla pour l’hippodrome à droite, la zone maraîchères de Niarela SUD. La commune n’a plus de poumons. Ils vendent même les rues. Il vendront les la tete des gens chauves de la commune s’en ai fini de la fierté de cette commune.

  4. Eux même ils ont voulu croire à un député qui leur aurait dit de voter et qu’il va faire faire de routes?! Ce n’est pas le rôle du député de faire une telle démarche et encore moins une telle promesse.
    En plus dans ce quartier, vous pensez vraiment que vous aurez des routes de la part d’un maire ou député. Ce quartier est composé uniquement de deux rues et quelques ruelles. Vous vous êtes fait avoir!
    Mais, demandez à ce que votre rue principale (celle qui passe devant la mosquée) soit bitumée en reliant la route de Sotuba à celle de cité du Niger et de laisser votre espace vert intact. Ne vous laissez pas faire

  5. On dit que la promesse est une dette de la personne qui la fait. Moi j’ajouterai que c’est un droit chez nous les maliens la promesse a été faite. Les élus ont faits des promesses qui n’ont pas tous été tenues. On fait donc une marche ou je ne sais quoi d’autres. C’est bien qu’on se batte pour ce qu’on veut. Mais attendre tout, des autorités est une maladie que les maliens doivent vaincre. L’entretien ou la construction d’une mosquée ne devrait pas être une affaire d’autorité mais celle des fidèles.

  6. Comme dit l’adage ” qui ne tente rien n’a rien ” . Là je dirais plutôt ” qui ne demande rien n’a rien “. Les populations Maliennes ont cette habitude d’attendre tout des autres. Ceux qui n’en peuvent plus d’attendre émigrent pour gagner leur vie et vivre mieux.

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