Commune rurale de Djalakorodji : Bras de fer autour d’un château d’eau

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Un bras de fer oppose la population de Djalakorodji Lafiala à Daouda Samaké à propos d’un château d’eau. En effet, à l’insu de la mairie, les représentants de l’association du secteur de Lafiala ont saisi un opérateur privé et imam, en la personne de Daouda Samaké, domicilié au Banconi Plateau, pour implanter un château sur un forage cédé en don de la part de Ba Seydou Sylla à la collectivité de Djalakorodji. Mais pendant l’exploitation, un conflit est né entre l’Association et Daouda Samaké. Du coup, l’opérateur économique, qui selon l’association n’a pas respecté ses promesses, est devenu persona non grata et sommé de plier ses affaires.

 

Ainsi, dans une correspondance datée du 15Avril 2014, adressée au maire pour enlèvement du château, les représentants de l’association ont fait savoir que la population du secteur de Lafiala Djalakorodji a reçu un forage sous forme de don de la part de Ba Seydou Sylla. Et que Daouda Samaké est venu implanter un château sur le forage en promettant de pouvoir servir de l’eau potable à la population et à tout moment. Malheureusement, Daouda s’est trouvé dans l’incapacité de satisfaire aux besoins de la population malgré qu’il perçoive une recette minimale de 15.000F par jour. Toujours selon les responsables de l’association, la population a fait plus de 15 jours sans être ravitaillée en eau.

 

Ainsi toute la population du secteur ne veut plus sentir Daouda accusée de trahison et d’incapacité à satisfaire la population.

 

Quant à Daouda, dans l’ordonnance des référés N°345/TM- Kati, il fait savoir qu’il a été sollicité par la population de Djalakorodji Lafiala de la transformation de leur pompe manuelle en pompe électrique pour rendre l’accessibilité de l’eau potable. Que c’est ainsi qu’il a été convenu lors d’une réunion qu’il s’agit d’un investissement privé et que l’eau serait commercialisée à moindre coût pour permettre de rentabiliser les investissements et faire face aux frais d’entretiens courants et aux charges d’exploitation de la fontaine. Et après avoir commencé l’exploitation de la fontaine quelques temps après (soit près de 7 mois, selon le maire), les représentants de l’association sont venus lui demander de déguerpir en lui donnant un délai sous peine de voir ses installations démolies.

 

Finalement, les deux parties se sont retrouvées devant les tribunaux.

 

C’est ainsi que la population du secteur a saisi la mairie pour enlèvement du château. Ainsi la mairie a décidé de requérir les services d’un huissier de justice, en la personne de Mamadou Namakoro Diallo, lui désignant séquestre de la dite pompe jusqu’à recueillir une entente étroite entre les parties. Et l’huissier aura pour attribution la collecte journalière des fonds et rendra compte à la mairie.

 

Ensuite le maire a invité le nommé Daouda Samaké, à plusieurs reprises pour un entretien, afin de trouver un règlement à l’amiable. Non seulement il ne s’est pas présenté, mais aussi il est parti fermer la fontaine. Suite à cet agissement le maire a quant à lui aussi enlevé le compteur. C’est ainsi qu’il cherche à rencontrer le maire maintenant.

 

De toutes les façons le problème est loin d’être résolu.

Affaire à suivre !

 

Moussa Diarra

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