Avec la complicité de l’ex-directeur général Sékou Mamadou Barry : La Bci-Mali mise à genou à cause de plusieurs milliards Fcfa de crédits impayés

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– Mama Lah, N’Fa Lah, Samba Djigué…cités dans ce scandale

Trois jeunes opérateurs économiques évoluant dans le secteur des hydrocarbures sont cités dans un scandale financier de plusieurs milliards de nos francs à la Banque pour le Commerce et l’Industrie (Bci-Mali). Il s’agit de Mama Lah (Pdg de Lah et Fils), N’fa Lah (Patron de Petro Gio) et Samba Djigué (Pdg de Kajel Petroleum). Cette affaire concerne des impayés de crédits datant de plusieurs années que ces jeunes n’arrivent pas à honorer et on parle même de fausses garanties laissées entre les mains des responsables de la Banque. 

La Banque pour le commerce et l’industrie (Bci-Mali) traverse actuellement une très mauvaise passe à cause d’une mauvaise gestion imputée à l’ex-Dg Sékou Barry qui n’aurait laissé que désolation.

En effet, le limogeage de Sékou Mamadou Barry communément appelé dans le milieu des affaires “Monsieur 10%”, lors du dernier Conseil d’administration du Groupe Bci, le 20 décembre 2017 à Nouakchott en Mauritanie continue de défrayer la chronique. Si son départ a beaucoup surpris certains de ses collaborateurs, notamment ses “protégés” au niveau de la Banque, par contre beaucoup d’opérateurs économiques s’y attendaient. “On savait très bien que Monsieur Barry ne pouvait continuer à gérer cette banque puisqu’il était devenu un vrai businessman. Il ne crachait pas sur ses propres intérêts, surtout s’il s’agit de l’argent. Raison pour laquelle, lui-même est tombé dans ses propres pièges. Il accordait des prêts aux opérateurs économiques moyennant une commission à lui verser. C’est pourquoi on l’appelait entre nous Monsieur 10%” nous confie un jeune opérateur économique.

En effet, une affaire de commission d’un montant de 20 millions Fcfa serait à l’origine du limogeage de “Monsieur 10%”. Elle concernait un jeune opérateur économique très connu de la place. Selon de sources généralement bien informées, il semble que l’ex-patron de la Bci-Mali tissait de très bons rapports avec certains jeunes opérateurs économiques qui se disent riches. Il faisait croire à ces jeunes loups aux dents longues qu’il pouvait leur trouver des financements à travers une grande entreprise financière spécialisée en la matière. Malheureusement, certains jeunes sont tombés dans son piège car il les a utilisés pour s’enrichir, mais au détriment de la Banque.

Le vin étant tiré, il reste maintenant à le boire jusqu’à la lie car un gros scandale risque de faire grand bruit dans les jours à venir. Il s’agit de la situation des impayés de crédits accordés par la Bci-Mali à certains opérateurs économiques parmi lesquels des jeunes très connus dans les milieux d’affaires de Bamako qui n’arrivent pas à respecter leurs engagements vis-à-vis de la Banque.

Selon nos informations, des fausses garanties seraient à la base de cette situation. Et le montant est estimé à plusieurs milliards de nos francs. Dans cette affaire, le jeune Mama Lah est cité comme étant au centre du scandale et a dit à qui voulait l’entendre qu’il n’a peur de rien. Même pas de la prison. Selon certaines mauvaises langues, Mama Lah traverse aujourd’hui une période très difficile puisque ses affaires ont périclité. D’autres estiment que c’est à cause de ses relations amoureuses avec l’une des sœurs de Diaba Sora connue comme étant très budgétivore. Il s’agit de Koudédja Sora avec laquelle d’ailleurs les choses ne sont plus comme auparavant.

Le nom d’un autre membre de la famille Lah est cité dans ce scandale financier. Il s’agit bien de N’Fa Lah, patron de Pétro Gio. Il est l’un des frères de Mama Lah. Ce dernier aussi n’a pas bonne presse dans le milieu des affaires, compte tenu des nombreuses casseroles qu’il traine.

Sans oublier le patron de Kajel Petroleum, Samba Djigué, l’un des fils de l’homme d’affaires Amadou Djigué. Tout comme Mama Lah et N’Fa Lah, Samba Djigué aussi est dans ce réseau qui écume des banques.

Nous avons tenté de joindre en vain les jeunes opérateurs économiques afin de recouper nos informations. Mais certainement pour éviter la confrontation, ils nous ont roulés dans la farine pendant ces deux dernières journées. “C’est vraiment professionnel de votre part. Je vous remercie de m’avoir appelé pour vérifier les informations. Je vous appelle vers 17 heures. Ok !” nous a confié Samba Djigué, le mercredi dernier sans jamais refaire signe de vie. Même son de cloche pour N’Fa Lah. Mama Lah, quant à lui, n’a pas voulu répondre à nos SMS, encore moins à nos appels téléphoniques, malgré notre insistance.

Au niveau de la Bci-Mali, notre surprise fut grande lorsque nous avons joint au téléphone la directrice générale par intérim, Mme Haïdara Zeynabou Kouréchy. “Moi, personnellement, je n’ai pas de temps pour vous. J’ai un emploi du temps très chargé” dira-t-elle. Peut-être bien que lorsque ce qui est en train de pourrir va puer à mille lieux, elle aura du temps à nous accorder.

Affaire à suivre !

A.B. HAÏDARA

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1 commentaire

  1. Les 10% ont été utilisés pour acheter des armes destinées à leurs compatriotes peulhs du Seno Bnkass afin de chasser les Dogons. Malheureussement pour eux leur entreprise a lamentablement échoué. Les chasseurs dogons les ont battus et recupérés toutes les armes et munitions. A cette folie barbare de destabilisation de la région de Mopti en général et de destruction du peuple dogon, les nouveaux riches: banquiers, avocats et autres intellos imbus des laudations des griots (laoubè) des hauts faits de leur ancêtre Baalobo du Grand Macina ont pris une grande part. L’Etat, pour resoudre définivement ce conflit doit les interpeler et juger.

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