Conflits et violence sexuelle et sexiste dans le monde : Les défenseurs des droits humains tirent la sonnette d’alarme

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Dans une tribune publiée le 26 août 2022, des défenseurs de la santé, des droits des femmes ont attiré l’attention sur le ‘fléau’ des violences sexuelles et sexistes exacerbées par les conflits, la COVID19 et les changements climatiques. Aussi ils demandent une action multilatérale urgente  pour protéger les femmes et les jeunes deux couches très vulnérables dans les  contextes de crise.

Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Très Hon. Helen Clark,  ancienne première ministre de Nouvelle –Zélande et S.E. José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères tous des défenseurs de la santé et des droits des femmes, d’une voix commune en appellent à une action multilatérale urgente pour lutter contre les viols, abus physique, mentaux violents perpétrés sur les femmes, les enfants et adolescents vivant dans des contextes humanitaires.  En effet, ledit rapport relève que les violences sexuelles et sexistes basées sur le genre (VSBG) sont élevés dans les contextes humanitaires.  Et le risque et la portée des VSBG se seraient  donc exacerbés par le nombre croissant des crises (Conflits, changement climatiques et COVID19). Les statistiques indiquent  que sur le plan mondial,  près d’un tiers des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans ayant déjà eu un partenaire ont subi des violences physiques et/ou sexuelles au cours de leur vie. Le rapport du S-G de l’Onu indique que les   femmes et les filles représentaient 97% des cas de violence sexuelle liés aux conflits signalés en 2021.

Quand on sait que ces violences, viols ont de terribles conséquences sur la santé physique et mentale des femmes à ne citer que les complications liées à la grossesses, les maladies sexuellement transmissibles ainsi que les pertes de vies suite aux avortements non sécurisés, le cri de cœur de ces trois défenseurs des  droits humains pour un effort multilatéral  à échelle mondiale, est  plus que nécessaire.  Ils en  demandent au  renforcement de la collaboration internationale en faveur d’une DSSR (droit de la santé sexuelle et reproductive) intégrale pour tous les individus, y compris la prévention des VSBG.  En plus, les défenseurs  recommandent des mesures de dédommagement pour les survivants conformément au droit international relatif aux droits humains. De plus, ils demandent à ce que les programmes nationaux consacrent  plus de ressources et d’investissement  à la protection de la santé physique et mentale des réfugiés et des autres personnes exposées à  la violence personnelle et au déplacement causé par un conflit.  Toujours selon les données du présent communiqué, en 2022,  274 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire et de protection.

Quant au  Mali, le nombre de déplacés internes est passé de 100000 en 2021 pour atteindre plus de 401 002 personnes. Et selon les acteurs de la lutte contre les VBG signalent une augmentation de 41% des cas entre 2021 et 2020 (5486 incidents VBG en 2020). Toute chose qui doit amener les décideurs à revoir les  programmes et politiques comme solliciter par ces trois défenseurs des droits de  la santé et des femmes, à ce jour  moins de 1% du budget mondial est consacré à la protection contre les VSBG alors qu’il y a urgence en la matière.

Pour rappel le PMNCH la plus grande alliance pour la santé, avait lancé en 2020 à l’action mondiale pour faire face aux impacts multiples et intersectionnels de la COVID19 sur la santé et le bien-être dans le monde  tout en tenant compte de la prévention des VSBG à travers des programmes intégrés d’éducation et de protection.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net

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