Le Conseil supérieur de la magistrature s’est réuni hier mardi 15 mai sous la présidence d’IBK : Le Procureur Général Daniel Tessougué dont le départ avait été souhaité par le ministre de la justice reste en place

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Le président de la République, IBK hier avec le ministre de la Justice et les magistrats
Le président de la République, IBK, hier avec le ministre de la Justice et les magistrats

La bataille tant annoncée entre le ministre de la justice Mohamed Aly Bathily et le Procureur Général près la Cour d’Appel Daniel Tessougué,  dont on sait les rapports  exécrables avec le garde des sceaux,  a finalement tourné à l’avantage  du premier. Dans le projet de Mohamed Aly Bathily  portant nomination des magistrats,  Daniel Tessougué était appelé à partir mais à l’issue de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature présidée par Ibrahim Boubacar Kéïta, il en a été autrement. Il nous revient que le Procureur général doit  son maintien à certains hauts magistrats mais aussi et surtout au chef de l’Etat lui-même.

 

Pour la petite histoire,  Daniel Tessougué est crédité d’une très bonne réputation auprès des caciques du Rassemblement pour le Mali (RPM) le parti d’IBK. On se rappelle que lors de la formation du gouvernement Moussa Mara, ceux-ci avaient introduit Tessougué auprès d’Ibrahim  Boubacar Kéïta lui proposant de le nommer ministre de la justice garde des sceaux en lieu et place de Bathily. La suite on la connait.

 

Est-ce un rattrapage  pour le  président de la République  en le conservant à son poste malgré l’insistance du ministre de la justice de le débarquer ?  Ou à-t-il-cédé aux sollicitations de certains de ses proches de voir Daniel Tessougué maintenu  au palier le plus élevé de la magistrature malienne ?

 

 

Une chose est sûre : la reconduction du Procureur Général est synonyme de  satisfaction morale pour ce dernier dans le bras de fer qui l’oppose à son ministre de tutelle.

 

Mohamed Aly Bathily est,  par  contre, parvenu à se débarrasser du procureur  du pôle économique et financier Sidda Dicko, ce proche de Tessougué qui avait refusé de reprendre les enquêtes dans l’affaire Adama Sangaré à la seule demande du ministre Bathily. Il est désormais remplacé par    Alou Nampé,  précédemment procureur de la République près  le tribunal de première instance de la commune II.

 

Il est à noter que parmi les procureurs de Bamako,  deux conservent leur poste notamment le Procureur général Daniel Tessougué et le procureur du pôle judiciaire spécialisé du tribunal de grande instance de la commune VI de Bamako,  Boubacar Sidiki Samaké,  magistrat de premier grade. Il occupe ce poste cumulativement avec ses fonctions actuelles de procureur  de la République près  le tribunal de première instance  de la commune VI.

 

Les autres procureurs de Bamako proposés par le ministre Mohamed Aly Bathily dont les nominations ont été approuvées par le Conseil supérieur de la magistrature sont,  entre autres, Sékou Amadou Koïta précédemment procureur de la République près  le tribunal pour enfants de Bamako, Oumar Sogoba,  procureur de la République près le tribunal de première instance de la CII. Il était substitut du procureur de la République près le TPI de la commune III. S’y ajoute le procureur de la République près le TPI de la commune IV Mahamadou Bandiougou Diawara. Ce dernier était vice-président du  TPI en commune I. Enfin Souleymane Doumbia nommé  procureur de la République près le TPI de la commune V. Il était juge de paix à compétence étendue de Bandiagara.

 

Notons que le Conseil a examiné et délibéré sur le projet portant  nomination de 119 magistrats du ministère public et de justice de paix à compétence étendue. Nous y reviendrons

AbdoulayeDIARRA

 

Alou Nampé : Nouveau  procureur du pôle économique et financier

alou-NampeLe procureur de la République près le tribunal de première instance de la commune II, Alou Nampé est depuis le Conseil supérieur de la magistrature d’hier mardi, le tout-nouveau procureur du pôle économique et financier. C’est en effet un juge expérimenté qui a promené son savoir – faire dans plusieurs tribunaux du pays qui hérite désormais de ce poste hautement stratégique de la magistrature malienne et chargé de la lutte anti-corruption.

 

Après ses études, Alou Nampé fut  juge de siège à Mopti entre 1991 et 1993 avant d’être substitut du procureur de Ségou de 1993 à 1995. Il a été entre 1995 et 1998, juge de paix à compétence étendue de Bourem et de 1998 à 2000, juge de paix à compétence étendue de Bougouni. Il a été procureur de la République de 2000 à 2004. Alou Nampé a fait courant 2000 un bref passage au ministère de la Justice en sa qualité de chef de cabinet lorsque Fanta Sylla était garde des Sceaux.

 

Il est à préciser que le tout-nouveau procureur du pôle économique a été le premier procureur du tribunal militaire de Bamako. Il a aussi été procureur de Kati en 2008 et procureur de la République près le tribunal de première instance de la commune II en 2011.

Il fut magistrat-conseil de l’ordre des pharmaciens du Mali.

Abdoulaye DIARRA

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1 commentaire

  1. Je suis de la commune 2 et depuis la nomination de mr Nampé chez nous. Nous n avons entendus que des bonnes paroles sur lui c est pour cela nous lui souhaitons pleins succes dans ses nouvelles fonctions longues vie pleines de bonnes santés.Un inconnu qui aime la bonne distribution de la justice.

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