Mot de la semaine : Panique

2
Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République du Mali
Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République du Mali

La panique s’est-elle emparée de la République ? Cette question mérite bien d’être posée au regard de la succession des événements  ces derniers temps. Le premier à être paniqué est le Président de la République. IBK, soucieux d’avoir un second mandat, court dans tous les sens, promet même l’impossible. En effet, lors de sa visite à Kayes, c’est au cours de sa rencontre avec les forces vives de la région, qu’il informa la population de la première région de la mise à disposition par la Banque Mondiale de plus de 300 millions de dollars US, afin de réhabiliter la régie des Chemins de fer entre le Mali et le Sénégal. Comme si cela ne suffisait pas, à Sikasso, paniqué devant la colère noire des Sikassois qui manquent de tout, il promet une route deux fois deux voies dans la ville de Sikasso et une université des sciences, avec des options liées à l’Agriculture. Et pourtant, c’est celui qui a affirmé urbi et orbi qu’il n’est pas un fou du pouvoir, qui promet jusqu’à l’impossible. Ni la réhabilitation de la régie des chemins de fer à Kayes, ni la route deux fois deux voies dans la ville de Sikasso encore moins l’Université ne  pourraient être réalisées avant la fin de son mandat.  Alors que l’on n’a pas fini de commenter les promesses faites dans les régions et qui ont tout l’air des projets utopiques, le Président, paniqué et désorienté, a provoqué une autre polémique en  faisant don de 150 hectares au guide des Ansar dine, Chérif Ousmane Madani Haidara. Pour bon nombre d’observateurs c’est moins le geste que la manière de le faire et surtout la taille de la parcelle. IBK s’est encore attiré la foudre de beaucoup de Maliens qui voient à son acte une campagne pour 2018.

Comme le Président de la République, les militants du RPM et même certains cadres de la CMP sont tout  aussi paniqués, car ils sont tous obnubilés par un second mandat d’IBK afin qu’ils puissent continuer à jouir. Le secrétaire général du RPM, Maître Baber Gano, a été le premier à être paniqué par la démission du Général Moussa Sinko Coulibaly, au point qu’il le traite d’officier félon et de putschiste. Maître Baber Gano oublie que c’est grâce à ce putschiste et à ses consorts qu’IBK est au pouvoir aujourd’hui. Après  la sortie malencontreuse de  Baber Gano à l’encontre du Général,  c’est au premier vice-président de l’Assemblée, Moussa Tembiné d’organiser un meeting de lancement du Mouvement IBK 2018 dans la salle de basket du stade du 26 Mars. N’ayant pas tiré les  leçons de son échec cuisant dans le combat pour la révision constitutionnelle avec le Mouvement Oui An Sona, l’honorable Tembiné et son complice, le ministre Amadou Koita sont en train de mordre encore la poussière,  car malgré les moyens colossaux mis à la disposition des organisateurs,  la salle était vide  au 2/3.  La panique et la désolation se lisaient sur leurs visages quand Moussa Tembiné prononçait son discours.

La panique la plus légitime est celle des commerçants du marché rose qui se sont très mal réveillé avec  un incendie qui a ravagé plusieurs de leurs  boutiques et magasins, le lundi 11 décembre. Les dégâts sont énormes et la colère noire, en cette veille de fêtes de fin d’années, période faste pour les commerçants.

 

Youssouf Sissoko

[email protected]

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. 1-Le président IBK a lancé les travaux d’aménagement en 2×2 voies de la traversée de la ville de Sikasso pour 21 milliards FCFA. Les travaux seront exécutés par la Compagnie Sahélienne d’Entreprises (CSE) pour un montant de 19.112.336.330 FCFA, HT/HD, pour un délai de 18 mois. C’est une réalité cette route est les sikassois peuvent en témoigner.
    2- Haidara a accepté le terrain que le président IBK veut mettre à la disposition des musulmans. Fin de la polémique. Là aussi c’est une réalité.

    JE CROIS QUE LA PANIQUE C’EST AU NIVEAU DES OPPOSANTS QUI VOIENT KOULOUBA S’ÉLOIGNER AVEC LE RAPPROCHEMENT DU PRÉSIDENT IBK AUX MALIENS AVEC DES ACTES.

Comments are closed.