Distribution malsaine de pain à Bamako : Pourquoi les autorités laissent faire ?

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painLe pain est un aliment composé d’une certaine quantité de farine mêlée d’eau, de sel, de levure industrielle, fermentée et cuite au four. On peut lui attribuer le pouvoir de donner à l’homme la force nécessaire pour accomplir un certain effort physique. Le pain, aujourd’hui, est devenu presqu’indispensable dans la majeure partie des foyers. Sauf que cette popularité n’est pas sans conséquence sur la santé, faute de conditions requises dans la fabrication et la distribution du pain.

À Bamako, chaque jour, plusieurs milliers de miches de pain sont consommées chaque jour sur toute l’étendue du territoire national. Autrement dit, le pain est un aliment incontournable pour la majeure partie de nos familles. Cet aliment qui flatte trop le goût et qui fait manger au-delà du besoin, peut s’avérer très dangereux pour les consommateurs. En effet, les conditions de fabrication, dans certaines boulangeries, et d’acheminement peuvent en faire un produit très dangereux pour les clients. La moto, est le moyen le plus utilisé pour la distribution du pain. Et le plus souvent, sans aucune condition d’hygiène.

Les règles d’hygiène sont peu respectées par les fabricants. Aucun système de contrôle n’est mis en place (en tout cas, à notre connaissance) pour protéger les consommateurs et sanctionner le non-respect des normes en la matière. Des boulangeries sont installées dans des sites qui laissent à désirer. Pendant ce temps, le pain continue de gagner en popularité auprès des Maliens, et ce avec les conséquences y afférentes. Pour en savoir davantage sur l’importance du pain et les dangers qu’il peut représenter pour la population, nous avons approché quelques consommateurs.

A.K : «Je suis très heureux de pouvoir m’exprimer par rapport à ce sujet. Un soir, comme d’habitude, j’ai acheté 100Fcfa de pain avec une tasse de lait. Pendant que je mangeais, j’ai constaté quelque chose d’étrange dans ma bouche. Après l’avoir retiré de ma bouche, je n’en revenais pas. Des fragments de bouteilles… Aussitôt, j’ai regardé soigneusement le restant du pain que j’avais dans la main. Il y en avait un peu partout. J’ai voulu porter plainte, mais le vendeur m’a longuement supplié. Il m’a fait comprendre qu’il n’était qu’un vendeur et que c’était à la boulangerie d’assumer la responsabilité».

B.D : «Le pain, j’en mange presqu’à chaque repas. Je sais très bien que les conditions de distribution sont impropres, mais je n’ai pas trop de choix. Il m’arrive assez souvent d’en tirer des saletés, mais je ferme les yeux pour le consommer…».

 S.K : «Je pense qu’il est nécessaire de faire des campagnes de sensibilisation autour de ce sujet. Dans les radios, à la télé et au niveau de la presse écrite. Les gens doivent se réveiller et se donner la main pour lutter afin que les conditions de distribution du pain changent. Plus jamais de moto, mais uniquement des véhicules. Le pain est à la fois très important et très dangereux».

«Les autorités, puisqu’elles ont les moyens, ne mangent jamais ces salles pains distribués sur des motos à travers Bamako. C’est pourquoi elles ne font absolument rien pour lutter contre ce fléau. Or, la place qu’occupe le pain dans l’alimentation des Maliens n’est plus à démontrer», a martelé un de nos lecteurs. Selon ce dernier, à Bamako, le pain circule dans des conditions qui ne sauraient être tolérées dans aucun pays sérieux.

Ces différents témoignages illustrent, à bien des égards, la place du pain dans la vie des Maliens. S’il s’avère aujourd’hui indispensable dans nos foyers, force est de reconnaître qu’il peut avoir des répercussions très négatives sur la santé, faute de meilleures conditions de fabrication et de distribution. Consommateurs, fabricants et autorités publiques doivent, dans une synergie d’actions, créer les conditions requises pour l’encadrement hygiénique de cet aliment très important pour le Malien lambda !

KANTAO Drissa

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4 COMMENTAIRES

  1. Monsieur KANTAO,

    Je ne crois pas que votre sujet soit neutre, car vous vous insurger contre les Boulangers qui sont certes pas neutre non plus.

    Mais aller jusqu’à les faire porter le chapeau de l’insalubrité est un peu osé.

    J’aurais préférer que vous traitiez le sujet de l’insalubrité alimentaire de manière globale.

    Exemple : les Bouchers et leurs étales pleines de mouches et les poissonniers,tout ceci en plein air.
    Cette situation se trouve jusque dans les gargotes et les restaurants qui ne son pas d’ailleurs dignes de ce se nom de Restaurant.

    L’État Malien embourbé dans sa corruption ne sera pas capable de prendre des mesures salutaires.
    Car le plus petit planton qui va être chargé de contrôler les acteurs du secteur se laissera prendre dans les filets de la corruption.
    Il vous appartient, à vous, journalistes de sortir des pièges partisanes , afin que ,les vraies sujets de santé publique soient mis devant l’opinion publique.
    En finir avec le GRIOTISME qui, son excellence par ci —par là.

  2. Monsieur KANTAO,

    Je ne crois pas que votre sujet soit neutre, car vous vous insurger contre les Boulangers qui sont certes pas neutre non plus.

    Mais aller jusqu'à les faire porter le chapeau de l'insalubrité est un peu osé.

    J'aurais préférer que vous traitiez le sujet de l’insalubrité alimentaire de manière globale.

    Exemple : les Bouchers et leurs étales pleines de mouches et les poissonniers,tout ceci en plein air.
    Cette situation se trouve jusque dans les gargotes et les restaurants qui ne son pas d'ailleurs dignes de ce se nom de Restaurant.

    L’État Malien embourbé dans sa corruption ne sera pas capable de prendre des mesures salutaires.
    Car le plus petit planton qui va être chargé de contrôler les acteurs du secteur se laissera prendre dans les filets de la corruption.
    Il vous appartient, à vous, journalistes de sortir des pièges partisanes , afin que ,les vraies sujets de santé publique soient mis devant l'opinion publique.
    En finir avec le GRIOTISME qui, son excellence par ci —par là.

  3. ……………Sujet préoccupant qui mérite d’être traité avec la dernière rigueur. On ne peut pas continuer à fabriquer,distributeur le pain de cette manière d’une autre époque . Il faut revoir les méthodes de fabrications et de conditions d’hygiène mais aussi,il faut qu’il soit l’emballé un par un compte de la poussière et autres qui polluent nos villes.

  4. Mon conseil: il faut donc eviter aussi que possible de manger ces pains. D’abord meme si ces pains etatient propres ils sont interinsequement tres nefaste pour la sante, vu leur base de farine blanche. Il faut manger ses beignes et sa bouille traditionnelle (moni etc.) de mil et de mais etc.. cest 1000 fois plus sain pour la sante. Les maliens mangent du poison au quotidien. Les pains deja sales on les emballent encore dans des plastiques noires ( qui peuvent avoir des bisphenols…molecule toxique qui peut causer plusieurs maladies, y compris cancer et problemes de coeur etc..). Nos autorites ne vont rien reguler a ce niveau, donc il faut se mefier a ne pas continuer a compromettre l’avenir de ses enfants en les laissant manger ces pains au quotidien…il faut strictement les empecher et les pousser a manger nos plat traditionnels… sinon avec ces trucs ils vont jamais atteindre 40 ans en age sans maladie cardiovasculaire etc.. cest une realite.

    La solution definifive: ne pas manger ces doublement sales pains…peut etre une fois par semaine ou meme par mois…ton foie pourra au moins s’occuper de cela en nettoyage.

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