Dr. Abdoulaye Niang, directeur exécutif du centre Senè d’étude stratégique : «La persistance du Mali dans la crise vient de la trahison du président Ibrahim Boubacar Kéita»

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Le Centre Senè d’étude stratégique et le Réseau ‘Joko Ni Maaya’ réfléchissent, depuis 2013, sur les causes profondes de la crise malienne. Les solutions de rechanges sont également au centre des réflexions. Des recherches sont menées pour que le relèvement du Mali redresse l’Afrique toute entière, mais les politiques ne suivent pas ce mouvement. Pourquoi s’opposent-ils à la réalité ? Le Dr. Abdoulaye Niang en donne les raisons.

Pour le Dr. Abdoulaye Niang, l’Afrique va devenir la région de croissance économique et de croissance démographique globale sous le mouvement de globalisation de co-entreprenariat. C’est dans ce sens qu’il a été créé un centre d’étude stratégique qui se focalise sur le co-entreprenariat, afin de définir une vision, une stratégie de globalisation de co-entreprenariat, et également un système de défense stratégique des nations, qui pourra être en co-entreprenariat.

«Le premier co-entreprenariat est entre l’homme et la femme. La première co-entreprise, elle est sociale, c’est le mariage, la famille», explique Dr. Niang. Le directeur exécutif du Centre Senè d’étude stratégique sur le co-entreprenariat, Dr. Abdoulaye Niang, est un associé du Centre d’étude stratégique pour l’Afrique de l’université nationale de la défense américaine. Il y est également professeur d’étude stratégique.

Ayant mené des réflexions sur les conséquences du printemps arabe, le Centre Senè avait prédit en 2011, qu’après la Libye, le Mali «tomberait» avant les élections présidentielles. Ses études avaient aussi prédit la chute d’Amadou Toumani Touré avant la fin de son mandat. Le Centre Senè avait alors préparé une transition avec méthodes afin de corriger les choses qui ne marchaient pas dans la gouvernance du Mali.

Par ailleurs, selon M. Niang, «on ne peut pas être bon en croissance économique et être mauvais en développement humain. Parce que le développement humain demande la rétention de la richesse». À en croire M. Niang, «le centre a toujours été engagé pour qu’à partir du Mali,  l’Afrique se relève. Sous la prééminence, la responsabilité et l’initiative du Mali, l’Afrique va se relever pour être une union d’Etats qui sera plus responsable, capable de répondre aux demandes du citoyen en 3R (la dignité Retrouvée, la grandeur de la société Restaurée et la croissance économique Relancée), selon une vision et une stratégie que nous avons définies».

Et d’ajouter : «la persistance du Mali dans la crise multidimensionnelle vient de la trahison du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Nous l’avons identifié en novembre 2011. On a marqué le pas avec lui jusqu’en janvier 2013. À 23 heures avant qu’IBK ne prenne son vol pour Paris, c’est Diarrassouba, aujourd’hui député à l’Assemblée nationale, qui nous a appelés au téléphone pour dire qu’IBK est d’accord avec la transition et ses méthodes que nous lui avions proposées. Arrivé à Paris, Hollande, le président Français, a fait la compétition avec nous. Mais Hollande connaît le point de vue du Centre Senè d’étude stratégique parce qu’il y a toujours un colonel français qui fait le modérateur lorsque de mes séminaires», affirme Abdoulaye Niang.

Parlant de 2016 et de ses soubresauts, Dr. Abdoulaye Niang pense que les gens ont compris que, de plus en plus, IBK n’est plus la solution. Il précise que le Centre Senè d’étude stratégique a les solutions de rechanges pour sortir le Mali de la crise sociale et sécuritaire, pour amorcer le processus de relèvement durable du niveau de vie du citoyen malien. «Pour l’année 2017, les 6 premiers mois seront décisifs pour IBK. Nous le prévenons d’accepter les solutions de rechanges ou celles-ci seront sans lui», met-il en garde le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.

Gabriel TIENOU

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3 COMMENTAIRES

  1. «La persistance du Mali dans la crise vient de la trahison du président Ibrahim Boubacar Kéita»
    IBK n’a jamais ete la solution pour le Mali. Il a seulement joui de concours de circonstance sous AOK.

  2. Le débat gagnerait en qualité avec les “solutions” ou propositions de solutions du centre d’études Sènè pour la sortie de crise.

    Apres le travail de diagnostic qui lui a permis d’identifier et de formuer des solutions de rechange, le centre doit se mettre dans la posture de faire connaitre ces “solutions de rechange” au grand public afin de créer un l’électrochoc nécessaire à la prise de conscience de la gravité de la situation du pays et du la nécessité d’apporter des solutions appropriées. Le centre a t-il entrepris des actions dans ce sens ? Si oui quelles sont ces actions ?

    En dehors de l’affirmation “la persistance du Mali dans la crise vient de la trahison du président Ibrahim Boubacar Kéita “, aucun élément concret n’est avancé pour démontrer cette trahison.

    Quel est l’objectif du Centre : conquérir le pouvoir ou rester faire des propositions aux hommes politiques ? L’article ne répond pas à cette question.

    En cherchant à répondre à ces quelques questions, on apporte une contribution pour alimenter le débat sur la construction ou reconstruction de notre pays.
    Je suis pour les débats sur les idées et les actes au lieu des débats sur les personnes et leurs intentions !

  3. Je me pose tjrs la question de savoir ou était ce Niang depuis 20 ans ??????. C’est facile d’accuser un président qui prend le pays en crise alors que lui et les autres ont tout fait pour qu’on en arrive ici. Aie honte Mr Niang

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