Mise en œuvre des recommandations de l’EPU : La COMADDH présente son rapport

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La Coalition malienne des défenseurs des droits humains (COMADDH) a organisé le samedi dernier à son siège, la conférence de lancement de son rapport sur l’état de mise en œuvre des recommandations de l’Examen périodique universel (Epu) du Mali en 2013. Si les responsables de la COMADDH ont noté des progrès dans la mise en œuvre de certaines recommandations formulées lors de l’Epu, ils ont aussi  déploré les recommandations non encore exécutées.

 

Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, à travers un Epu procède tous les 4 ans et demi à l’examen de tous les Etats membres de l’Organisation des Nations unies. Au cours de l’examen, le Conseil formule des recommandations que tous les Etats se doivent de mettre en œuvre avant la prochaine édition.

Le président de la COMADDH, Mohamed El Moctar Mahamar dira que le Mali a été examiné en 2008 et en 2013 et qu’au cours de l’examen 2013, 112 recommandations ont été acceptées par le gouvernement malien sur un total de 125 adressées.

Il a rappelé que  la COMADDH est l’une des rares organisations de la société civile malienne ayant produit un rapport sur l’état de mise en œuvre des recommandations de l’Epu de 2008 avant de déclarer que fort de cette expérience, son organisation a été retenue par son partenaire Freedom House pour assurer le suivi de la mise en œuvre de l’Epu 2013.

Sur les résultats de l’enquête, le président de Mahamar a présenté un tableau à trois chapitres.

Pour ce qui concerne les recommandations exécutées, il a souligné que sur les 112 que seules 27 ont été appliquées au nombre desquelles l’organisation des élections libres et régulières en 2013 et le maintien de facto sur les exécutions en vue d’abolir la peine de mort dès que possible.

Concernant les recommandations en cours d’exécution, elles sont au nombre de 76 et concernent notamment la poursuite du processus de ratification des instruments relatifs aux droits de l’Homme auxquels le Mali n’est pas encore partie.

Ils ont regretté 9 recommandations non exécutées ou sans avis, au nombre desquelles figurent non seulement l’adoption urgente d’une loi visant à interdire les mutilations génitales féminines (MGF/excision).

La conférence a permis aux responsables de la COMADDH de faire des recommandations allant dans le sens de l’intensification des actions de mise en œuvre des recommandations et aussi d’une communication tous azimuts sur les actions déjà réalisées.

Oumar B. Sidibé

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