Migrations: les diasporas dénoncent l’attitude des Etats africains

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Des migrants sur une base navale à Tripoli, après avoir été secourus en mer par la marine libyenne, le 4 novembre 2017. © REUTERS/Ahmed Jadallah
Des migrants sur une base navale à Tripoli, après avoir été secourus en mer par la marine libyenne, le 4 novembre 2017. © REUTERS/Ahmed Jadallah

L’avalanche de réactions se poursuit suite aux images, diffusées par CNN, de personnes vendues comme esclaves en Libye. Le Niger a ainsi demandé que la question migratoire soit débattue lors du sommet Union européenne-Union africaine qui se tiendra les 29 et 30 novembre prochains à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Des voix s’élèvent également chez les diasporas africaines d’Europe pour que les dirigeants africains protègent leurs ressortissants et fassent mieux que de négocier des enveloppes d’aide au développement.

« Dans la région de Kayes, les centres de santé, les écoles… c’est la diaspora qui fait tout », peste Toudo Traoré, président de l’Union des Maliens de Montreuil. Son association finance des projets de développement vers le village de Kirané Kaniaga.

Les montants envoyés par les migrants en Afrique sont colossaux. Ils ont atteint 30 milliards d’euros l’année dernière, rien que pour l’Afrique subsaharienne, selon la Banque mondiale.

A côté de cela, les 4 milliards d’aide au développement, promis par l’Union européenne lors de son premier sommet avec l’Union africaine à La Valette en 2015 pour limiter l’immigration, semblent anecdotiques.

Cette politique commence à faire grincer des dents les diasporas qui ont le sentiment que le migrant devient une monnaie d’échange pour obtenir de l’aide au développement.

La récente proposition du président français Emmanuel Macron, de créer des hotspots, des centres de regroupement au Niger ou au Tchad, moyennant soutien financier, est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

« C’est de la sous-traitance de la misère », s’insurge ainsi Hamedi Diarra, président du Haut Conseil des Maliens de France qui rappelle que la diaspora de son pays participe pourtant à près de 80 % au financement du développement de son pays.

Par RFI Publié le 23-11-2017

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2 COMMENTAIRES

  1. LE RWANDA propose son aide :

    Le Rwanda s’est dit prêt à accueillir jusqu’à 30 000 migrants africains vivant dans des conditions inhumaines en Libye, où une récente vente d’esclaves noirs à suscité l’indignation dans le monde.
    CREDIT : Jeune Afrique du 23 /11/2017

  2. Sans la diaspora, l’Afrique aurait disparu depuis longtemps. Elle a raison de s’indigner car, malgré tous les efforts fournis pour aider les populations, la contribution des états est nulle, presque inexistante. C’est la diaspora qui édifie les centres de santé, les maternités, les écoles et participe à l’adduction d’eau potable. L’état ne leur apporte aucune aide significative, cependant, tout l’argent destiné aux initiatives précitées, est détournés puisque l’état trouve en cette diaspora la vache laitière qui comble ses défaillances. La diaspora est déçue par le comportement du “je m’en foutisme” total des gouvernements, qui ne font rien pour aider leurs ressortissants se trouvant entre les mains de groupes de bandits et de criminels. Or, dans chacun des pays concernés, il ne se passe pas un jour sans que des avions débarquent des centaines de migrants qui rendent compte de leurs conditions de vie dans ce qu’il faut appeler les camps de concentration. Ils véhiculent aussi des images de tortures subies par les migrants. Mais, comme s’il s’agissait de faits divers banals, la vue de ces images cruelles n’ont aucune influence sur les autorités de ces pays qui à ce jour, n’ont manifesté aucun intérêt pour la chose, comme s’ils n’étaient pas concernés. Bien avant la publication des images de CNN, les autorités des pays Africains savaient très bien ce qui se passe dans les prisons Libyennes. Pour qu’elles s’intéressent à de telles choses, il faut que la communauté internationale crache le morceau susceptible de les faire réagir, l’argent. Dès que de l’argent est mis à leur disposition à cet effet, ils font comme s’ils étaient plus préoccupés que les bailleurs de fonds, voilà ce qui motive ces enfoirés au pouvoir dans les pays Africains. Tous des inconscients notoires et des vauriens. Ils s’en battent les couilles de la diaspora et des migrants. S’il n’ a pas d’argent à la clé, personne n’est intéressé par ce qui se passe en Libye ou dans tout autre pays, ce ne sont pas leurs problèmes. Quelle bande d’enfoirés et de minables réunis, les dirigeants Africains, de vrais fils bâtards!!!!

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