Signature de l’accord d’expulsion des maliens par l’UE : Quand IBK transforme les maliens en gueux

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Selon le Larousse si familier à l’adepte de la langue de Molière perché à Koulouba pour défendre les intérêts de la métropole, un gueux est une personne réduite à la mendicité et au vagabondage. Il peut se définir également comme une personne méprisable. En rappelant Hervé ladesous (chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU) à l’ordre, IBK disait que les maliens n’étaient pas des gueux. Personne ne se doutait que ce même président allait être le premier à faire de ses compatriotes des gueux. En clair, après s’être accaparé les maigres ressources du pays pour lui, sa famille et son parti, IBK veut boucher la seule alternative que les maliens ont, pour ne pas devenir des terroristes. Qu’il se détrompe, qui sème le vent récolte la tempête.

 

Après le fameux accord de défense qui a de quoi faire trembler les pères de l’indépendance de notre pays dans leur tombe, le régime vient de s’illustrer par une nouvelle trahison lourde de conséquence pour les maliens et l’économie du Mali. L’accord d’expulsion de nos compatriotes puisque c’est de lui qu’il s’agit est le dernier coup de massues d’une bourgeoisie qui n’a rien à cirer de la misère des maliens. Ainsi, le Mali et son président apparaissent comme les seuls à avoir capitulé sur une liste de cinq pays à savoir l’Ethiopie, le Niger, le Sénégal et le Nigéria. Après l’annulation de l’accord avec le Cameroun, le froid avec l’Algérie, IBK ferme la porte de l’Europe à ses compatriotes déjà à terre après l’opération Ami Kane. Faut-il changer de nationalité pour avoir désormais le droit de migrer en Europe ? Selon certains candidats à la migration, cet accord signé avec l’UE en catimini est une honte pour notre pays. Contrairement aux autres pays qui ont refusé de signer tout comme l’ex président ATT, nos compatriotes seront désormais traqués et jeter comme des criminels des Etats de l’Union Européenne. Selon certaines informations, les maliens de l’Italie et de l’Espagne commencent déjà à ressentir les méfaits de cet accord. Sachant pertinemment qu’eux et leur descendant n’auront pas de problème de visas, ils n’ont eu aucun gène à priver les fils des pauvres du seul moyen de subsistance.

 

LE PRIX DE LA TRAHISON DE TOUT UN PEUPLE

 

Pour obtenir sa réélection en 2018, IBK semble prêt à tout, y compris à brader le Mali. Au plus bas dans les intentions d’un peuple qui l’a pourtant plébiscité en 2013, le président de la république compte t- il sur l’occident pour cautionner un semblant de réélection en 2018 ? À ce sujet la réponse est peut être oui ! Outre 2018, le prix de la capitulation d’un homme élu avec le fameux slogan « pour l’honneur et le bonheur des maliens réside également dans les miettes que l’UE est prête à jeter au régime et qui servira à financer la campagne et les villas cossus pour les barrons. Où se trouve l’intérêt de nos compatriotes dans cet accord. Au delà d’un communiqué du chef de la diplomatie, le président de la république doit édifier le peuple. Car il est criminel de priver une personne de sa seule ressource de survie. Cette signature est-elle l’aboutissement d’un vaste complot orchestré contre le peuple malien par le régime ? Après l’opération Ami Kane qui a jeté des milliers de nos compatriotes sur la route de l’exil, permettre qu’on les jette également comme des malpropres de là-bas est un acte criminel que l’histoire mettra au compte du régime IBK. La communication présidentielle basée sur le mensonge, la dénaturation des faits n’y changera rien.

 

LES ALLEGATIONS POUR BERNER L’OPINION

 

« C’est la première fois que l’UE établit des engagements aussi précis avec un pays africain à propos du retour des demandeurs d’asile refusés », a salué le ministre néerlandais des Affaires étrangères, dépêché à Bamako pour les besoins de la cause. Profitant de ses entrées au Mali, l’homme n’a eu aucun mal à obtenir l’impensable sous ATT.

Répondant à l’invitation de son homologue malien Abdoulaye Diop, cette visite menée par Bert Koenders au nom de la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères Federica Mogherini s’inscrit dans le cadre du plan d’action adopté entre États européens et africains au sommet de la Valette (Malte) sur l’immigration en novembre 2015, a-t-il rappelé. L’UE avait alors décidé d’apporter une aide financière de 1,8 milliards d’euros au continent africain pour endiguer les flux de migrants.

 

Où en sont les discussions entre l’UE et le Mali ?

 

La collaboration renforcée entre l’UE et le Mali évoquée dans le communiqué commun comprend des initiatives pour aider les jeunes au travail, le renforcement des capacités des services de sécurité maliens et une meilleure collaboration avec les pays voisins « pour lutter contre les réseaux de trafiquants d’êtres humains et améliorer le contrôle des frontières ». Au total, neuf projets d’un montant de 145,1 millions d’euros ont été adoptés en ce sens.

Par ailleurs, « des fonctionnaires maliens se rendront dans les pays membres de l’UE pour aider à déterminer l’identité des migrants, afin d’accélérer leur retour », précise le communiqué, évoquant leur « réadmission et réintégration ».

« Les jeunes Maliens peuvent tant contribuer au futur de leur pays. Nous devons éviter que les Maliens en route pour l’Afrique du Nord ou l’Europe ne perdent la vie ou ne tombent entre les mains de passeurs », a déclaré de son côté le chef de la diplomatie néerlandaise.

« Hausse considérable » du nombre de migrants

D’après les statistiques européennes, le nombre de demandeurs d’asile originaires de plusieurs pays d’Afrique, dont le Mali, le Nigeria et la Gambie, a connu une « hausse considérable » en 2014.

Selon Eurostat, ils étaient 12 945 en 2014 et 8 405 l’année suivante en provenance du Mali.

Outre le Mali, l’UE cherche également à négocier des accords favorisant le retour des migrants en échange du renforcement de la coopération économique avec l’Éthiopie, le Niger, le Nigeria et le Sénégal.

Lamine Diallo

 

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