Intime conviction ; Sauvons le Mali des valeurs et du mérite

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Où va le Mali ? Question essentielle dans un pays dont les systèmes d’aiguillage sont visiblement en panne technique ! Comment ne pas être inquiet quand un gouvernement prend une mesure (Etat d’urgence décrété du 21 au 31 décembre 2015 avant d’être prolongé jusqu’au 31 mars 2016), censée assurer la sécurité des Maliens et qu’il renonce à l’appliquer en cédant au chantage politico-religieux.

Le Mali est sous la tempête depuis janvier 2012. Et aujourd’hui, nous avons du mal à nous orienter dans cette tempête dont les tourbillons déracinent nos valeurs fondamentales au point que la laïcité se fonde dans la lâcheté politique. Et cela parce que le politique se croit obligé de courtiser et d’amadouer les nouveaux Sultans pour sauver sa tête ici-bas. Et cela au prix de l’Enfer pour nous autres «infidèles» et «insoumis» non seulement au pouvoir en place, mais aussi à ceux qui se prennent maintenant comme des représentants de Dieu sur terre. Tout en se réclamant ironiquement du  dernier Prophète (Muhammad, PSS) du Tout-Puissant, l’Omniscient ! Le Très audacieux Procureur en a fait les frais. Il a sans doute compris que, dans le Califat qui est en train d’engloutir la République laïque, il ne suffit plus d’être un juge propre et compétent pour être une référence et éviter ainsi d’être sacrifié pour un bouc émissaire. Son sort nous enseigne que personne n’est à l’abri d’une Fatwa politique dans une République où des Mollahs et Califes font la loi et décident de la longévité et surtout de la quiétude d’un régime aux abois et qui ne cessent de banaliser la constitution en hypothéquant héritage le plus précieux des pères de la nation : Une République laïque, le Mali des valeurs et du Mérite !

Alors, comment être surpris que «personne ne respecte la loi au Mali» où règnent l’anarchie. Ceux qui doivent sévir ne sont jamais trop cleans pour oser se regarder dans le miroir tous les matins à leur réveil. Ceux qui nous gouvernement ne sont des modèles en rien, si ce n’est le vol, la corruption, le trafic d’influence, la gabegie… Des alcooliques tolérés par les leaders religieux parce qu’ils leur ouvrent la voie pour la réalisation de leur dessein.

Flirt dangereux entre la politique et la religion

Le limogeage déguisé d’un Procureur parce qu’il a osé défier le président du Haut conseil islamique (HCI, érigé aujourd’hui en institution de fait) est le pire signal que le régime de Ladji Bourama pouvait envoyer aux Maliens en cette période trouble où l’islamisme rampant est la plus grave menace à la stabilité de notre patrie. Ce fléau qui fait le nid du terrorisme. Cette forme d’islamisme est plus à craindre que ces intégristes qui avaient un moment occupé notre septentrion en 2012, car elle est cynique et couverte par un régime politique à sa merci ! C’est la preuve, si besoin en était, que la religion, qui est normalement séparée de l’Etat, «est en train de dicter sa loi au Mali, de s’installer solidement au cœur de l’administration publique», voire du système politique. Nous savons tous où cela a conduit l’Algérie dans les années 90. D’ailleurs, c’est notre pays qui gère encore les conséquences de ce flirt dangereux entre la politique et la religion. La confiscation de la victoire électorale du Front islamique du salut (FIS) avait conduit l’Algérie dans une guerre civile qui a imposé aux Algériens une décennie noire. Avec l’instauration du multipartisme en 1989, le FIS avait remporté les élections générales avant d’être dissous par la justice en mars 1992, car les militaires s’étaient rendus compte de leur erreur historique. Harcelé pendant la guerre civile, comme les autres organisations islamistes armées, le Groupe  Salafiste (GSPC) ou «El-Jama’a es-Salafiyya li Da’wa wal Qital» a pris ses quartiers dans le nord du Mali avant de devenir Al Qaeda pour le Maghreb islamique depuis le 25 janvier 2007. Nous pensons que la suite est connue de tous les Maliens. Malheureusement, l’incapacité de nos décideurs et leur incompétence exposent de plus en plus notre pays à cette tragédie que les Algériens ont vécue pendant la «décennie noire». Comme l’écrit si pertinemment un confrère, la République s’est désormais mise «à plat ventre devant des gens qui se considèrent désormais au-dessus de la loi» et qui peuvent se permettre de faire l’apologie du crime, du terrorisme, sans coup férir.

Peur pour notre patrie

Pour la première fois depuis ce 20 mars 1991, quand nous avions pris une balle dans la jambe pour avoir osé défier le régime pour défendre notre aspiration commune, nous avions réellement peur pour notre pays, le Mali. Une nation livrée sans défense à ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur. Il a raison cet ami quand il nous dit : «je ne veux pas être hypocrite en demandant au bon DIEU de nous sauver car on dit : aide-toi et le ciel t’aidera». Nous sommes musulmans convaincus. Mais, si nous continuons à nous comporter en moutons de panurge, il faut craindre que notre République ne devienne rapidement un pays muselé par les «Talibans» de différentes confréries. À ce rythme, le pays va totalement basculer sous le joug d’escrocs enturbannés qui sont pires que toutes les dictatures politiques que nous pouvons imaginer. Nous sommes parfaitement d’accord avec Abdoul Kadri Mohamed Lamine Koné Diarra dit Toufinan Bablen Diarra  quand, dans l’interview publiée dans Le Reporter Mag de décembre dernier, il rappelait que «nos populations souffrent plus aujourd’hui par le mauvais comportement des leaders religieux que par celui des hommes politiques. Ils ont transformé la religion en affaire et business». Dieu ! Les politiciens et des leaders religieux ne l’évoquent que pour appâter la masse comme électeurs ou pour grossir le lot des fidèles à plumer. Mais, une autre conviction que nous partageons avec Toufina Bablen Diarra, ceux qui vilipendent la religion de Dieu et qui ont poussé les musulmans sur le terrain politique ces dernières années «en répondront» devant le Tout-Puissant sans bénéficier de sa miséricorde.

Notre classe dirigeante et la mafia religieuse regorgeant très peu de responsables pour décoder ce message et agir aux mieux de l’intérêt national. La classe politique est restée muette sur ce limogeage déguisé en rotation ordinaire des magistrats. Ce qui ne nous surprend guère car presque tous nos leaders politiques influents ont succombé au charme des religieux et sont devenus des fidèles serviteurs de la nébuleuse politico-religieuse du Mali, qui finira par les dévorer tous. Nous n’avons donc pas le droit de garder le silence ou d’être indifférent à la destruction de notre pays. Comme le dit bien un jeune patriote engagé, «même si le pays est sur la tête d’un aveugle, ne lui indique pas le fossé car si le pays tombe, il va beaucoup traîner dans la boue». Ne pouvant plus faire confiance aux politiciens qui ont trahi le peuple, nous devons désormais nous assumer devant l’histoire. «Rien ne vous emprisonne excepté vos pensées. Rien ne vous limite excepté vos peurs. Et rien ne vous contrôle excepté vos croyances», dit Marianne Williamson.

Alors, ne soyons plus les esclaves de nos pensées, de nos peurs et de nos croyances. Agissons pour et dans l’intérêt de notre patrie que nous devons réellement placée au-dessus de toutes les autres considérations. Sortons des discours et débats stériles pour défendre notre patrie menacée par ses supposés supporters. Oser lutter, c’est oser vaincre ! Notre vie perd tout son sens quand nous sommes incapables de défendre la liberté et la patrie !

Hamady TAMBA

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36 COMMENTAIRES

  1. On nous a souvent dit à l’école que la Démocratie est un pouvoir qui appartient au peuple : d’ailleurs, si l’on se réfère à l’histoire, on constate que c’est lui, ce peuple qui est généralement à l’origine de son existence, car un régime démocratique met les citoyens libres au centre de leur développement, mais pour ce faire, il faut l’engagement sans faille de ces citoyens. Le développement est donc une affaire de tous ! Je pense que nous pouvons y arriver si nous respectons les lois et les règles dictées par les autorités. Le faire, c’est poser un acte civique.

  2. Je ne sais pas pourquoi je le pense de plus en plus, mais tel que je regarde mes frères Maliens se comporter au quotidien, je me demande bien si nous sortirons un jour de notre sous-développement et atteindrons donc l’émergence dont on parle tant partout et tant souhaitée par notre Cher Président.
    Nos comportements favorisent-ils notre émergence imminente ? ❓ ❓ ❓ ❓
    Comment espérer un jour qu’un pays aussi incivique dans les habitudes et les comportements atteigne son émergence ? ❓ ❓ ❓
    Par conséquent chers concitoyens, changeons de comportement…

  3. Pour ma part, je tiens à faire comprendre que le limogeage de Tessougué ne signifie pas la fin de l’établissement de la justice dans notre pays. Ce changement d’homme n’impacte pas le fonctionnement de cette institution. Pour finir, je remercie Tessougué pour les services rendus à la Nation et je souhaite la bienvenue au nouveau locataire de cette institution

  4. L’obéissance (ou soumission à l’autorité) est l’une des formes de l’influence sociale. Il est question d’obéissance lorsqu’un individu adopte un comportement différent parce qu’un autre individu, perçu comme une source d’autorité, le lui demande. L’individu reconnaît à un autre, ou à un gouvernement une valeur certaine. Lorsque cette reconnaissance est faite, l’individu passe alors un accord tacite, un consentement avec le supérieur qu’il a reconnu ; il échange sa liberté contre la volonté générale d’être assuré et sécurisé.

    • Un autre moteur de l’obéissance est le conformisme. Lorsque l’individu obéit à une autorité, il est conscient de réaliser les désirs de l’autorité. Avec le conformisme, l’individu est persuadé que ses motivations lui sont propres et qu’il n’imite pas le comportement du groupe. Ce mimétisme est une façon pour l’individu de ne pas se démarquer du groupe. Les variantes avec plusieurs pairs ont montré que si l’obéissance entre en conflit avec la conscience de l’individu et que le conformisme « impose » à l’individu de ne pas obéir, il se range souvent du côté du groupe. Ainsi, si l’obéissance d’un groupe veut être assurée, il faut faire en sorte que la majorité de ses membres adhère aux buts de l’autorité.

  5. Pour le bonheur de toute société; il respecter les normes sociales; Il existe des normes formelles, (écrites : lois, différents codes et règlements). Il existe également des normes informelles qui constituent en fait les mœurs, les habitudes, les coutumes, etc (ex.: politesse, rythme de repas). Le non-respect de ces normes ne doit vraiment pas être toléré et doit être sanctionné.

  6. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
    Cet article premier de la déclaration universelle des droits de l’homme n’est pas apprécié à sa juste valeur car même si nous sommes égaux en droit et devoir et que nous avons choisi des personnes comme nos autorités; nous devons être à même de nous conformer à cette mesure pour le bien de nôtre société

  7. “Le bon sens est la chose du monde ma mieux partagée” René Descartes.
    Mais mes concitoyens semblent vraiment en manquer de plus en plus.
    Lorsque l’état prends des décisions c’est pour notre propre bien-être et nous devons le respecter.

  8. Le limogeage de Tessougué n’a rien à voir avec l’imam Dicko. Il a été décidé par ses paires qu’il s’aille. Je pense qu’il ne faut pas s’attarder sur cette histoire mon cher journaliste. Monsieur est parti, ce n’est pas la fin de la justice Malienne.

  9. A mon humble avis, je pense que le limogeage de Tessougué n’est lié aucunement aux altercations entre lui et l’Imam Dicko à propos de l’attaque terroriste du Radisson. J’estime que Tessougué a fait ce qu’il devrait faire et pour ça, je lui en suis reconnaissant.

  10. Loin de là ,IBK ne cède pas au chantage religieux il a au contraire en train de satisfaire à vos bésoins en fait on vous comprend ,ça la aussi c’est du journalisme Quoi

  11. La religion ne transforme pas les hommes en criminels, mais ce sont les criminels qui utilisent la religion comme alibi de leur soif de pouvoir donc je soutiens le président IBK car c’est une grosse erreur de l’imam. Dieu éprouve celui ou celle qu’il veut. Je pense plutôt que les guides ont un rôle d’éclaireur et doivent éviter de tenir de tels propos qui les honorent

  12. Il faut une justice pour les justiciables donc ce changement ne doit nous laisser croire que le président a un compte personnel avec le procureur. Je sais que les journalistes polémiqueront sur sur cela.

  13. Monsieur on vous connait pour vos bêtises dans ce pays. Le procureur a montré des incapacités à gérer certains dossiers jugés pour la république. Il n’est le seul au Mali pour occuper cette fonction.

  14. Il faut savoir que depuis la nomination des 25 magistrats, le président n’a cessé de le dire qu’il veut une équipe dévouée, compétente pour lutter contre la corruption et le problème foncier

  15. Il a fait son travail et il est temps pour lui de partir. Son départ est surement à ces faits non professionnels qui l’accablaient. Ce n’est pas de l’ingérence de la part du président

  16. a la question de savoir où va le Mali ?
    je te demande de accroupie et de voir entre tes jambes tu vera où va le Mali…
    Merci

  17. Ce journaliste est un journaliste qui ne sais pas ce qu’il dis, ne sais tu pas qu’au Mali les choses sont tout à fait contraire à ce que tu dis ?
    Il FAUT APPRENDRE A RESPECTER LES MALIENS AU MOINS…

  18. Mr. le journaliste pour ton information, le Mali est entre des bonnes mains, ne vien pas nous raconté des histoires…

  19. les détracteurs tenteront de faire croire à la population malienne que la relève de Daniel Téssougué dérive de son bras de fer avec Mahamoud Dicko. Loin de là cette relève est tout à fait normal et elle n’a strictement rien n’avoir avec le bras de fer entre eux.

  20. Je suis parfaitement sûr que a relève du procureur Daniel Tessougué n’a strictement rien n’avoir avec son bras de fer avec mahamoud Dicko. Alors que les détracteurs sachent cela et ne tentent pas de tromper l’opinion publique.

  21. Je pense que nous devons plutôt appeler à l’apaisement, le pays en ce moment n’a point besoin de cela. Vue crise dont traverse notre pays ce genre de désagrément doit être évité pour éviter d’autre problème inattendu. Les embrouilles entre la justice et la religion finissent toujours mal, notre pays à suffisamment de problème.

  22. C’est le Conseil qui a procédé au redéploiement des procureurs, substituts du procureur et juges de paix à compétence étendue. Et à l’issue du Conseil, une grande surprise a eu lieu: Le Procureur Général Daniel Tessogué est relevé de son poste. Le président IBK n’a rien n’avoir dans la relève de Téssougué.

  23. Il y a eu certes des hauts et des bas dans la bonne politique de gouvernance d'IBK, et je tient à rappeler que ce n'est pas IBK qui a déloger le PG Daniel Tessougué, c'est le conseil des procureurs qui l'a déloger.

  24. Intime conviction: je me demande réellement ce que les journalistes attendent du chef de l'Etat, Ibrahim Boubacar Keïta. Au moment où le vieux se bat jour et nuit pour leur cause, ils sont toujours là en train de lui critiquer.

  25. Limogeage du procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, Daniel Amagouin Téssougué. Ce dernier a été limogé pour manque de rendement professionnel. Je croyais que ce fameux journaliste était expérimenté. Mais au finish je me suis rendu compte qu’il est le plus borné de nos journaliste.

  26. Monsieur Hamady TAMBA est un journaliste menteur. Le procureur général près la Cour D’Appel de Bamako, manqué à son devoir. Il n’était pas aussi actif dans ces derniers mois. Il avait oublié ses obligations.

  27. Il est temps que le président de la République sanctionne les malfaiteurs de son régime. Mais, j’aurai voulu qu’il commence par recenser certains journalistes, qui sont les premiers esprits malintentionnés, de la population civile comme Hamady TAMBA qui trouve que les religieux sont en train de décider à la place des autorités.

  28. L’imam Dicko et ses proches n’ont rien joué dans la démission du procureur général près la cour d’appel de Bamako. Les autorités maliennes ont bien fait de limoger Daniel Amagouin Téssougué. C’est leur devoir. Le rendement du procureur n’était pas aussi que cela.

  29. L’état d’urgence empêche les rassemblements ainsi que les marches publics et non la célébration du Maouloud. Car il ne peut pas y avoir de marches sans, au préalable, un rassemblement. Donc, mon cher journaliste, ne nous bourdonnons pas les oreilles, s’il vous plait. 😆 😆 😆 🙄 🙄 🙄

  30. Un Mali des valeurs et du merite, c’est beau et c’est juste et il correspond a notre devise: un peuple, un but et une foi. Mais pour aboutir a ce point, il faut une transformation sociale resposable qui detruit le systeme des CASTES au Mali, quand deja a la naissance les enfants n’ont pas a chance egale et que les enfants Kouyates naissent predestines pour chanter pour d’autres enfants maliens d’autres familles, alors ce Mali dont Tamba aspire restera un tres lointain reve et meme la republique et la nation malienne resteront rudimeentaties et le pays sous-developpe sur le plan economic et social. Voici la verite d’Allah.

  31. M. Hamady Tamba les maliens attendront jusqu’à la chute du pays, qui, au rythme ou on va ce fera inexorablement. Les patriotes et les clairvoyants vont crier sans qu’on ne les entende. Au Mali on regrette toujours après, on prévoit jamais. Par ailleurs les marabouts remplacent les hommes politiques aujourd’hui, parce que ces derniers ne cherchent que le pouvoir et cette obsession les affaiblissent. Si nous tenons à notre pays, devenons courageux.

  32. On dirait que les minables pintades de racine thiam et de la présidence ne se sont pas encore reveillés de cette fraicheur matinale. Allez on attend vos commentaires à la con et qui tombent tous dans un intervalle de 35mn. Que vous etes pauvres cons !

    • Oh hummm c’est toi qui dort ohh .Tu sais quand le singe veut mourrir il dit qu’il fait chaud dans la forêt.Bon je vais t’insulter un peu et puis je vais travailler:
      -Pouloh :c’est nom de quoi ,ahh je vois c’est rôtis de perdrix
      -Tu es nul en français et puis tu insulte les bonnes personnes .
      -Maintenant les perdrix n’ont plus rien à dire sur les forums car leur présence =leur absance
      “vous etes pauvres cons” on écrit pas comme ça :”Vous êtes des pauvres cons”Faut partir encore à l’école.

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