Kati: Un centre de réhabilitation au secours des enfants handicapés moteurs

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C’est un véritable cadeau de Noël que les enfants handicapés moteurs de Kati et environs viennent de recevoir, en cette fin d’année, de la Congrégation des Sœurs Missionnaires de  l’Immaculée Reine de la Paix (SMIRP), grâce à un don d’une âme charitable italienne, M. Caravatti Gianadrea.  

Inauguré le 6 décembre dernier, le Centre de réhabilitation psychomotrice Jigiyaso de Kati Côcô est une véritable manne céleste, un cadeau de Noël, pour les enfants handicapés de Kati et environs.

Il est l’œuvre des Sœurs italiennes de la Congrégation SMIRP (Sœurs Missionnaires de l’Immaculée Reine de la Paix), qui comptent 25 ans de présence à Kati. C’est justement à l’occasion du 25ème anniversaire de cette présence que le Centre a été inauguré par le Directeur de Cabinet du Premier ministre, le 6 décembre dernier.

Sa silhouette imposante se détache sur le plateau de Côcô (quartier résidentiel de Kati). De couleur ocre et bâti sur 2 400 m2, le Centre comporte, entre autres, une salle d’attente, un secrétariat, 2 salles de consultation, 2 salles d’activités, 2 salles de gymnastique, 2 vestiaires dotés de douches, 1 salle de thérapie individuelle, 3 salles de dépôt, 1 salle de psychomotricité, 2 laboratoires pour handicapés, 1 garage, 1 ambulance, 5 toilettes,  1 cuisine et 1 infirmerie.

Le Centre est doté de matériels de kinésithérapie de dernière génération. Cela va des barres parallèles à la table de Bobaths, en passant les espaliers, les barres, les déambulateurs, la table de Flewhmane (pour la recherche des équilibres et la rééducation de la cheville), les ballons de Bobathsles, les verticalisateurs, les escaliers. S’y ajoutent les vélos fixes, les poids et un transporteur (pour faciliter les déplacements sans être fatigué).

Le Centre est prioritairement destiné aux enfants ayant des handicaps moteurs, souffrant, par exemple, d’IMC (Infirmité Motrice Cérébrale), qui se manifeste par une incapacité de l’enfant à pouvoir s’asseoir seul, des enfants qui ont subi des élongations du plexis brachial causées par l’accouchement, qui se traduisent, entre autres, par une absence de mouvement au niveau du bras ou par des mouvements mal coordonnés.

En dehors des enfants, sa cible de choix, le Centre prend subsidiairement en charge les adultes qui ont des problèmes d’hémiplégie, de suites d’AVC ou de traumatisme crânien, des raideurs articulaires, des contractures musculaires entrainant des raideurs – la solution étant la rééducation en vue de récupérer les amplitudes.

Des raideurs qui peuvent aussi être provoquées, surtout chez les enfants, par des injections mal faites ou trop fortes. S’y ajoutent, toujours chez les adultes, la prise en charge des lombalgies, des lombo-sciatalgies (douleurs irradiant du dos à la jambe, consécutives notamment à une hernie discale ou à des efforts physiques d’origine professionnelle).

Sans compter la prise en charge des blessures chez les sportifs au plan kinésithérapeutique et médical. De concert avec le médecin du Centre, la prise en charge est assurée par Idrissa Diarra, kinésithérapeute de son état.

Si présentement le Centre se cantonne à la prise en charge des handicaps moteurs chez les enfants, à en croire Dr Louis Traoré, à la fois médecin et Président du Comité de gestion, à l’avenir il ambitionne de s’intéresser aux cas psychiques chez les enfants déficients mentaux. Et devenir un Centre polyvalent de formation professionnelle pour cette catégorie de personnes, qui n’ont  pas été particulièrement gâtées par la nature.

Il sied aussi de signaler que le Centre a reçu, le jour de son inauguration, de la part du ministère en charge de la Solidarité et de l’Action Humanitaire, 10 tricycles avec moteur et 10 fauteuils roulants.

Toute cette belle œuvre est un don d’une âme charitable, un Italien du nom de Caravatti Gianadrea, dont les enfants, des architectes, n’ont pas peu contribué à la réalisation du Centre, dont le coût s’évalue en centaines de millions de FCFA et qui, au regard du caractère imposant de ses infrastructures, jouit d’une envergure nationale, voire sous-régionale.

Yaya Sidibé 

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